La péridotite affleure de façon discontinue sur quelques dizaines de mètres, en bord de route, et dans une petite excavation en partie masquée par la végétation.

La péridotite à l'affleurement dans une petite excavation.

La roche à patine gris-brun est massive et dense.
Une cassure fraîche ne montre aucun minéral reconnaissable à l'oeil nu. La roche est serpentinisée et présente des traces rouges résultant de son l'altération.

Echantillon de péridotite

A propos des péridotites dans les Vosges, voir aussi les fiches Champdray, Flaconnières, La Charme, Col des Bagenelles.

La péridotite affleure au sein de migmatites (ou gneiss granitiques selon la carte géologique). De nombreux blocs clairs de celles-ci sont observables en bord de route de part et d'autre de la péridotite et dans la pente au dessus, sous le couvert forestier.
Les faciès des migmatites sont variés. Ici, ce sont des roches rose clair, finement grenues à quartz, plagioclase, orthose, biotite, et taches noires de cordiérite. Elles gardent trace de la fusion partielle qu'elle ont subie : à l'échelle de l'échantillon, à côté des zones grenues issue de le cristallisation d'un liquide granitique existent aussi des zones sombres, contournées, correspondant à des restites.
Le processus de formation des migmatites est développé dans la fiche Migmatites de Gerbépal.

Deux échantillons de migmatite

L'origine de ces péridotites se situe dans le manteau sous-lithosphérique, à plus de 30 kilomètres de profondeur. Elles ont été insérées dans les roches métamorphiques de la base de la croûte continentale en contexte de collision, lors de l’orogenèse varisque.