La cinquième journée académique des langues anciennes s’est tenue mercredi 21 mars au CRDP de Nancy, animée par Monsieur l’Inspecteur Général Bernard Combeaud et Madame Pierrel, IPR de Lettres.
Le sujet de la conférence tenue par M. Combeaud était : « La transmission et la réception de l’œuvre d’Ausone : un cas d’école »
Ausone, né à Bordeaux au IV° siècle après J.-C. est un poète de langue latine, représentant des lettres latines de France, il est l’auteur de la célèbre ode à la Moselle.
C’est une véritable herméneutique que nous propose M. Combeaud à travers son exposé, démontrant que notre discipline repose sur la transmission, l’interprétation et la réappropriation. Ainsi l’extrait du poème qui répertorie les poissons de la Moselle devient-il expression des choix artistiques d’Ausone et des différents styles pratiqués dans la littérature antique. Ausone apparaît comme un poète d’une étonnante modernité grâce à cette méthode de réinterprétation.
La deuxième partie de l’après-midi était consacrée à un échange autour de la refondation des langues anciennes.
Notre discipline connaît un malaise certain dû à de nombreuses causes. Mais au-delà des raisons politiques qui nous échappent parfois, il s’agit de s’interroger sur la question de la transmission des textes anciens. Que voulons-nous transmettre dans cette discipline ? Comment vivifier notre enseignement ?
Des pistes sont tracées : avant tout des textes qui portent sens pour les élèves et trouveront par là leur force de formation des esprits et des cœurs. L’étymologie est une autre force qui doit mettre en avant le gain que chaque latiniste ou helléniste trouve dans son apprentissage.
M. Combeaud insiste sur le fait que les langues anciennes ne sont pas des langues de communication, le rôle du professeur étant de donner aux textes choisis un sens qui aide les élèves à se nourrir et à grandir.