La Meuse a un cours permanent et pérenne en aval de Noncourt : elle traverse Neufchâteau.

Photo 1 : La Meuse à Neufchâteau

Le site des résurgences de la Meuse n'est spectaculaire, comme celui de ses pertes, que lors des périodes d'étiage bien que la végétation masque en partie le phénomène.

Photo 2 : La Meuse à Noncourt en été

La végétation très dense, les chenaux et les laisses d'eau rendent l'accès au site difficile.

Photo 3 : Site des résurgences de la Meuse (été 2012)

A la faveur de plusieurs points de résurgence, la Meuse, quittant les calcaires diaclasés du Bajocien et du Bathonien, réapparaît progressivement dans son lit et s'y maintient : elle traverse alors les niveaux marneux imperméables du Callovien.

Le site est une zone naturelle protégée (ZNIEFF Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique).

Lors des périodes de hautes eaux, la Meuse a un cours aérien continu de Bazoilles à Neufchâteau. Cependant, des tourbillons peuvent être observés aux points d'émergence des eaux qui ont circulé cachées dans le réseau souterrain.

Photo 4 : La Meuse à Noncourt en hiver. L'interprétation apparaît au survol de la photo.

Il est recommandé de consulter la fiche sur les pertes de la Meuse à Bazoilles/Meuse pour comprendre l'ampleur du phénomène.

Ces correspondances des pertes avec les différentes résurgences et sources de la région de Neufchâteau ont été mises en évidence et vérifiées par des expériences de coloration (1).

Photo 5 : La source de l'Abreuvoir à Neufchâteau

La source dite "de l'abreuvoir" à Neufchâteau est une importante résurgence de la Meuse. Son débit peut varier de 50 à 4000 m³/heure.

Toute l'année, une partie du débit de la Meuse circule donc dans un réseau souterrain.

Voir aussi l'annexe de la fiche "grotte de l'Enfer" à Rebeuville et la fiche "tertres d'Autreville" pour des phénomènes de karsts binaires similaires.

(1) MAUBEUGE P.L. (1980) Le problème des pertes de la Meuse et de l'hydrologie des environs de Neufchâteau (Vosges), Bulletin trimestriel de l'Académie et Société Lorraine des Sciences, Tome 19, n° 4, pp. 9-24.