L'affleurement Nord de ce site date sans aucun doute de la construction de la voie ferrée Paris - Metz et de la réalisation de la D82. L'affleurement Ouest, plus récent, a été mis à jour au début du chantier de la ligne LGV Est, soit en 2003.

Vue de l'affleurement en juin 2006 (face nord)

Vue de l'affleurement en juin 2006 (face Ouest)

L'aspect de ces deux affleurements est récent. Il provient d'un rabotage de la face Nord effectué en juin 2005, pour sécuriser la D82 sur laquelle de nombreux blocs s'éboulaient. Une partie des matériaux issus du rabotage ont été transféré sur la face Ouest afin d'en adoucir la pente.
Ces anciens affleurements ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes, en témoignent les photographies ci dessous, mais après quelques années de ruissellement important ils sauront, sans aucun doute, regagner leurs lettres de noblesse et laisseront réapparaître tous leurs atours.

Vue de l'affleurement (face nord) avant le rabotage de juin 2005

Vue de l'affleurement (face Ouest) avant le rabotage de juin 2005

Au niveau de cet affleurement deux calcaires oolithiques d'âge bajocien sont visibles.

- Celui formant la base de l'affleurement est nommé calcaire bâlin (j1c sur la carte). C'est un calcaire oolithique fin présentant des fragments de coquilles ; sa puissance est comprise entre 15 et 25 mètres. L'affleurement montre sa partie supérieure sur 4,50 m environ.

- Celui formant la partie supérieure de l'affleurement, juste sous le sol, ayant une épaisseur de 8 à 10 m environ, est nommé calcaire "pseudo bâlin" (j1d1 sur la carte). C'est un calcaire oolithique plus grossier, présentant de nombreux bioclastes et des fossiles entiers nombreux (bivalves) dans la partie supérieure de l'affleurement.

Vue d'ensemble annotée de l'affleurement (face nord)

Une source est présente au niveau de l'affleurement. Celle-ci résulte de la résurgence de l'eau d'infiltration, après avoir traversé par les fissures le calcaire pseudo bâlin. Un test à l'oxalate d'ammonium est bien évidemment positif et révèle la présence de calcium dans cette eau. Les fissures par lesquelles sort l'eau ne sont pas visibles pour l'instant à cause des travaux de rabotage de l'ancien affleurement. Mais cette source retrouvera dans quelques mois son intérêt premier, un fois les particules la dissimulant transportées un peu plus loin.

Fissures érodées par lesquelles l'eau de la source s'écoulait avant 2005

Le débit de cette source est chaotique : il peut aller du goutte à goutte en période de faibles pluies, au filet d'eau relativement important durant un épisode très pluvieux.

Faute, pour l'instant de pouvoir observer directement les fissures par lesquelles l'eau s'écoule, l'affleurement nous montre des figures d'érosion liées à l'eau au niveau de la source. Ces figures d'érosion de petites tailles peuvent servir à des analogies pour comprendre l'action d'érosion de l'eau à plus grande échelle.

La route en contrebas de l'affleurement et la base de l'affleurement montrent aussi des traces d'érosion, et cela malgré le rabotage réalisé en juin 2005. On peut ainsi observer la présence d'éboulements, témoin de la fragmentation de la roche, mais aussi un granoclassement, avec un gradient de taille allant de l'affleurement jusque sur la route - mais aussi, vu que la route est en légère pente, entre le point haut de la route et la bouche d'égout se situant 15 à 20 mètres en contrebas :

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*Evolution de l'affleurement depuis son rabottage de 2005*

D'autres photographies viendront alimenter ce dossier, au fur et à mesure de l'évolution de l'affleurement, ce qui permettra de suivre son évolution au cours du temps.

Photographie de l'affleurement prise en septembre 2006

Observations nouvelles en septembre 2006 :

Photographie de l'affleurement prise en juin 2010