Notre atmosphère interagit avec les aéronefs, la
portance en est le principal effet souhaité.
Mais d’autre phénomènes physiques interviennent,
ceux-ci ne sont pas toujours sans danger.
La foudre
La foudre est un phénomène qui permet aux nuages de se
décharger vers le sol de la charge électrique, son chemin n’est pas forcément le
plus court, mais celui sui offre le moins de résistance électrique. Un avion qui
passe par là sera utilisé par la foudre comme un conducteur électrique.
La carlingue métallique de l'avion fait office de cage
de Faraday protégeant ainsi ceux qui sont à l'intérieur. Cependant, des dégâts
mineurs peuvent être occasionnés par l'arc de l'éclair : trous millimétriques,
destruction de capteurs, …. .
Ceci, c’est pour les avions de construction classique
en métal, actuellement la prolifération de matériaux synthétiques isolants
oblige les constructeurs à adjoindre un treillis métallique afin de générer une
cage de Faraday.
Les champs électromagnétiques générés par l'orage
peuvent, interférer avec le matériel électronique. Le point sensible reste
l’éventualité de la génération d’une étincelle dans un réservoir.
Pour être autorisé à voler, un avion doit
obligatoirement être certifié « résistant à la foudre ». En effet, les
statistiques montrent que les avions de ligne sont foudroyés toutes les 1.500
heures de vol, même si les pilotes évitent les cumulonimbus générateur d’orages
donc de foudre.
Les farfadets
Les farfadets sont des phénomènes lumineux transitoire
qui apparaissent lors des plus grands éclairs ils se forment dans la mésosphère
à plus de 100 km d'altitude. Il s'agirait d'une réaction des molécules d'air
ionisées. Bien qu'on leur ait prêté la responsabilité d'accident d'avion, cela
n'a jamais été démontré. De toute façon même les avions les plus performants ne
volent pas à cette altitude, et la cage de faraday constituée par leur fuselage
devrait les protéger de ces phénomènes électriques.
Les Feux de Saint-Elme
Les feux de Saint-Elme sont des phénomènes physiques,
ne se produisant que dans certaines conditions météorologiques, qui se
manifestent par des lueurs apparaissant sur les ailes des avions certains soirs.
C’est est une manifestation de l'effet de couronne, qui se produit lorsque le
champ électrique à proximité d'un conducteur est assez fort pour provoquer une
décharge dans l'air ambiant et ainsi stimuler les molécules de l'air qui
émettent alors une lumière. C’est un signe avant-coureur que l'aéronef va
peut-être être frappé par la foudre.
Electricité statique
Le frottement de l’air avec les parties métalliques de
l’appareil dans un air sec provoque une accumulation d’électricité statique qui
s’accumule sur le fuselage et les ailes.
En vol, les ailes sont pourvues de déperditeurs
statiques (ou déperditeurs de potentiel) sortes de petites antennes situées à
l’arrière des ailes (bords de fuite et bouts d’aile) et sur la dérive. On en
trouve parfois aussi sur des hélicoptères. Leur nombre varie en fonction de la
taille des avions. Ils sont généralement en carbone.
Les déperditeurs statiques servent de conducteurs
d’électricité pour faciliter la dispersion de l’électricité statique
A leur arrivée sur le tarmac, les avions sont mis à la
terre pour écouler les charges résiduelles. Surtout au moment de faire le plein
pour éviter qu’il ne se créer un arc électrique avec les charges électriques non
écoulées, c’est d’ailleurs un geste qui devrait être automatique à chaque fois
que l’on fait l’avitaillement.
Champ magnétique terrestre.
Un conducteur qui se déplace dans un champ magnétique
est soumis à la loi de Faraday:
La force électromotrice induite dans un circuit fermé
baigné par un champ magnétique est directement proportionnelle à la La fém
induite le long d’un circuit fermé fixe dans le laboratoire galiléen est opposée
à la dérivée temporelle du flux magnétique à travers le circuit :
Notre avion ne fait pas exception à la règle puisse
qu’il se déplace dans le champ magnétique terrestre, mais en fait cette tension
s’annule car les extrémités des ailes étant reliées, chaque point de ce
conducteur présente le même potentiel que les autres. Dans le cas d’un avion, il
ne faudrait tenir compte que de la résultante verticale du champ magnétique
terrestre.
Température d’impact
De la même manière que votre main s’échauffe si vous
la laissez frotter sur la rampe d’un escalier, un avion s’échauffe en frottant
sur l’air.
La température indiquée au tableau de bord de est la
température dynamique (encore appelée température d'impact Ti ou TAT pour Total
Air Temperature).
Elle dépend de la vitesse de l'avion par rapport à la
masse d'air environnante et du niveau de vol. Cette température lue et mesurée
par une sonde de fuselage n'est donc pas la température extérieure si l’avion
était immobile.
Cette température « vraie » est appelée OAT (Outside
Air Temperature) ou SAT ( static Air temperature) température statique Ts.
On peut ainsi calculer la déviation par rapport à la
température standard à loi de décroissance de température est de -2°C par 1000
ft et ce jusqu'à la tropopause.
La TAT (Total Air Temperature) = Température réelle +
échauffement cinétique du à la vitesse (aussi appelé température d'impact, Ti).
On considère qu'il y a échauffement seulement à partir de 200 kts.
Calcul avec la vitesse exprimée en Mach
Ti = Ts (1 + 0,2*M²) avec T en degré kelvin
Calcul avec la vitesse exprimée en m/s
Ti = Ts + V²/2000 T en degré Kelvin
On parle aussi de la RAT (Ram Air Temperature) dans le
cas où la sonde de température extérieure sur le ne répercute pas tout
l'échauffement cinétique, dans ce cas il faut utiliser un coefficient correctif
Kr.
Ti = Ts (1 + 0,2 Kr . M²)
0,6 < Kr <1 selon la qualité de la sonde.