6ème journée académique des Langues Anciennes 10 avril 2013

La 6ème journée des Langues Anciennes s’est tenue le mercredi 10 avril 2013 au CRDP à Nancy, animée par M. l’Inspecteur Général B.Combeaud et Mme Pierrel, IPR de lettres.
    M. Combeaud  a proposé aux collègues présents une réflexion sur l’apprentissage de la langue et l’étude de la grammaire à travers une conférence intitulée « Latin et grec : quelle grammaire enseigner ? » Cette conférence s’est articulée autour des points suivants :
l’ « oralisation » du latin,
la pratique de la lecture dans l’enseignement des Langues Anciennes
et enfin l’apprentissage par « système » de la langue.
    Dans un premier temps, M. Combeaud a longuement abordé le sujet de « l’oralisation » du latin, pratique « paradoxale mais innovante » qui trouve sa place dans les nombreuses activités de la classe : en favorisant une démarche inductive auprès des élèves, l’enseignant fait manipuler la langue et apprend à parler une langue. Il place l’élève dans une « immersion linguistique », il l’entraîne à faire fonctionner la langue, évitant ainsi  l’écueil de « fabriquer des grammairiens » : le professeur peut proposer de nombreux exercices oraux permettant une manipulation, un réemploi très rapide à l’oral de la notion de langue abordée (changer la voix, le mode, le temps, la personne d’une forme verbale par exemple …). Lire, repérer, expliquer, manipuler à l’oral, puis mémoriser et enfin seulement réinvestir  par l’écrit.
    Ensuite M.Combeaud a insisté sur la lecture des textes en classe : rappelant  encore l’importance de l’oral, il a insisté d’une part sur la nécessité d’une lecture augurale des textes, fluide et expressive. D’autre part les élèves sont invités à parler du texte avant la traduction qui n’est pas le seul moyen d’accéder au sens. Le début de la construction du sens se fait alors dès la lecture, la découverte  du texte, un passage seulement du texte peut faire l’objet d’un travail de traduction. Ainsi « lire aisément le latin », l’oraliser par ce biais est un  « accélérateur » de l’apprentissage, une motivation pour les élèves.
    Enfin il a attiré l’attention des collègues présents sur l’apprentissage de la langue latine en insistant sur « les systèmes », en expliquant la raison des choses, en donnant les lois de combinaison et de phonétique, en mettant l’élève en position de « prédire », en commentant l’exception quand elle se présente, en utilisant des exemples pour faire apprendre, pour faire ensuite« décalquer » par l’élève, ce qui représente des atouts cognitifs pour les élèves. M.Combeaud a clos son intervention en attirant l’attention sur la possibilité de simplifier les auteurs latins, voire de produire certains des textes supports.
    La journée s’est terminée par un premier bilan sur le Défi étymologique après l’épreuve locale. Mme Pierrel a rappelé l’intérêt de l’étymologie et de l’apprentissage systématique du lexique latin.
Murielle Pavué, collège de Guénange (57)

 

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