Les cahiers du B.I.A
Petite histoire du B.I.A
C’est le 4 octobre 1968 qu’est né le B.I.A
L’arrêté ne fut publié au JO que le 8 décembre. Mais cette formation et ce
diplôme n’est pas venue au monde par hasard, son origine était plus anciennes.
L’on peut dire que ce nouveau né était le résultat de 2 volontés l’un du monde
de l’éducation l’autre du monde de l’aéronautique :
-En 1937, Jean Zay, alors ministre de l’éducation et des beaux arts, tente une
rénovation des pratique pédagogique par son arrêté du 22 mai 1937 en développant
les loisirs dirigés. Il s’agissait de proposer aux élèves volontaires des
activités extrascolaires, théâtres, activités artistiques, sorties et visites de
musées, de fermes, d’usines ainsi que des activités liées aux technologies en
vogue à l’époque cinématographe, photographie, TSF, aviation…
Cette initiative connu de nombreuses oppositions, le manque de moyen, le fait
qu’elles se déroulaient le samedi après-midi et surtout le manque de formateurs
donnèrent du grain à moudre à tous ses opposants.
-D’autre part, Pierre Cot, pilote amateur, passionné des choses de l’air,
défenseur d’une aviation populaire et Ministre de l’Air, voulu que l’aviation ne
soit pas réservé à une élite mais s’ouvre au plus grand nombre. Il créera les
S.A.P (sections d’aviation populaire), l’état achètera des avions (beaucoup de
déclassés de la première guerre mondiale) paiera mécaniciens et instructeurs.
Rattaché directement au cabinet du Ministre de l’air et dirigé par Jean Moulin
le Service de l’aviation populaire voit le jour le 31 juillet 1936. Placé sous
l’autorité d’un officier supérieur de l’armée de l’air
C’est la rencontre de ces 2 initiatives qui fut à l’origine certes lointaine du
BIA.
Mais tout cela n’eut qu’un temps, en 1938, sous l’effet des menaces de guerre,
du réarmement de l’Allemagne nazie, notamment au niveau de son armée de l’Air,
alors que la France n’avait organisé elle son armée de l’Air qu’en 1933 qui
n’était encore que balbutiante.
Les intentions du dispositif changèrent, les fédérations qui s’occupaient des
jeunes ou d’aéronautique furent convoquées pour cette grande cause nationale.
L’Education Nationale fut requise et J.ZAY, instaura un enseignement
aéronautique mêlant connaissances et expérimentations scientifiques et
techniques par l’aéromodélisme. Tandis qu'un premier stade de l'éducation
aéronautique s'adressait, dans les écoles, aux enfants de 9 à 14 ans, une
deuxième puis une troisième étape, ,s’adressait, après sélections, au vol à
voile et au vol mécanique à des jeunes gens de 14 à 17 ans et de 18 à 21 ans au
sein des Sections d'aviation populaire (S.A.P.).
Le dispositif des SAP connu une militarisation pour le compte exclusif de
l’Armée de l’air, avec une orientation de l’instruction vers les différentes
spécialités navigantes : pilotes, mitrailleurs, navigateurs, mécaniciens,
radioélectriciens.
Le décret du 1er avril 1939 concrétise cette évolution, transformant les SAP en
(Aviation prémilitaire) qui furent placées sous la responsabilité directe de
l’Armée de l’air.
Des milliers de jeunes gens (les jeunes filles étaient alors exclues) formés par
l’Aviation populaire, très peu furent engagés en 1939 (il fallait à l’époque 18
mois d’instruction pour la transformation d’un pilote civil en pilote
militaire). Seules les pertes subies pendant la Bataille de France entraîneront
l’engagement de cette ressource, qui s’illustrera tant en combat aérien que dans
la Résistance.
Bien évidement Les SAP prirent fin avec l’occupation allemande, les loisirs
dirigés furent réorientés vers des activités physiques.
En 1945, Il faut «reconstruire» l’éducation nationale, c’est le rôle de la
Commission ministérielle d'études pour la réforme de l'enseignement dite «
commission Langevin » initiée le 8 novembre 1944 par René Capitant, alors
ministre de l'Éducation nationale du gouvernement provisoire de la République
française présidé par Charles de Gaulle. A la suite de cela et du fait de
l’importance d’une aéronautique militaire, qu’il était essentiel de développer
en recrutant, pilotes, instructeurs et mécaniciens, fut mis en place le Brevet
Elémentaire des Sports Aériens (BESA).
Il semble que ce brevet ait été nécessaire dans toute formation du pilote ; en
tout cas, il permettait déjà d’obtenir une bourse.
Voilà donc les origines du B.I.A, il y maintenant 50 ans.
Depuis, il a évolué au gré des arrêtés avec notamment La création des CIRAS (1er
avril 1988) Ce qui fait que non seulement c’est le cinquantenaire du B.I.A mais
aussi les 30 ans des CIRAS
Enfin, en 2015 nous arrivons au BIA actuel par le Décret du 19 février 2015
relatif aux formations d’initiation aux activités aéronautiques et spatiales,
qui détermine actuellement les programmes du BIA et du CAEA.
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