Description rédigée d'après les textes et illustrations de Jean Claude Flageollet, qui figurent sur les panneaux explicatifs du sentier du Sagard.

Les éboulis s'observent fréquemment dans les vallées très étroites et profondes comme celles de Straiture, ou encore dans la vallée de la Vologne au Kertoff.

Leur formation résulte de l'action du gel qui éclate les roches des versants préalablement fragilisés et fracturés sous l'effet du jeu d'une faille. Particulièrement actif pendant et à la fin des périodes glaciaires, le fonctionnement des éboulis s'est ensuite ralenti. Certains sont enfouis sous les arbres et ne sont plus fonctionnels. La plupart sont encore épisodiquement alimentés en cailloutis.

Le versant ouest du défilé, vu du sentier du Sagard*

1. Eperons rocheux alimentant les éboulis

2. Eboulis "vif" fonctionnel formé de petits fragments rocheux détachés de la roche à l'occasion de gels d'hivers froids et secs.

3. Eboulis "mort" a cessé d'être alimenté

Les tabliers d'éboulis ont une pente forte entre 30 et 42 degrés. Leur épaisseur augmente du haut vers le bas du versant où elle peut atteindre la dizaine de mètres. 

Jean Claude Flageollet distingue 1. Les éboulis de gravité surmontent les éboulis assistés. Ils sont formés par les roches qui se détachent du haut du versant. Ces nouveaux blocs dévalent individuellement sur la pente. La taille de ces blocs dépend du degré de fracturation de la roche.   2. Les éboulis assistés se forment en premier après recul des glaciers. La roche se fragmente en débris plus ou moins grossiers emballés dans une matrice fine sous l'effet conjugué du gel/dégel et du ruissellement. Ces éboulis constituent des héritages périglaciaires. Ils sont fréquemment exploités en carrières.

* Le sagard, dans les Vosges est un ouvrier qui débite le bois en planches.

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Sur ce thème des éboulis et de la prévention des risques naturels, voir aussi la fiche Eboulis de l'ancienne carrière d'Urbès.