A la découverte de Lyon et de Vienne

 

Le dernier week-end d’octobre a été l’occasion pour un certain nombre de professeurs de visiter les sites gallo-romains de Lyon et de Vienne.  C’est Denis Ferlin, le régional de l’étape, qui nous a guidés dans de nombreux lieux et monuments. Le but du séjour était de proposer des pistes pour un éventuel séjour avec des élèves latinistes.
Nous avons dans un premier temps découvert le Musée de la civilisation romaine de Lyon, sur la colline de Fourvière ; ce musée propose des collections riches et variées. Nous nous sommes particulièrement attardés sur de splendides mosaïques (celle du cirque, qui date du IIème siècle après J.-C. permet de visualiser un certain nombre des étapes d’une course de chars), ainsi que sur un autel de sacrifice et sur la Table claudienne en bronze. Des maquettes d’une grande qualité permettent de se figurer le théâtre de Lyon (avec le mécanisme du rideau de scène) et l’odéon  ; ces monuments dont les vestiges jouxtent le musée peuvent être contemplés de l’intérieur du musée (et comparés avec les maquettes) grâce à des baies vitrées qui donnent sur le parc archéologique.
En sortant du musée, nous avons déambulé dans le théâtre, l’odéon et le forum. Lyon est l’une des rares villes françaises à posséder un théâtre et un odéon dans un bon état de conservation.


Le deuxième jour a permis de découvrir le théâtre de Vienne, l’un des plus grands du monde antique (il pouvait accueillir 11000 spectateurs). A partir de 1922, cet édifice a été dégagé et restauré. Il est fort impressionnant puiqu’il existe un dénivelé de 28 mètres entre l’orchestra et les gradins supérieurs.
Nous avons ensuite pu admirer le temple du culte impérial, dédié à Auguste et à Livie  ; ce temple gréco-romain de style corinthien est avec la Maison Carré à Nîmes le seul édifice de cette nature aussi bien conservé en France. Un peu plus loin se trouvent les vestiges d’un forum et du portique qui l’entourait.

De l’autre côté du Rhône se trouve l’extraordinaire Musée de Saint-Romain-en-Gal, extrêmement lumineux et spacieux et qui devrait plaire beaucoup aux élèves. Le parti choisi est celui de l’ethnographie avec de nombreuses reconstitutions et maquettes. Les riches collections dressent un panorama complet de la vie quotidienne dans les premiers siècles de notre ère.
L’artisanat, le commerce et la vie économique florissante de Vienne sont évoqués dans la partie du musée qui domine le Rhône, comme pour rappeler le rôle essentiel joué par ce fleuve comme moyen de communication et de transport. On peut voir par exemple la reconstitution d’un bateau transportant des amphores et un maquette des gigantesques entrepôts situés sur les rives de Rhône.
Les mosaïques sont nombreuses et d’une grande qualité d’exécution : celle d’Orphée charmant les animaux et celle du Châtiment de Lycurgue (très originale par sa composition et ses coloris) nous ont charmés. La technique de la mosaïque et de la fresque sont expliquées dans plusieurs vitrines très pédagogiques.
Les reconstitutions de pièces de riches villas avec leurs décors et les meubles du triclinium par exemple devraient permettre aux élèves de mieux se représenter la vie des Gallo-Romains.
Nous avons poursuivi notre visite en nous rendant à l’extérieur du musée où se trouve un chantier de fouilles et où ont été découverts un certain nombre d’objets et d’œuvres exposés au musée. Nous avons circulé sur des voies romaines, visité entre autres des maisons et admiré un triclinium d’été.

La journée s’est achevée sur le site de l’aqueduc de Chaponost dont nous avons pu observer les arches et l’entrée sous terre.

Ce week-end était placé sous d’heureux auspices puisque le soleil a été radieux pendant deux jours ; il a permis aux participants de faire de nombreuses découvertes qu’ils ne manqueront pas de faire partager à leurs élèves ! Merci encore à Denis Ferlin, notre guide éclairé, et à Marie-Anne Lefort qui ont organisé ce mémorable séjour.

Nathalie Humbert, collège de Vaubécourt (55)
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