Préparer son vol en hiver
On reste donc en hiver, après le givrage carbu cet
article traite des problèmes particuliers liés au pilotage à cette saison. .
L’élève BIA trouvera ici quelques éléments utiles pour l’examen.
La plupart des gens pense qu’un bon vol, c’est un bon
décollage et un bon atterrissage. C’est une erreur de débutant, un bon vol c’est
l’ensemble des actions permettant de transporter des personnes en toute
sécurité.
Je n’aborderai pas ici les techniques de pilotage,
votre instructeur sera plus à même de le faire avec vous dans l’avion que moi
par la rédaction d’un texte.
Le vol, ne commence pas à la mise en route moteur,
mais dés qu’on envisage de voler, c’est vrai quelque soit la saison, mais encore
plus en hiver. En effet, le froid, les précipitations et la grande variabilité
des conditions météo obligent à plus de prudence et de préparation même en
conditions CAVOK .
La préparation de l’avion ou de l’ulm ne se limitera
pas à la classique visite prévol. Bien qu’en général vous ne soyez pas en mesure
d’intervenir (laissez ça au mécano), interrogez le sur quelques points ou
consultez le manuel de vol.
-Le froid rendra votre huile moins
fluide, en fonction de la température, faut-il une huile d’un autre indice SAE ?
« La viscosité selon la norme américaine SAE (Society
of Automotive Engineers)est une caractéristique de l'écoulement ou de la
fluidité qui varie avec la température. Exemple 15W-40 : 15W indice de viscosité
à froid suivi de la lettre W signifiant winter, hiver en anglais ; une faible
valeur indique une bonne fluidité, facilitant les démarrages. 40 : indice de
viscosité à chaud (100°C) ; plus la valeur est élevée, meilleur est la
lubrification ».
- Est-il prévu en fonction de la
température d’obturer une partie du radiateur et avec quoi, obturateur, scotch…
?
- Le froid aura tendance à raidir
les câbles des commandes de vol, faut-il en réduire la tension ?
- Il fait froid là haut, vous
utiliserez donc le chauffage, n’oubliez pas que le chauffage cabine s’effectue
par échange de chaleur au contact avec l’échappement moteur, une petite fuite de
gaz peut provoquer un afflux de CO, donc vérifiez la présence d’un détecteur de
monoxyde de carbone, nos avions sont en général équipés de détecteur
autocollant, la pastille au centre virant au noir en présence de CO, vérifiez la
date de mise en place, ce genre de dispositif est à changer au bout de 12 mois.
-
Vérifiez dés que le moteur est chaud, l’efficience du désembuage verrière.
Préparation du vol en salle
-Notams , Snowtams du terrain de
destination mais aussi des terrains de déroutements éventuels.
-Métar et Taf, Temsi et noter le
risque de givrage en notant l’écart entre les températures ambiante et de point
de rosée.
-altitude de l’isotherme 0°
-carte Vac, longueur des pistes, la
neige, un sol boueux augmentera la distance de décollage, un sol glissant la
distance d’atterrissage.
Avant le vol
-L’humidité est votre ennemie, évitez la condensation
dans les réservoirs en faisant le plein après le vol, ça évitera à la
condensation de se mélanger à l’essence d’un réservoir mi-plein par une nuit
froide. Purgez les réservoirs.
- Par grand froid sec, attention à l’électricité
statique, ne pas oubliez la prise de terre pendant l’avitaillement.
-Le lavage de l’avion est aussi un problème, l’eau
s’infiltre partout et gèle, pitot, câble, cône d’hélice…. Autant d’endroit ou
l’eau aime bien se cacher, histoire de pouvoir geler en paix. On préférera donc
un nettoyage d’après-vol au chiffon plutôt qu’au jet ou pire au karcher.
-Les carénages de roue s’ils améliorent le Cx sont eux
de bonnes cachettes pour la boue, bloquant ainsi roues et freins.
-Vérifiez à la main la présence de givre ou de glace
mince sur les ailes et les gouvernes, ne pas se fier uniquement à sa vue, une
surface humide brillera de la même façon qu’une couche de glace mince. Ceci est
particulièrement important pour les profils laminaires (nombre de Reynolds
inférieur à 2 300), ce type de profil étant particulièrement sensible à toute
pollution de sa surface.
-S’il y a de la neige sur la voilure, enlevez la,
attention la glace peut se cacher dessous. La neige affectera le Cx en
l’augmentant et le Cz en le diminuant, au mieux vous ne décollerez pas, au pire
vous vous écrasez en bout de piste.
On s’habille on s’équipe
-Prévoir bien évidement des
vêtements chauds mais éviter les doudounes, chaussettes en laine, souliers
souples mais étanches. Si vous devez porter des gants préférez des mitaines (il
en existe qui se transforme en moufle).
-Le soleil est bas en hiver, la
casquette à visière et les lunettes de soleil sont autant utiles qu’en été.
-Portez une montre facilement
lisible la nuit tombe vite
-Une lampe peut être utile (il en
existe de toute petite)
-Le smartphone bien chargé
- Un chiffon de type microfibre
bien utile pour essuyer lunette et verrière.
Attention ça glisse
En montant et descendant de l’avion, au mieux vous ne
blessez que l’amour propre au pire vous vous faites très mal ou vous cassez un
tube pitot en vous rattrapant.