Parapente et paramoteur

Parapente

Le parapente est un aéronef dérivé du parachute, permettant la pratique du vol libre ou du paramoteur.

Structure

Un parapente est composé d'une aile (voile), à laquelle le plus souvent est suspendue une sellette par des suspentes.

-La sellette (hamac) pour s’asseoir en vol

-La voile est une aile profilée qui se gonfle grâce au vent relatif, constituée de fuseaux cellulaires, comme cette aile est souple, le pilote peut lui affecter un gauchissement en tirant sur les commandes (improprement appelées commande de frein). Contrairement au parachute, la toile n’est pas poreuse.L'aile est reliée à la sellette ou au harnais par les suspentes et les élévateurs. On parle alors d'un « cône de suspentage ».

-Les suspentes sont de fines ficelles en kevlar ou maintenant en polyéthylènes qui sont attachées à l'aile. Elles ont comme rôle, de maintenir la sellette et de donner un calage au profil de l'aile ce qui lui confère ses caractéristiques de vol.-L'accélérateur est un dispositif constitué d'une barre actionnée par les pieds reliées aux élévateurs permettant de modifier l'incidence de l'aile lui permettant de gagner de la vitesse. L’utilisation de l’accélérateur dégrade la finesse, la meilleure finesse étant obtenue généralement bras haut.

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Les commandes de manœuvre ou freins

Les commandes principales d’un parapente sont les freins.

La poignée est accrochée à la drisse de frein, une suspente d’assez gros diamètre et souvent de couleur vive qui passe dans la poulie. En haut, la drisse de frein est connectée à des suspentes intermédiaires souvent au nombre de trois. Elles sont connectées aux suspentes hautes, de plus petit diamètre qui sont reliées au bord de fuite directement ou après encore un étage.

 

Le freinage se répartit en 3 zones sur chaque demi-aile, le freinage intérieur (freine le centre de la voile), le freinage central (freine le centre de la demi-aile) le freinage extérieur (freine le bout d’aile).

Le pilote dispose donc de deux commandes (droite et gauche) pour manœuvrer ainsi que des accélérateurs et souvent d'un parachute de secours intégré soit à la sellette, soit en poche ventrale.

 

 

Mécanique de vol

La mécanique de vol est identique aux autres aéronefs, sauf que la traction n’est pas procurée par un moteur, mais par la gravité. On parle de traction par gravité, c’est la composante de poids parallèle et de même sens que la trajectoire. En fait, un parapente ne fait que descendre dans la masse d’air qui l’entoure, lorsqu’il monte, c’est que la masse d’air qui l’entoure monte plus vite que le parapente ne descend dans cette masse d’air.

Décollage

Sans moteur, le parapente ne peut décoller que d’un point haut, ou se faire tracter.

Décrochage

Le décrochage de l’aile est relativement dangereux, il se produit comme sur les autres aéronefs lorsque l’incidence est trop élevée. Il entraine une perte de portance brusque à l’avant de l’appareil se traduit par une abattée, l’aile pique, pouvant aller jusqu’au retournement de l’aile.

Fermeture de l’aile

C’est la conséquence d’une baisse d’incidence. Le bord d’attaque du parapente se replie sur lui-même et peut venir toucher les suspentes.

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Paramoteur

Le paramoteur est composé d'une voile de parapente, et d'un moteur léger (thermique ou électrique) dans une cage de protection, placé sur le dos du pilote.

Les paramoteurs sont considérés, en France, comme des ULM, contrairement au parapente, le brevet de pilote est obligatoire.

 

Structure

Le paramoteur est constitué de 3 sous-ensembles, le groupe motopropulseur, l’aile de type parapente et soit une sellette, soit un chariot.

-Le groupe moto propulseur La cage de protection évite aux suspentes de se prendre dans l’hélice pendant la phase de décollage. Il transmet sa puissance à l’hélice qui génère la poussée. Le moteur est de type deux temps, mono-cylindre, refroidi par air et d'une cylindrée généralement comprise entre 80 et 210 cm3. La puissance développée est comprise entre 17 Ch et 27 Ch selon les modèles. Mais on peut aussi rencontrer des motorisations électriques, les batteries étant portées sur la poitrine du pilote, ce qui recentre vers l’avant le centre de gravité. Pour les motorisations thermiques, un réservoir peut contenir une quinzaine de litres de mélange.

La poignée de gaz contrôle le régime du moteur et dispose de deux boutons, l'un pour le démarreur électrique, l'autre pour l'arrêt du moteur le régime du moteur est contrôlé par la poignée de gaz tenue dans une main : augmenter les gaz vous fait monter, les réduire ou éteindre le moteur vous permet de descendre.

         -L’aile On retrouve la structure d’une aile de parapente, avec les entrées d'air des caissons sur le bord d'attaque qui permettent de gonfler l’aile et lui donner son profil.

Les freins, qui permettent de contrôler l'aile. La voile est reliée au harnais par l'intermédiaire de suspente,

La voile est reliée au harnais par l'intermédiaire de suspentes. Les élévateurs regroupant les suspentes sont utilisés par le pilote pour gonfler la voile, lors de la phase de décollage.

-      La sellette c’est une planchette (assise) qui permet de voler sans fatigue. Elle est aux élévateurs par des mousquetons. Des boucles de sécurité permettent de refermer les sangles de la sellette pour maintenir le pilote assis sur la planche de sellette.

-      Le chariot, c’est un chariot tricycle le plus souvent, dont la roue avant est dirigeable par les pieds du pilote, comparable au chariot d’un ULM pendulaire, un peu plus confortable que la sellette, il est aussi plus lourd. Il supporte l’ensemble motopropulseur et un ou deux sièges.

 

 

 

 

 

 

Mécanique de vol

Contrairement au parapente, la traction est assurée par le moteur, nous ne sommes donc pas en présence d’un vol de pente, mais d’un vol motorisé classique.

Pilotage

Le pilotage d'un parapente est d'un principe très simple, 2 poignées (les freins) raccordées au bord de fuite de l'aile par des suspentes permettent le contrôle de la voile.

Il faut tirer sur le frein droit pour aller à droite, sur le frein gauche pour tourner à gauche, d'augmenter les gaz pour monter et de les réduire pour descendre.

Décollage

Le pilote se met face au vent, les deux freins et la poignée des gaz dans les mains et, d'un geste ferme, tire sur les élévateurs du bord d'attaque de manière symétrique ce qu’il provoque la montée de l'aile et son gonflage progressif. Quand l'aile est arrivée au-dessus de la tête du pilote, celui-ci commence sa course en mettant les gaz au maximum. Quand la vitesse est suffisante, la portance de l'aile suffit à faire décoller le paramoteur.

 

 

 

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