Les Facteurs Humains (fonctionnement mental et mécanisme de la décision)

 

Le fonctionnement  mental

 

Plusieurs mécanismes et plusieurs éléments interviennent dans notre fonctionnement mental, nos capacités mentales, variable selon les individus, la mémoire, elle aussi variable selon les individus, le mode de raisonnement et le mode de perception du milieu. Ce sont ces éléments plus ou moins influencés par différents facteurs d’influence qui vont aboutir à une prise de décision.

 

Capacités mentales

On va distinguer 3 types de capacités :

-capacités cognitives,  ces capacités sont liées à l'ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance et mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l'apprentissage, l'intelligence, la résolution de problème, la prise de décision, la perception ou l'attention.
            -capacités psychomotrices, elles regroupent les fonctions motrices en lien direct ou indirect avec la pensée, la psychologie et les fonctions cérébrales. Elles font partie d’un système de régulation, qui cherche à mettre en adéquation le corps et la pensée.
            -capacités d’attitude, elles correspondent aux capacités de percevoir la réalité en faisant abstraction de l’affectif, de l’imaginatif.
 
La mémoire
Directement liée aux capacités cognitives, elle correspond à la faculté de conserver les connaissances.
On en distingue plusieurs types
        -La mémoire de travail, le modèle du fonctionnement de la mémoire à court terme, mais la mémoire à court terme est seulement considérée comme un maintien temporaire de l'information, alors que la mémoire de travail permet, à la fois un maintien temporaire, mais aussi la manipulation
 
        -Les mémoires à long terme sont les mémoires qui permettent de retenir, de manière quasi illimitée, une information sur des périodes de temps très longues
Il existe plusieurs types de mémoire à long terme qui se distinguent par leur contenu. Les mémoires épisodiques sémantiques et spatiales qui sont regroupées dans la mémoire déclarative et la mémoire procédurale.


        -Mémoire déclarative épisodique
Ce type de mémoire comprend les souvenirs des évènements vécus. C'est la mémoire de l'expérience personnelle. Les événements mémorisés ne sont pas revécus, mais reconstruits. Les émotions qui font revivre les souvenirs peuvent modifier notre souvenir du passé.


        -Mémoire déclarative sémantique
Ce type de mémoire porte sur les faits et les connaissances encyclopédiques. Elle fonctionne par des concepts objectifs, ce qui la rend plus fiable et solide que la mémoire épisodique.


        -Mémoire déclarative spatiale
Représentation spatiale d’un lieu, trajet, forme d’un objet
 
        -Mémoire procédurale
Ce type de mémoire porte sur les habiletés motrices, les savoir-faire, les gestes habituels. C'est grâce à elle qu'on peut se souvenir comment exécuter une séquence de gestes. Elle est très fiable et conserve ses souvenirs même s'ils ne sont pas utilisés pendant plusieurs années. La mémoire procédurale est activée dans les actions que nous menons « sans y penser »:
Si la mémoire procédurale est implicite, elle présente l'avantage de pouvoir être explicitée lorsque le sujet est questionné.
 

Modes d’évaluation et d’interprétation des événements

-Evaluation perceptive qui s’appuie sur les sensations physiques, les organes des sens.

-Evaluation cognitive qui s’appuie sur la connaissance l’expérience la comparaison avec une situation déjà vécue.

La mémoire à court terme est la première étape d'une mémorisation à plus long terme. Pour d'apprendre une information un geste, une procédure, nous engageons un processus volontaire d'apprentissage (en répétant plusieurs fois l'information) afin de la stocker en mémoire à long terme. Il y a donc un passage de la mémoire à court terme vers une mémoire à long terme.

 

 

Modes de raisonnement

-Raisonnement logique il structure les connaissances en vue de résoudre des problèmes. On distingue :

            -le raisonnement faisant appel à la connaissance appliqué automatiquement

Le sujet s’appuie sur ses connaissances et les applique sans avoir  besoin de réfléchir exemple en voiture je débraye sans y penser pour changer de vitesse.

            -Le raisonnement de connaissance instancié

Le sujet est dans un domaine inconnu et applique un schéma de connaissance générale appliqué à ce domaine inconnu avec :

                                   -Appel aux connaissances du domaine

                                   -Elaboration d’une procédure en supposant qu’il n’y a pas d’autres variables

                                   -Anticipation de l’effet attendu.

 

              - Raisonnement formel analogique, il tente de résoudre un problème nouveau par analogie avec une situation similaire déjà résolue.

1.                                 -Raisonnement formel inférenciel (Opération logique par laquelle on admet une proposition en vertu de sa liaison avec d'autres propositions déjà tenues pour vraies).  Il est utilisé face à un problème qui n'a encore jamais été rencontré et pour lequel il n'y pas de solution existante à appliquer en l'état. Il est alors nécessaire de repérer tous les éléments du problème et de faire un travail de déduction, de formulation et de vérification d'hypothèses permettant d'aboutir à des solutions possibles.

 

La perception

C’est l’interaction avec l’environnement par l’intermédiaire d’un ou plusieurs sens, et qui débouche sur une représentation mentale de l’environnement. Attention, il faut prendre garde aux perceptions illusoire ( voir le feuillet physiologie) qui conduira à une représentation mentale erronée.

 

Les facteurs d’influence

Certains facteurs perturbants vont intervenir sur la prise de décision, par exemple :

 

 

 Schématissation du fonctionnement mental

 fonctionnement mental

 

 

La prise de décision

 

C’est le but de ce feuillet. Prendre une décision, c’est choisir une solution et la mettre en œuvre, elle peut se décomposer en 2 phases :

Phase 1 Le traitement des informations (la réflexion) avec :

Phase 2 L' Action 

            Planification de l’action, anticipation des conséquences, mise en œuvre des automatismes.

La réflexion sans action ou l'action sans réflexion ne constituant pas une prise de décision.

 

La stratégie de décision doit être définie entre 2  limites extrêmes :

            -La décision globale qui consiste à décider d’une procédure unique sans tenir compte des étapes, cette décision est le plus souvent irréversible donc sujette à stress et à imprévu.

            -La décision séquentielle ou le résultat de chaque étape de l’action est analysée et valide ou non le passage à l’étape suivante. Cette limite semble d’une grande prudence car elle ménage des portes de sortie, mais elle «  consomme » énormément de ressources mentales, elle peut conduire à une surcharge de travail préjudiciable à la sécurité.

 En fonction de la criticité de la situation il faudra choir le bon niveau de décision entre une décision globale pure et une décision séquentielle  avec de nombreuses étapes.

logociras