Ce petit bonhomme est bel et bien devenu l’une des “marques” de la capitale dans le monde. Il fut créé en 1961 par Karl Peglau, “psychologue de la circulation” (Verkehrspsychologe) alors chargé de réduire les dangers liés à la circulation automobile à Berlin-Est. Il pensait qu’en adoptant un personnage plus expressif que les classiques signaux lumineux pour piétons, les usagers seraient plus respectifs au message. C’est ainsi que les Ampelmännchen se répandirent, d’abord à Berlin-Est, puis dans toute l’Allemagne de l’Est. Déjà à l’époque il eu tellement de succès qu’il devint une star de la télé en passant dans les émissions du Sandmännchen (marchand de sable) pour donner des conseils aux enfants. Après la chute du mur, il a commencé à être remplacé par les classiques feux pour piétons de l’ouest, ceci dans un souci d’uniformisation, et parce que les symboles de la RDA devaient disparaitre aux yeux des politiques alemands. Mais c’était sans compter sur la popularité du petit bonhomme vert! Devenu une sorte de mascotte de l’Ostalgie, la nostalgie de l’Allemagne de l’Est, il fut l’objet d’importantes protestations contre son remplacement. Markus Heckhausen, designer, le rendit populaire en 1995 dans les médias en créant des objets l’utilisant dans un cadre artistique. Bref, l’Ampelmann resta donc dans les quartiers de l’ancien Berlin-Est, et fut même introduit à partir de 1997 dans certains autres quartiers. On le trouve aussi dans de nombreuses villes d’ex Allemagne de l’Est, mais le débat pour l’introduire dans les “vieux Länder” n’a jamais eu lieu. En 2001 apparut le premier magasin dédié à l’Ampelmann dans les Hackescher Höfe (S-Bahn Hackescher Markt). Entre temps, d’autres sont apparus un peu partout dans la ville, comme à Potsdamer Platz (Arkaden) et Unter den Linden. En 2004 apparurent même les Ampelweibchen, version féminine d’Ampelmann, on peut entre autres les rencontrer à Dresde. Source : CONNEXION FRANCAISE
|