Dans cet article vous pourrez découvrir une démarche pour comprendre la philosophie des jeux compétitifs.

L’essence du projet : L’entraide comme moteur.
Comment faire pour que les élèves gardent le plaisir de joueur alors qu’à la fin du jeu il y a systématiquement un gagnant et un perdant ? Comment faire pour que le groupe qui perd puisse espérer gagner à un moment donné ?

Le principe : rien n’est imposé par l’enseignant, l’équipe qui gagne accepte de s’attribuer des contraintes ou de donner un avantage à l’équipe perdante.
Il reste toujours un gagnant et un perdant à la fin de la partie, mais le changement de règles au cours de la partie peut faire basculer le jeu à tout moment. La redistribution du score et l’incertitude participent à une dédramatisation du résultat et permettent aux élèves de prendre du plaisir et progresser.

Le démarche :
– Deux équipes en opposition
– Si une équipe a deux points d’avance, elle choisit une carte pour rééquilibrer soit en favorisant son adversaire (carte "coup de pouce"), soit en se complexifiant la tâche (carte "coup d’éclat"). C’est l’équipe qui gagne qui choisit le type de carte qu’elle souhaite utiliser.
– Dès qu’une équipe marque deux points consécutifs, une nouvelle carte est mise en jeu. Il est possible de procéder soit en appliquant uniquement les contraintes de la nouvelle carte, soit en cumulant avec les cartes précédemment choisies.
Les cartes doivent avoir un impact sur les stratégies mises en place et sur les attitudes des élèves, sans toutefois dénaturer les fondamentaux de l’activité.

Pour ne pas nuire à la fluidité du jeu, le nombre de cartes doit être limité et les cartes sont amenées progressivement.
Pour les non lecteurs, on pourra utiliser des images qui permettent aux élèves de verbaliser et comprendre la contrainte ou l’avantage (ex : courir avec les bras levés)

Exemple avec le joueur-but coopétitif