« Saepe terrent numina surgunt et minantur
fingunt bella quae nos angunt
mittunt tela quae non tangunt
at post ficta nubila rident et jocantur.
Et amore Et tremore
Gentes stringunt subditas :
Nunc amando, Nunc minando
Salva stat auctoritas »
(Extrait d’Apollo et Hyacinthus)
Un intermède latin en trois actes : Apollo et Hyacintus (K.38) écrit par Mozart à l’âge de 11 ans.
Depuis 1617 le collège universitaire des Bénédictins de Salzbourg avait l’habitude de présenter en fin d’année scolaire une pièce en latin ponctuée d’intermèdes chantés. En 1767 le professeur de rhétorique le père Rufinus Wild prit en charge cette manifestation et proposa un livret inspiré des Métamorphoses d’Ovide sur le thème des amours malheureuses d’Apollon et d’Hyacinthe, sujet que nos actuels élèves de TL connaissent parfaitement et pour cause…
C’est au jeune Mozart, dont ce sera d’ailleurs la première œuvre destinée à la scène, que fut confié le soin d’illustrer musicalement l’œuvre ; cette dernière sera représentée dans la grande salle de l’université de Salzbourg le 13 mai 1767. Voici l’analyse qui en est faite par Philippe Venturini dans le Dictionnaire Mozart paru chez Robert Laffont (2006) « La partition de Mozart compte neuf numéros équitablement répartis sur chacun des trois actes…Dans ce premier essai il fait preuve d’un réel savoir-faire en dépit de récitatifs longuets. La dictature des tonalités majeures n’interdit pas les contrastes et autorise la peinture des sentiments variés. On retient en particulier le pathétique récitatif-accompagné de Hyacinthe au début de l’acte III soutenu par une délicate orchestration. La prépondérance des tessitures élevées se justifie par le jeune âge des créateurs mais complique aujourd’hui la caractérisation des rôles ». Notons que le père Wild, sans doute pour atténuer les élans homosexuels du texte d’Ovide, introduit dans son livret le personnage féminin de Mélia sœur de Hyacinthe. Et c’est vers elle que convergent toutes les passions.
Depuis 1617 le collège universitaire des Bénédictins de Salzbourg avait l’habitude de présenter en fin d’année scolaire une pièce en latin ponctuée d’intermèdes chantés. En 1767 le professeur de rhétorique le père Rufinus Wild prit en charge cette manifestation et proposa un livret inspiré des Métamorphoses d’Ovide sur le thème des amours malheureuses d’Apollon et d’Hyacinthe, sujet que nos actuels élèves de TL connaissent parfaitement et pour cause…
C’est au jeune Mozart, dont ce sera d’ailleurs la première œuvre destinée à la scène, que fut confié le soin d’illustrer musicalement l’œuvre ; cette dernière sera représentée dans la grande salle de l’université de Salzbourg le 13 mai 1767. Voici l’analyse qui en est faite par Philippe Venturini dans le Dictionnaire Mozart paru chez Robert Laffont (2006) « La partition de Mozart compte neuf numéros équitablement répartis sur chacun des trois actes…Dans ce premier essai il fait preuve d’un réel savoir-faire en dépit de récitatifs longuets. La dictature des tonalités majeures n’interdit pas les contrastes et autorise la peinture des sentiments variés. On retient en particulier le pathétique récitatif-accompagné de Hyacinthe au début de l’acte III soutenu par une délicate orchestration. La prépondérance des tessitures élevées se justifie par le jeune âge des créateurs mais complique aujourd’hui la caractérisation des rôles ». Notons que le père Wild, sans doute pour atténuer les élans homosexuels du texte d’Ovide, introduit dans son livret le personnage féminin de Mélia sœur de Hyacinthe. Et c’est vers elle que convergent toutes les passions.
L’intégralité du livret d’Apollo et Hyacynthus se trouve ici (*.pdf 120 Ko).
Michel Pintz
Lycée Saint-Exupéry, Fameck
Lycée Saint-Exupéry, Fameck