Baccalauréat 2014 : Quel bilan ?

Quel bilan pour les épreuves de langues anciennes au baccalauréat ?

 Le nombre de candidats de l’épreuve de spécialité s’est stabilisé en latin ; il est plus fluctuant en grec. La moyenne se situe depuis quelques années entre 13 et 14, avec des faiblesses persistantes en version. Il faut donc insister sur la nécessité pour les candidats de bien maîtriser l’œuvre et ses enjeux essentiels, afin de compenser ces difficultés à traduire. Une lecture précise du texte au programme est indispensable ; elle doit être vérifiée et s’accompagnera d’approches thématiques autour des principaux centres d’intérêt. Ces activités sont l’occasion de parcourir assidûment l’œuvre en traduction. Une maîtrise fine de son contenu permet de répondre correctement à la troisième question, et travailler régulièrement sur traduction prépare évidemment à la deuxième. Tout candidat qui aurait mené à bien ce travail peut espérer une note au moins égale à 8.

 Par ailleurs, la refondation de l’enseignement des Langues et Cultures de l’Antiquité remet le contact direct avec les textes et l’exercice de traduction au cœur des pratiques d’enseignement ; les compétences des élèves à interpréter étant plus régulièrement sollicitées, on peut espérer une inflexion prochaine des résultats.

 Pour l’épreuve d’option, les effectifs sont stables ; la moyenne, elle, a connu un assez net infléchissement. Un candidat sur 10 environ a obtenu une note inférieure ou égale à 10 et n’a donc pas pu valoriser son choix d’option, ce qui est inquiétant pour l’attractivité de nos matières. Là encore c’est la maîtrise insuffisante de la compétence à traduire qui est en cause. C’est véritablement sur ce point que doivent porter les efforts engagés pour la refondation de nos enseignements. Par ailleurs les écarts entre les jurys sont cette année plus significatifs, sans que la qualité de la préparation des candidats ne soit forcément en cause. La partie de l’épreuve qui demande d’apprécier un court passage traduit semble n’avoir pas toujours été perçue comme ce qu’elle est, à savoir un bonus. Il serait souhaitable que nous revenions cette année, en grec surtout et dans certains jurys de latin, à une moyenne plus gratifiante à la fois pour les élèves et pour leurs professeurs.

Marie-Laurence Kieffer, IA-IPR de Lettres
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