Socle commun et langues anciennes

Depuis le 24 janvier, 24 journées de formation sur le socle commun et l’enseignement du français sont organisées dans l’académie. Elles sont destinées aux professeurs de lettres et l’enseignement des langues anciennes y trouve tout naturellement sa place.

    Dans la compétence 5, « La culture humaniste » nous retrouvons bien sûr nos préoccupations : apporter à nos jeunes élèves les « connaissances et les repères relevant de la culture littéraire et artistique », leur permettre « d’établir des liens entre les œuvres (littéraires, artistiques) pour mieux les connaître », les aider à « mobiliser des connaissances pour donner du sens à l’actualité ». Ce dernier point renforce sans doute l’intérêt que peut prendre l’étude des langues anciennes : relier l’étude de l’Antiquité à la vie d’aujourd’hui.

    Plus modestement, et plus concrètement, l’avis du professeur de langue(s) ancienne(s) peut être requis au moment de la validation des items de la compétence 1, « La maîtrise de la langue française » : c’est bien à l’occasion d’un cours de latin ou de grec qu’un élève peut et doit « utiliser ses capacités de raisonnement et ses connaissances sur la langue » et « manifester sa compréhension d’un texte » ; le cours de langue ancienne est encore le cadre privilégié où il doit « formuler clairement » un propos.

    Il ne s’agit pas, bien sûr, pour le seul  professeur de latin ou de grec de revendiquer la validation des items qui viennent d’être mentionnés, mais de faire reconnaître sa voix au chapitre au moment où se met en place le processus décisionnel de validation, à partir de la fin de la classe de 4ème.

    Rappelons enfin que le préambule des Programmes de langue et culture de l’Antiquité fixe comme objectif à notre enseignement la découverte de la « modernité et de l’influence toujours actuelle  des langues anciennes sur la science, l’art et la politique » : comment alors resterions-nous à l’écart du socle commun, conçu dans l’esprit de fournir aux jeunes Européens le capital nécessaire pour trouver leur place dans la société ?

Monique Carnet

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