Rêves
de vols avant le XXe siècle
-750 : Selon la légende, Dédale et Icare prennent leur
envol ;
VIe
siècle : le prince Yuan Huangtou condamné à être
pousser du haut de la tour du Phénix d'or de 33 m à Ye,
parcourt la distance de 2,5 km avec des ailes de papier tendues avec du bambou
;
852 : Abbas Ibn Firnas (810-887)
est réputé s'envoler d'une tour à Cordoue.
Au Moyen Âge, certains, fascinés par le rêve d'Icare de
voler comme un oiseau, s’essayèrent au vol ailé. Archytas
de Tarente (-428-347), venant d'Italie, inventa une colombe mécanique qu’il ne
parvint jamais à soulever du sol. Roger Bacon (1214-1294) écrivit que l'homme
pourrait voler avec une machine battant des ailes, qu'il appela « ornithoptère
».
Au XVe siècle, Léonard de Vinci étudie plusieurs
moyens de voler, dont sa célèbre Vis aérienne (Léonard de Vinci), et des
machines pour copier le vol des oiseaux. Ayant constaté que les bras humains
étaient trop faibles pour voler, il fabrique des machines pouvant battre des
ailes, constituée d'une planche, de deux grandes ailes, de leviers pour
manœuvrer, de pédales et d'un système de poulies. Toutefois, sa recherche
s'arrêta aux croquis. La machine, d'ailleurs, avait peu de chances de voler car
les matériaux disponibles à l'époque étaient peu adaptés et son engin aurait
pesé 300 kilogrammes ; l
En effet, c’est à lui que revient le mérite d’avoir, le
premier conçu scientifiquement un projet de parachute à l’usage de l’homme.
Leonard de Vinci a conçu ce premier parachute entre 1485 et
1502, alors qu’il est établi à Milan, à la cour de Ludovico il Moro où il est
engagé comme musicien, mais aussi comme ingénieur, architecte et sculpteur.
Ses
projets pour le vol humain sont très proches de ceux utilisés aujourd'hui, en
particulier celui réalisé pour le parachute qu'il décrit avec ces mots dans le
Code Atlantique :"Se un uomo ha un padiglione di pannolino intasato, che sia
12 braccia per faccia e
alto 12 potrà gittarsi d'ogni grande altezza senza danno di sé". (Si un
homme a une structure en toile enduite large de 12 bras et 12 de hauteur, il
sera capable de se jeter de n'importe quelle hauteur sans se faire mal.)
La Vis aérienne est une des machines imaginées par Léonard
de Vinci. Il en a dessiné le plan dans un de ses carnets entre 1487 et 14901.
Il s'agit d'un aéronef à hélice à vol vertical interprété par certains comme un
précurseur de l’hélicoptère moderne2.
Francesco Lana de Terzi développa
en 1663 l'idée d'un vaisseau plus léger que l'air. Ce vaisseau, qui n'a jamais
été construit, comportait un mât central auquel était attachée une voile. Le
vaisseau devait être dirigé comme un bateau. Quatre autres mâts étaient
surmontés de sphères en feuilles de cuivre très fines, chacune ayant un
diamètre de 7,5 mètres et une masse de 180 kg. Francesco calcula que la masse
d'air contenue dans les sphères serait de 290 kg, et avait donc prévu qu'en y
faisant le vide, il les rendrait plus légères que l'air. Le vaisseau pourrait,
dans ces conditions, transporter six personnes.
1742, le Marquis de Bacqueville aurait traversé la Seine en
la survolant, s'élançant de son hôtel particulier, avant de tomber sur un
bateau lavoir et de se casser la jambe.
-Le 14
décembre 1782, les frères Montgolfier gonflent avec de l’air chaud une sphère
de 3 m3 qui parvient à s'envoler elle aussi. Ils décident donc de
faire un ballon plus gros, d'une douzaine de mètres de diamètre
-Le 19 septembre 1783, premier vol d’êtres vivants, à
Versailles devant Louis XVI avec un mouton, un canard et un coq comme
passagers.
-Le 19 octobre 1783 : premier vol d'un ballon à air chaud captif : la
Montgolfière, à la Folie Titon, à Paris, France.
-Le 21 novembre 1783, premier vol avec des êtres humains, avec
Jean-François Pilâtre de Rozier et le Marquis
d'Arlandes. Le « lâcher tout » est donné du château de la Muette à Paris, à la
lisière du bois de Boulogne.
XVIIe siècle - 28 avril 1785 : première
traversée de la Manche en ballon libre piloté par Blanchard
Le parachutage de petits animaux est expérimenté dans les
années 1780 par des physiciens comme Jean-Pierre Blanchard et Louis-Sébastien
Lenormand. Ce dernier invente le terme « parachute », par analogie avec le «
parasol » auquel ressemble son engin, qu'il utilise pour sauter de
l'observatoire de Montpellier le 26 décembre 1783. Son engin est muni de fortes
armatures de bois.
Fin 1796, André-Jacques Garnerin réussit le parachutage
d'un chien à partir d'un ballon. Il met alors au point un dispositif composé
seulement de toile. Avec lui, il s'élance avec succès le 22 octobre 1797 depuis
un ballon situé à 915 mètres au-dessus du Tivoli de Paris4. Son parachute
initial, comme l'engin de Louis-Sébastien Lenormand, oscille dangereusement,
problème qu'il résout grâce à l'invention de la tuyère centrale5. L'engin
comporte une coupole et une nacelle accrochés au ballon gonflé à l'hydrogène.
Arrivé à bonne altitude, les cordes qui le retiennent au ballon sont coupées et
la nacelle redescend vers le sol, retenue par le parachute ouvert au-dessus
d'elle.
1801 : au printemps, à Angoulême, le général André
Guillaume Resnier de Goué
est le premier homme dont le vol plané soit attesté Enfin son troisième et
dernier essai, au printemps 1801, est une réelle réussite. Il parcourt 300
mètres en s'élançant du haut des remparts de la ville et ne se casse qu'une
jambe à l'arrivée.
1856 : premier vol de l'Albatros de Jean-Marie Le Bris
-Le 9 octobre 1890 : Clément Ader parvient à faire décoller
un appareil de sa conception baptisé Éole et franchit 50 m à 20 cm de hauteur.
Les ailes s’inspirent de celles d’une chauve-souris, et il est mu par un moteur
à vapeur. Injustement spolié de premier homme à s’être envolé grâce à un engin
totalement autonome, Ader en baptisant son second prototype
« avion », s’inspirant du latin avis, l’oiseau et sensé être
l’acronyme Appareil Volant Imitant l’Oiseau Naturel, il restera le parrain de
tous nos avions.
Fin XIX, Lillienthal s’intéresse
aux planeurs en prenant comme modèle les cerfs-volants.
En référence à ses travaux en aérodynamique, on appelle
polaire de Lilienthal le tracé du coefficient de portance en fonction du
coefficient de traînée, dans le système d'axes liés à la géométrie d'un profil1
ou à la direction du vol2.
Lielienthal effectua
entre 1891 et 1896 deux milles vols planés attestés depuis une colline
artificielle à proximité de Berlin. Il construisit 16 machines, à faible
allongement, qui étaient plus proches des deltaplanes pendulaires de notre
époque que du planeur de performance. La voilure des planeurs était réalisée à
partir d'une structure en bois de saule entoilée de coton. La surface portante
variait de 10 à 20 m2. En se lançant du haut d'une colline haute d'environ
vingt mètres, il pouvait planer jusqu'à 300 mètres dans les meilleures
conditions. Le contrôle de la machine se faisait par des déplacements du corps
comme pour les deltaplanes pendulaires contemporains. Sous l'effet d'une
rafale, il fit une chute fatale le 9 août 1896 ; avant de mourir, il déclara :
« des sacrifices doivent être faits ». L'idée de créer un deltaplane aux ailes
à formes arrondies lui vint en premier lieu de cigognes qu'il observa sur un
toit ; il développa cette idée au fur et à mesure de ses propres essais, le
premier ayant été réalisé avec des formes plates dont l'effet fut peu
convaincant.
Jusqu'à son décès en Le 9 août 1896, il avait expérimenté
lui-même en vol les machines qu'il avait construites.
Fin XIX, Octave Chanute Conçoit des planeurs sur la base de
cerf-volant à cellule, ami des frères Wrihgt, il les
aidera dans la conception de leur aéronef.