En mars 2006, une classe de seconde du lycée Jean Lurçat de Bruyères (88), dont treize latinistes, a participé à une classe culturelle, à dominante théâtrale, en partenariat avec l’association des Théâtrales des jeunes en Europe. Cette dernière, en concertation avec plusieurs professeurs, propose de lier un projet pédagogique à un projet artistique autour d’un thème. Celui choisi cette année fut « le ciel ».
Le professeur de français et celui de latin, et avec eux, mais de manière moins approfondie, ceux de physique, d’histoire, de mathématiques, ont donc proposé aux élèves des séquences ou des séances qui traitaient de près ou de loin du thème du ciel, avec des problématiques librement choisies (voir le résumé de la séquence de latin). Ce travail en classe précède le temps fort de la classe culturelle qui, lui, s’est déroulé pendant cinq jours, en mars, à Ramonchamp (88) en pension complète. Là, accompagnés par leurs professeurs de français et de latin, les élèves ont travaillé avec un metteur en scène, un comédien et Pierre Voltz, président de l’association, metteur en scène, retraité de l’université, spécialiste du théâtre. Tout au long de ces cinq jours, les élèves de la classe (qui ont tous consenti au projet sans être a priori des passionnés de théâtre), sous la houlette bienveillante des artistes, à partir de la matière extraite de leurs travaux en classe, construisent eux-mêmes ce qu’on ne peut appeler un spectacle compte tenu de la courte durée de la rencontre, mais un « compte rendu de travaux », une (re)présentation d’environ trois-quarts d’heures à laquelle peuvent assister parents, collègues, amis… Ils sont pour cela initiés à la pratique théâtrale à partir d’échauffements, d’exercices vocaux ou corporels. Ils inventent des sketches, des saynètes, des textes…
Mais là n’est pas le but ultime de la classe culturelle. Les élèves ont pris conscience que chacun constituait la clef de voûte indispensable à la construction collective de la représentation finale. Ce lien réciproque entre l’individu et le groupe dans la pratique accompagnée des arts vivants, en particulier du théâtre, autour de l’élaboration d’un projet commun, est une excellente formation à la citoyenneté. Grâce à la dimension artistique du projet, les adolescents ont appris à mieux connaître les possibilités de leur corps, de leur voix et de leur sensibilité et de leur créativité et à les mettre en relation avec leurs compétences intellectuelles acquises dans le cadre du lycée. Certains moments du temps fort ont été particulièrement marqués par une charge émotive, les élèves se révélant à eux-mêmes et aux autres. Ils ont ainsi appris dans une certaine mesure, à vivre avec leurs émotions, sans les refouler, ni leur lâcher totalement la bride. Voilà, parmi d’autres, les intérêts de la classe culturelle.
Pour ceux que cela peut intéresser, voici les coordonnées de l’association :
Association des Théâtrales des Jeunes en Europe
Siége social : F- 88 088 Epinal cedex 09
Bureaux et adresse postale :
5 rue Jeannot.
F – 54 000 Nancy
Tél/Fax:03 83 29 77 62
Port : 06 78 07 63 45
Notons que ce type de projet est réalisé grâce à des subventions du rectorat et de la DRAC. Il faut monter un dossier d’AOG dès la fin de l’année scolaire pour l’année suivante. Ce fut notre seconde expérience de classe culturelle français/latin. Le thème de l’année précédente était l’esclavage.