La Blanche Côte, éboulis : 4. Activités réalisables
Activité avant la sortie
Données
1. Erosion mécanique. Pente d’équilibre par éboulisation
Lorsque des morceaux de roches se détachent d’une paroi par un processus mécanique, par exemple par cryoclastie, ils tombent, rebondissent, se fractionnent souvent, puis se stabilisent au pied de la paroi. Les éboulis sont alors granoclassés : si les débris de petite taille s’arrêtent rapidement quand la pente diminue, ce n’est pas le cas des blocs plus importants qui ont tendance à aller plus loin puisque leur énergie cinétique est plus élevée. Quand seule la gravité intervient, l’éboulis présente en général un profil concave avec une pente longitudinale de 32 à 37° en limite d’équilibre (moyenne de 35°).
2. Erosion mécanique en fin de période glaciaire. Pente raide et rectiligne
En période glaciaire, les glaciers présents dans les régions montagneuses (Vosges) stockent l’eau sous forme solide. Lors du passage à l’interglaciaire qui suit (période cataglaciaire avec remontée des températures), les glaciers fondent et leur front recule ; l’eau s’écoule abondamment dans les bassins versants comme celle de la Meuse.
L’érosion mécanique de l’eau d’un fleuve tumultueux à la base d’une colline (calcaire par exemple) attaque cette dernière par la base obligeant la colline à conserver une pente raide (supérieure à 38°). De plus les alternances gel-dégel y sont encore nombreuses et fractionnent les calcaires en petites plaquettes de taille semblable (phénomène de cryoclastie). Ces dernières s’éboulent vers le bas de pente où elles sont emportées par les flots de la Meuse. Ainsi la roche calcaire de la colline est progressivement attaquée par le gel, et la pente rectiligne toujours raide remonte vers le haut, jusqu’à ce que l’éventuelle corniche verticale qui surmontait la colline ait disparu. On a alors un versant réglé avec érosion complète de sa paroi sommitale.
L’érosion mécanique de l’eau d’un fleuve tumultueux à la base d’une colline (calcaire par exemple) attaque cette dernière par la base obligeant la colline à conserver une pente raide (supérieure à 38°). De plus les alternances gel-dégel y sont encore nombreuses et fractionnent les calcaires en petites plaquettes de taille semblable (phénomène de cryoclastie). Ces dernières s’éboulent vers le bas de pente où elles sont emportées par les flots de la Meuse. Ainsi la roche calcaire de la colline est progressivement attaquée par le gel, et la pente rectiligne toujours raide remonte vers le haut, jusqu’à ce que l’éventuelle corniche verticale qui surmontait la colline ait disparu. On a alors un versant réglé avec érosion complète de sa paroi sommitale.
Objectif : déterminer si la Blanche Côte correspond à un modelé d’érosion classique lié à la gravité ou à un modelé post-glaciaire.
Pour cela, il faudra déterminer sa pente :
- Avec Géoportail : aller sur le site, afficher la carte IGN correspondante en zoomant (échelle 1 : 80 000 où les courbes de niveau sont dessinées tous les 5m et les plus grosses tous les 25m) et mesurer la différence d’altitude entre la haut de la colline et le bas. On trouve environ 350-260 = 90 m
- Ou avec Google Earth (plus simple) : aller sur le site et grâce à la main active, lire les coordonnées GPS dont l’altitude (en bas à droite) de 2 points, sommet et bas de pente.
Avec Google Earth, mesure de la distance de la pente entre le haut et le bas grâce à l’outil Règle, onglet Ligne, mettre la longueur en mètre et tracer la ligne de plus grande pente entre le haut et le bas (points pris précédemment). On trouve 150 m environ
Trigonométrie : sinus (pente) = coté opposé (Δ altitude) / hypoténuse (distance)
Donner un tableau de valeurs. Ou un graphe pour une résolution graphique.
Faire réaliser le calcul du rapport Δ altitude / distance (ici valeur de 0,6) et donner l’angle correspond par résolution graphique
On trouve une pente maximale de 37°
Ce qui tend plus vers une hypothèse de modelé post-glaciaire (la pente sur Google Earth paraissant rectiligne et non concave) mais ne tranche pas véritablement entre les 2 hypothèses.
On trouve une pente maximale de 37°
Ce qui tend plus vers une hypothèse de modelé post-glaciaire (la pente sur Google Earth paraissant rectiligne et non concave) mais ne tranche pas véritablement entre les 2 hypothèses.
Pour visualiser le profil topographique avec une version récente de Google Earh, procéder comme suit:
1-Lancer le logiciel. Dans "Aller à" , taper Pagny la Blanche Côte
2- Dans la barre d'outils en haut, cliquer sur l'icône "Ajouter un trajet". Une fenêtre apparait. Donner un nom (par exemple, coupe). Dans l'onglet Style, Couleur, choisir une couleur voyante (rouge par exemple). Dans l'onglet Altitude, vérifier qu'elle est prise "au niveau du sol". Dans l'onglet Mesures, choisir "mètres" comme unités.
2- Dans la barre d'outils en haut, cliquer sur l'icône "Ajouter un trajet". Une fenêtre apparait. Donner un nom (par exemple, coupe). Dans l'onglet Style, Couleur, choisir une couleur voyante (rouge par exemple). Dans l'onglet Altitude, vérifier qu'elle est prise "au niveau du sol". Dans l'onglet Mesures, choisir "mètres" comme unités.
3-Décaler alors la fenêtre le plus possible vers la gauche afin devoir à nouveau le paysage. Tracer le trajet par un 1ier clic gauche en haut de la coline et un second au pied. Fermer la fenêtre par Ok.
4- Dans l'onglet à gauche "Lieux", faire un clic gauche et "Afficher le profil d'élévation".
On peut alors visualiser la pente de cette colline et s'apercevoir qu'elle est presque rectiligne.
Pour trancher, il faut vérifier s’il existe un reste de corniche en haut (modelé post-glaciaire) et si les éboulis en bas de pente sont grano-classés (modelé d’érosion actuelle). Justification d’aller sur le terrain
Sur le terrain
Géologie- Géomorphologie.
- Étudier le type de roche (détermination de la cohérence, friabilité, test à HCl …) et le rôle de l’érosion en observant les plaquettes de calcaire visibles à l’ouest de l’aire d’envol ou en bas de pente en bord de route
- Observer le paysage avec la vallée de la Meuse creusée dans une côte alors dédoublée, la forte pente rectiligne sur les ¾ supérieurs de la Blanche Côte et le modelé irrégulier du sommet présentant des « trous » qui pourraient être des entonnoirs de dissolution préférentielle du carbonate de calcium (hétérogénéité de résistance de la plate-forme oxfordienne ?)
Lien avec la botanique
- Étudier la morphogenèse végétale en mettant en relation les associations végétales spécifiques et le biotope particulier de la Blanche Côte.
Lien avec le patrimoine
Avec un professeur d’histoire, metter en relation la géologie et le patrimoine traditionnel rural meusien de Pagny-La-Blanche-Côte.
- Observer le paysage avec la vallée de la Meuse creusée dans une côte alors dédoublée, la forte pente rectiligne sur les ¾ supérieurs de la Blanche Côte et le modelé irrégulier du sommet présentant des « trous » qui pourraient être des entonnoirs de dissolution préférentielle du carbonate de calcium (hétérogénéité de résistance de la plate-forme oxfordienne ?)
Lien avec la botanique
- Étudier la morphogenèse végétale en mettant en relation les associations végétales spécifiques et le biotope particulier de la Blanche Côte.
Lien avec le patrimoine
Avec un professeur d’histoire, metter en relation la géologie et le patrimoine traditionnel rural meusien de Pagny-La-Blanche-Côte.
(Documentation : page wikipedia)
- Une visite du site de Grand peut aussi être envisagée.
Conseil : Aller faire un repérage des lieux un jour de beau temps en semaine avec un vent moyen venant du Sud. Des parapentistes biplace pourront certainement vous faire faire un baptême de l’air contre un charmant sourire et une proposition de remontée avec votre véhicule jusqu’à l’aire d’envol.
Thème(s) du programme illustrable(s) :
Erosion - Altération par l'eau
Aspects illustrés : Talus en forme de faux, gélifracts formant une pente à 45°, témoignent de l'érosion des calcaire par l'eau (eau de fonte des glaciers vosgiens / gel dégel / eau d'infiltration).
Modelé du paysage
Aspects illustrés : Observation du panorama sur la vallée de la Meuse. Talus en forme de faux (ancien méandre creusé par un cours d'eau lors de la fonte des glaciers des Vosges).
Biodiversité - environnement
Aspects illustrés : Site classé par le conservatoire des sites Lorrain et par Natura 2000. Faune et flore riches et diversifiées.
Consulter la liste des thèmes du programme illustrés par des fiches
N'hésitez pas à nous faire part de vos pistes d'exploitation pédagogique concernant ce site géologique.