ANNEXE SCIENTIFIQUE – Le Bassin houiller de Lorraine
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LE BASSIN HOUILLER DE LORRAINE

 

Sommaire :

Page 1. UN PEU D'HISTOIRE

Page 2. APERCU GEOLOGIQUE DU BASSIN HOUILLER LORRAIN

Page 3.  LES ACTIVITÉS CHIMIQUE DU BASSIN HOUILLER

(Tiré du livret du Congrès Lorraine de l’APBG 1994.)

 

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UN PEU D'HISTOIRE...

A- La naissance du bassin houiller lorrain

Les houillères de Lorraine sont installées dans la "demi-boutonnière" du Warndt, dont le fond est constitué de grès vosgien, désagrégé superficiellement en sable. Dominant cette dépression, la côte du Muschelkalk, véritable barrière physique et psychologique, a longtemps isolé le mode de vie pauvre de la dépression. Aussi ses habitants ont-ils cherché divers compléments de ressources. Dans les vallées se sont développées des activités industrielles utilisant les possibilités locales. Hargarten, St­-Avold ont exploité sur leur territoire certains filons métallifères. Le grès fournissait des concrétions ferrugineuses et du sable pour une petite industrie du fer et du verre. Mais c'est surtout la forêt, source de combustible, qui a permis la création de forges (Falck, Creutzwald...) et de verreries (Schoeneck, Petite-Rosselle, Creutzwald...)
La deuxième moitié du 18e siècle a vu se manifester en Lorraine une pénurie et un renchérissement du bois. Salines de la région de la Seille et forges du Bitcherland ou du Warndt, étaient de très gros consommateurs de bois. Il fallait trouver d'autres moyens de chauffage. Il y avait bien le charbon de la Sarre, mais se posait le problème des transports qui s'avéraient coûteux pour les forges de la vallée de la Moselle. La recherche d'autres gisements de charbon devint alors d'un intérêt évident.
La première concession régulière a été accordée par Stanislas Leczinski en 1746. Les premiers travaux dont on ait une trace écrite datent de 1784 sur l'initiative de la famille de Wendel. A la suite des traités de 1815 la France perd le territoire sur lequel s'étendaient les premières concessions. Il faut donc rechercher, du côté français le prolongement de veines connues de l'autre côté de la frontière.
Les travaux d'exploration se développèrent autour de deux centres : Schoeneck et Forbach d'une part, Creutzwald, Carling et La Houve d'autre part.

La concession de Schoeneck livra en 1830 le premier échantillon de houille. Mais les travaux furent abandonnés à cause des difficultés rencontrées et par manque de rentabilité. Jusqu'au milieu du 19e siècle le charbon lorrain n'intéressa pas les industriels. Plusieurs éléments allaient modifier les données du problème :
  - En 1853, Jacquot un ingénieur des mines signale la présence probable de houille dans les régions de Carling et Creutzwald.
  - En 1852 est mise en service la ligne de chemin de fer Forbach-Metz
  - Les sidérurgies lorraine et sarroise se tournent vers le minerai de fer oolithique (minette) qui nécessite des fours spéciaux utilisant le charbon.
  - Mise au point des procédés de fonte au coke.

Les de Wendel conçoivent le projet d'une double navette fer-charbon entre la frontière sarroise et les vallées de l'Orne et de la Fensch et, en 1853, installent des hauts-fourneaux à Stiring près de Forbach. Sous leur impulsion de gros moyens sont mis en oeuvre. Près de Stiring et de Petite Rosselle, plusieurs veines de charbon de 8 à 18 mètres de puissance totale sont décelées. Après une première tentative en 1853-1854 dans la région de Stiring, c'est finalement le 27 juin 1856 qu'à Petite Rosselle sont atteintes les premières couches exploitables, à 120 mètres de profondeur.

A la même époque, considérant que la métallurgie mosellane restait, pour son approvisionnement en charbon, tributaire des mines allemandes, la Chambre de Commerce de Metz, décide d'envoyer dans le secteur centre-ouest du Warndt l'ingénieur des Mines JACQUOT. En 1855, une quinzaine de sondages sont réalisés, de Cocheren à Creutzwald, en passant par Hombourg, L'Hôpital, Carling, Saint-Avold, Longeville et Porcelette. Le houiller est atteint en plusieurs endroits. A proximité de Merlebach, la sonde révèle plus de 12 mètres d'épaisseur de charbon.
Pour la première fois, en 1855, la présence d'un gisement houiller important, prolongeant vers le sud la partie connue en Sarre, est décelée avec certitude.

A la veille de 1870, c'est la région de Petite-Rosselle qui est le principal producteur lorrain. Les mines produisent annuellement à la veille de la guerre les 9/10 de la production mosellane, Carling et l'Hôpital fournissant le reste.
Mais le réseau de chemin de fer et le canal des houillères, amènent les charbons sarrois partout dans le nord-est de la France, si bien qu'en 1868, on consomme 4 fois plus de houilles prussiennes que de charbon lorrain : même les de Wendel ont installé leur cokerie à Dudweiler, en Sarre.

B- La période allemande (1870-1918)

Le traité de Francfort de 1871 enlève à la France ces gisements en plein développement.
Durant toute la période allemande, les fonçages se multiplient malgré les difficultés techniques (abondantes venues d'eau, feux de mines fréquents). La production dans le secteur de Petite-Rosselle augmente régulièrement pendant les trente dernières années du siècle.

En 1880, l'usine de Wendel de Stiring ayant dû cesser son activité, c'est sur le gisement ferrifère que sera désormais fabriquée la fonte. A partir de 1900, s'accroît sur la région houillère, l'emprise de la maison de Wendel. Mais malgré celle-ci, c'est surtout en utilisant du charbon allemand que les de Wendel vont satisfaire leur besoins accrus en coke métallurgique. Ils n'ont établi aucune cokerie en Lorraine, pas plus en région houillère qu'en région sidérurgique ; il ne sera question de la cokerie de Moyeuvre qu'en 1912. Les concessions de Wendel ne représentent qu'une ressource potentielle et une garantie éventuelle contre des bouleversements imprévisibles du marché charbonnier.

Ce sont les milieux d'affaires allemands qui créent, entre 1900 et 1914, de nouvelles installations d'extraction. Auguste Thyssen et le négociant en charbon Hugo Stinnes s'associent et font racheter par la Dresdner Bank la Société belge de Sarre et Moselle qui devint "Saar und Mosel". Ils décident de créer à l'ouest de Merlebach, un siège à grand rendement et développent et modernisent les anciens puits de l'Hôpital. Pourtant un tel effort ne donna que des résultats médiocres. Le riche gisement de Merlebach se révélait truffé de difficultés. Finalement, si les concessions sont nombreuses (135), 4 seulement sont en activité ; elles manquent de moyens financiers.
Pendant un siècle, Les bénéfices issus de l'industrie houillère ont leur emploi ailleurs. La région houillère mosellane, jusqu'à la première guerre mondiale, est restée presque uniquement un fournisseur de houille crue.

C- 1918-1939 : L'essor de la production au cours de l'entre-deux guerres

1- Le développement des exploitations

En vertu des clauses du Traité de Versailles, les avoirs allemands sont mis sous séquestre et acquis par l'Etat qui amodia ensuite la plupart des mines et concessions à de nouvelles sociétés. Beaucoup des nouveaux capitaux proviennent de la sidérurgie française. Mais malgré ces liens, les hauts-fourneaux lorrains restent tributaires du coke de la Ruhr ou de la Sarre : les sidérurgistes lorrains continueront à s'approvisionner à leurs sources habituelles jusqu'en 1936. Les houillères de Moselle étaient le fournisseur essentiel des usines sidérurgiques pour leurs besoins en combustibles autres que le coke.

L'exploitation des années 1914-1918 s'était faite de façon sommaire, il fallut plusieurs années pour retrouver des conditions normales de sécurité au fond.

C'est à cette période que fut généralisé le remblayage hydraulique ce qui entraîna au jour le développement des carrières de grès. Il fallut aussi procéder à une modernisation partielle des installations du jour : Petite-Rosselle vendait toujours 50 % de sa production en tout-venant, etc...

Le Bassin Lorrain réalisa au cours de la décade 1920-1930 un développement considérable. Ce résultat fut obtenu en augmentant la main-d'oeuvre et en étendant fortement les champs d'exploitation. Pour accroître encore les possibilités de prolongement des galeries existantes, les Sociétés furent amenées à négocier avec la Sarre l'autorisation d'aller exploiter le gisement au-delà de la frontière.

La Compagnie des Mines de St-Avold, décida en 1929 d'exploiter les champs de Folschviller et de Faulquemont. Avec ses sièges la société tente pour la première fois de sortir de la dépression gréseuse. Les Sociétés nouvelles espèrent trouver le houiller à moins de 600 mètres de la surface. Ces espoirs furent dans l'ensemble confirmés à Faulquemont, où l'extraction put commencer dès 1936. Mais le fonçage de Folschviller s'avéra beaucoup plus difficile.
L'accroissement de la production lorraine au cours de la période de l'entre-deux-guerres provient en réalité beaucoup plus de l'accroissement de rendement que de la création de nouvelles unités d'extraction. Deux hommes y ont particulièrement contribué : d'une part Pierre Vouters et d'autre part, de 1924 à 1940, Emile Huchet directeur de Sarre et Moselle.

C'est l'époque où la Lorraine mécanise ses exploitations (haveuses, couloirs oscillants, bandes transporteuses...). Un autre grand pas fut franchi avec l'apparition du foudroyage du toit, réalisé dans les plateures de la Houve dès 1930. Dans les dressants de Merlebach, une amélioration sensible fut obtenue à l'abattage par l'utilisation généralisée des explosifs.
Cette mécanisation entraîna une dépense considérable d'énergie. A la place de l'air comprimé on envisagea donc l'électrification du fond, qui était subordonnée à la fabrication d'un matériel antidéflagrant qui n'existait pas alors en France.
Conséquences, en 1938 on note une progression remarquable (+ 62%) des résultats de la Lorraine houillère par rapport à 1913. C'est cette amélioration de la productivité, abaissant fortement les prix de revient des charbons, qui allait permettre aux mines de franchir sans dommage trop grand le passage difficile de la crise économique des années 30.

2- L'insuffisante valorisation des charbons lorrains

Avant la guerre seule la Houve, s'était lancée, pour accroître la valeur de sa production, dans la fabrication de courant électrique. Les autres possibilités de valorisation sont restées embryonnaires : une seule cokerie, quelques essais de fabrication de coke métallurgique.
Pour trouver des débouchés au gaz produit par la cokerie, les houillères lorraines recherchent sa valorisation, dans la synthèse de l'ammoniac, de l'acide nitrique et des engrais ammoniacaux. Mais cet effort restera limité avant 1939. En fait, à la suite de l'emprise financière des sociétés sidérurgiques, les capitaux nés de l'exploitation des mines lorraines ont essaimé dans d'autres régions et vers d'autres industries. Là où l'emprise était plus marquée (de Wendel), la houillère était plus qu'ailleurs limitée à son rôle de producteur de charbon : pas de cokerie, pas de centrale, lavoirs moins importants qu'à Sarre et Moselle (en 1932, 57 % seulement du charbon de Rosselle était lavé, contre 80 % à Sarre et Moselle).
La commercialisation de la production de houille crue reste la préoccupation essentielle des sociétés minières lorraines au cours de l'entre-deux-guerres.

D- 1940-1946: L'occupation et la fin de la 2ème guerre mondiale

L'ensemble des mines lorraines furent mises sous séquestre comme "biens ennemis" le 13 juillet 1940.
Tous les puits étaient noyés quand les Allemands occupèrent la région et exigèrent des travaux de dénoyage et des réparations.
Après remise en état (1942), l'exploitation fut poussée au maximum et réduite peu à peu à l'extraction dans les couches les plus faciles et les mieux préparées. Les travaux préparatoires étaient abandonnés et l'entretien du matériel laissait à désirer.
En 1944, le Bassin étant pendant plusieurs mois dans la zone de combat, dans l'ensemble, les dommages subis étaient considérables. Une remise en état des exploitations s'imposait.
Conjointement, intervenait un autre bouleversement. Le ler juillet 1946, les mines et leurs annexes étaient nationalisées : les Houillères du Bassin de Lorraine (H.B.L.) étaient nées. Pour la première fois, les mines mosellanes cessaient d'être les filiales de Sociétés sidérurgiques.

E- Evolution des H.B.L. depuis 1946

1- Epoque de la croissance: 1946-1958/1959

L'économie française souffre de l'insuffisance des ressources énergétiques nationales. C'est sur le bassin lorrain que sera concentré le maximum des efforts pour accroître le potentiel charbonnier national. De 1938 à 1959, la part du charbon lorrain dans la production nationale passe ainsi de 14,1 % à 25,3 %. En deux décennies les H.B.L. se hissent au premier rang des grands bassins européens pour le rendement.
C'est l'époque des fonçages de puits, de la modernisation, des missions de recrutement de la main d'oeuvre étrangère et de la mise en oeuvre d'un programme massif de construction de logements. Mais il faut également valoriser le charbon dans des activités annexes (production d'électricité, carbonisation, carbochimie).

Pourtant, l'élan de l'expansion du Bassin devait être freiné par les dispositions du traité franco-allemand sur la Sarre du 27 octobre 1956, qui prescrivait aux H.B.L. la cessation progressive (en trois étapes 1962, 1972 et 1982) de l'exploitation française sous la Sarre. Les H.B.L. devaient donc reconstituer, dans le gisement français, les capacités de production qu'elles allaient devoir abandonner sous le Warndt. Cela imposait l'ouverture de nouveaux champs et la construction de nouvelles installations.

2- Epoque des difficultés

La seconde phase de l'évolution des H.B.L., placée sous le signe de la récession, commence en 1959. La mévente du charbon augmente les stocks. Il faut adapter la production à l'écoulement.
Le Bassin maintient sa production pendant neuf ans au voisinage de 15 Mt, niveau atteint en 1959 et poursuit dans le même temps son effort de productivité. Il en résulte une diminution des effectifs, en quinze ans, de près de 23000 unités.
En octobre 1967, il est mis en place un dispositif de reconversion ainsi que certaines mesures pour accélérer les départs à la retraite. C'est également à partir de cette date, que la zone des Houillères se transforme en zone de polyindustrie grâce à un assez grand nombre d'implantations d'usines. A la fin de 1973, 8230 emplois nouveaux avaient été crées par des entreprises.
Mais au début de 1973 il apparaît que la régression de la production de houille ne peut aller qu'en s'accélérant. Au-delà de 1980, les H.B.L. devaient se replier sur les sièges de l'Est (Simon, Wendel et Merlebach) avec des perspectives de production de 6 Mt pour 1985 : les autres puits devant être fermés.
En novembre 1973, survint la guerre dite du "Kippour" suivie de la crise pétrolière avec hausse brutale des prix de l'énergie. Le gouvernement reconsidérait sa politique énergétique et envisageait une "relance" de la production charbonnière.

3- Epoque de la relance

Un nouveau plan charbonnier, ("plan 1975"), est élaboré. Le siège de Faulquemont ayant été fermé, en 1974, les experts prévoient : une production de 1976 à 1980 à peu près constante au voisinage de 11 Mt, puis lentement décroissante juqu'en 1985 (10,5 Mt) ; avec entre-temps arrêt du siège de Folschviller en 1978 et réveil du siège de Sainte-Fontaine.
Ce plan fut approuvé en novembre 1975 par le gouvernement. Une année plus tard, les houillères proposèrent également une augmentation de la production du siège de La Houve.
Ces décisions eurent pour effet de restaurer la confiance de la population dans l'avenir du Bassin ; le recrutement de la nouvelle génération de mineurs, lancée, dès 1974, en fut facilité. On pouvait alors penser que, compte tenu des réserves sûres, l'entreprise poursuivrait les exploitations au-delà de la fin du siècle. Début 1981, cinq ans après les premières décisions gouvernementales, la relance du bassin paraissait bien engagée.

4- Epoque de la restructuration

Mais, à partir de 1980, les besoins en énergie se sont mis à régresser. Les pays développés sont passés d'une situation de crise de l'énergie à une situation de pléthore.
Le 2 mars 1984, un Conseil d'Administration de C.d.F. (Charbonnage de France) exige une meilleure adaptation de la production aux demandes du marché.
Les experts estiment que cela peut se faire en :
  - limitant le nombre des exploitations, impliquant l'arrêt total de l'extraction dans certains sièges (Nord-Pas-de-Calais...)
  - faisant un effort important de productivité et de maîtrise des coûts de personnel et de main-d'oeuvre.

Pour cela ils proposent de revoir toute l'organisation des C.d.F. L'extraction de la houille but principal jusqu'au début des années 80 devient une unité d'exploitation parmi d'autres, à côté de la commercialisation, des activités de développement (ingénierie, industrialisation, affaires et négoce international, informatique, recherche), et des activités constituées en sociétés distinctes car ne répondant plus à la vocation principale de l'entreprise (gestion du patrimoine immobilier). En outre, sont regroupées et organisées en unités de services : gestion du personnel, gestion financière et juridique, services techniques, plans et études économiques, communication, etc.).
Cette réorganisation allait entraîner mutations, reclassements, etc. L'émotion fut grande parmi les ouvriers, les employés et aussi chez les cadres.
Actuellement les objectifs fixés en 1984 sont maintenus.

 

Doc1. Le bassin houiller lorrain (au moment de la rédaction de ce livret)

En 1992 le charbon national continue de perdre des parts de marché et ses prix de vente diminuent. Marché énergétique mondial excédentaire, concurrence accrue des autres énergies sur le marché français, les H.B.L. essayent de relever 2 défis :
  - continuer d'augmenter la productivité et diminuer les prix de revient. Cet effort implique une diminution des effectifs qui sont passés de 20139 en 1983 à 13662 en 1992.
  - poursuivre la mission de développement économique entreprise depuis 20 ans. Les H.B.L., associées aux partenaires locaux ou régionaux, essayent d'assurer à terme la relève des H.B.L. A l'heure actuelle (octobre 1993), l'arrêt de l'exploitation lorraine reste fixée en 2005: la fermeture des différentes unités d'exploitation s'échelonnant de 1997 (Forbach) à 2005.

En 1992, la diminution des effectifs a été de 386 agents. Elle s'est faite dans le cadre du volontariat. Tous les agents concernés auxquels l'entreprise ne peut assurer un avenir professionnel, bénéficient d'aides au départ en reconversion. Les agents restant dans l'entreprise peuvent compléter leur qualification. Pour les plus jeunes, leur nouvelle qualification leur permet d'acquérir une expérience professionnelle qui pourra ensuite leur permettre d'accéder dans de meilleures conditions à des emplois extérieurs aux H.B.L.

Cependant, depuis 1991, on observe une baisse sensible des départs en conversion. Ceci s'explique par une dégradation de l'environnement économique, qui a provoqué une baisse d'impact des actions menées à l'intérieur de l'entreprise pour rechercher et former des candidats à la conversion.

En 1992 le groupe C.d.F. a soutenu la création de 1 240 emplois industriels : 18 créations d'entreprises nouvelles, 23 développements d'entreprises existant en Moselle-Est et 3 modernisations de l'outil de production d'entreprises existantes. Ce nombre, bien qu'en retrait par rapport à l'année précédente, représente encore plus du double de la baisse des effectifs des H.B.L. pendant la même période.

En conclusion, ce dispositif mis en place en 1984, contribue au redéploiement industriel de la Moselle-Est rendu nécessaire par l'arrêt de toute exploitation houillère en 2005. Date qui semble, pour l'instant et malgré les craintes d'une accélération du processus (novembre 1993), maintenue.

 


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Auteur : Roger CHALOT - Date de création : 19/01/2022 - Dernière modification : 26/01/2022
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