Limite Rauracien-Séquanien : 5. Annexe I
Remarques sur l'historique des subdivisions stratigraphiques Argovien, Rauracien et Séquanien (cf. tableau ci-après):
Marcou, en 1848, est le créateur de l'étage Séquanien (du nom du peuple des Séquanes, habitants de la Bourgogne et de la Franche-Comté) qui suit l'étage "Corallien", en usage à cette l'époque, et précède le Kimméridgien dans l'échelle stratigraphique des temps géologiques. L'Argovien (du nom d'une région de Suisse) est également défini par ce même auteur et calé au sommet de l'Oxfordien, juste en-dessous du Corallien. Bien qu'il n'utilise pas les termes de Séquanien (inclus dans le Kimméridgien) ni d'Argovien (inclus dans l'Oxfordien), cette stratigraphie est reprise sans grand changement par d'Orbigny (1852).
Le Rauracien (nom d'un ancien peuple du Jura) est proposé, en 1900, par de Lapparent, qui place cet étage à la base du Séquanien (comprenant aussi la subdivision supérieure de l'Astartien), lui-même situé entre le Kimméridgien et l'Argovien (= Oxfordien terminal). Le Séquanien remplace ainsi l'étage "Corallien" qui n'est plus retenu dans l'échelle stratigraphique de référence.
Haug, en 1906, créé l'étage Lusitanien (en référence au nom latin du Portugal), entre Kimméridgien et Oxfordien, qu'il subdivise en Argovien (base), Rauracien (milieu) et Séquanien (sommet). Ce sont ces subdivisions qui seront reprises pour certaines cartes géologiques à 1/50.000.
En 1956, l'anglais Arkell fusionne l'ensemble des étages proposés par Haug en un seul : Oxfordien (s.str.), Argovien, Rauracien et Séquanien deviennent l'Oxfordien (s.l.).
L'Oxfordien sensu Arkell est adopté par le Groupe français d'étude du Jurassique (1971) qui propose sa subdivision en trois sous-étages, toujours admise de nos jours : Oxfordien inférieur, moyen et supérieur.
Tableau: Historique des subdivisions de l'Oxfordien et du Kimméridgien (d'ap. Enay, 1980)
Auteurs : Philippe MARTIN - Didier ZANY - Date de création : 18/06/2019 - Dernière modification : 23/09/2019