Lac glaciaire de la Maix : 5. Annexe I
Modèle de fonctionnement possible du cirque glaciaire de la Maix
Poussée par le vent, la neige soufflée s'accumule sous la crête sommitale orientée ouest-est. L'exposition vers le nord limite la fusion et dans la niche de nivation initiale, le névé va se transformer en glace. Cette dernière se comporte comme un magma visqueux qui progresse vers le bas à une vitesse et avec une poussée d'autant plus importante que la masse et donc l'épaisseur sont élevées. Elle exerce une pression élevée sur le fond (du cirque) à laquelle peut s'ajouter la force exercée par le regel des eaux de fonte infiltrées à certaines périodes. Les blocs arrachés à la paroi par les effets du gel-dégel, ceux délogés par la reptation du glacier s'accumulent en un bourrelet lorsque le glacier fond : c'est la moraine terminale.
Un exemple alpin de situation presque comparable...
Cet exemple actuel photographié au glacier d'Arsine (Hautes Alpes) illustre une situation semblable à celle qu'a pu connaitre le secteur de la Maix au cours des glaciations récentes. Sur le site d'Arsine, la végétation est rare. La neige accumulée au fond du bassin d'alimentation par les avalanches, se transforme en glace. Celle-ci se met en mouvement et transporte des fragments de roches de toutes tailles provenant du fractionnement par le gel ou de l'arrachement et de l'abrasion du substratum par les blocs entrainés. Lorsque la glace fond, les débris rocheux s'entassent en une levée, la moraine. L'eau de fonte forme un lac (au sein de la moraine, dans le cas présent) dans lequel la langue glaciaire se rompt en formant des icebergs temporaires.
Bibliographie
Flageollet J-C. (2002/2003). Sur les traces des glaciers vosgiens. CNRS Editions