"La citadelle de Verdun, construite vers
1624 par Jean Errard et ne fut, contrairement à ce qui est généralement
pensé, pas remaniée par Vauban, mais par un de ses disciples, 50 ans
plus tard, est une citadelle à sept bastions. Après 1870, Verdun entra
dans le système défensif de Séré de Rivières, complété bien à
l'extérieur de la ville par des forts telle que celui de Douaumont, de
Souville ou encore celui de Vaux.
Les galeries de la
citadelle souterraine de Verdun ont été les témoins des moments les
plus importants de la Première Guerre mondiale. De 1890 à 1914 sous la
direction du commandant Guinot, on creusa sur 7 km des galeries
souterraines, permettant d'abriter 50 000 hommes au maximum, un moulin
et de nombreux magasins d'armement : vente d'armes, de poudre, etc.
Durant la guerre, la citadelle a servi de centre logistique.
Comme l'explique
l'Histoire du soldat inconnu, c'est le 10 novembre 1920, en fin de
matinée, qu'a lieu la cérémonie de désignation du soldat inconnu qui
doit reposer sous l'Arc de Triomphe de Paris. Huit cercueils,
recouverts d'un drapeau tricolore, sont alignés dans une galerie
souterraine de la citadelle de Verdun transformée en chapelle ardente.
Le soldat Auguste Thin, le dernier du régiment 132 d'infanterie, vêtu
d'un uniforme neuf, est chargé de choisir un cercueil. Le ministre des
Pensions André Maginot lui demande, en lui présentant un bouquet de
fleurs, de le déposer sur un des huit cercueils. Il choisit le 6e
cercueil car la somme des chiffres de son régiment (132) est égale à 6.
Aujourd'hui, une
partie des galeries de la citadelle souterraine se visite. On y
découvre la vie des soldats durant la Grande Guerre.
« Il me vint une pensée simple.
J'appartiens au 6e corps. En additionnant les chiffres de mon régiment,
le 132, c'est également le chiffre 6 que je retiens. Ma décision est
prise : ce sera le 6e cercueil que je rencontrerai. »