Les élèves éprouvent un intérêt souvent vacillant pour des textes latins qu’ils jugent trop longs. Proposer une courte phrase en début de cours peut ranimer leur curiosité. Les recueils de lieux communs de la Renaissance, les florilèges médiévaux, offrent des ressources inépuisables. Sur le site de la Bibliothèque de Munich, on a un accès direct à ces premiers imprimés en tapant dans un moteur de recherche : «münchner staatsbibliothek, digitalisierungszentrum » :
http://www.muenchener-digitalisierungszentrum.de/
On y trouve par exemple les Adagia d’Erasme, et les Polyanthea de Nannus Mirabellius et de Joseph Lang.
Il y a les formules célèbres, comme « Amicorum communia sunt omnia », premier des quatre mille adages que compte l’oeuvre ; des sententiae qui intéressent surtout par leur tournure : « Qui quod vult dicit, quod non vult audiet », ou « Ipsi testudines edite qui cepistis » ; d’autres jettent une lumière sur la vie de tous les jours : « Movebo talum a sacra linea », référence dont l’auteur indique la cible réelle: « De iis, qui extrema parant experiri » ; variation moins connue d’une notion célèbre : « Deus ex improviso apparens » ; pensée paradoxale, comme cette citation de Salluste dans un florilège: « Secundae res etiam sapientium animos fatigant. »
En plus de constituer une réserve de citations, ces recueils permettent un regard sur la Renaissance, par la sélection qu’ils opèrent dans la culture classique: grâce aux auteurs et aux extraits qu’on y trouve, mais aussi à ce qui est généralement absent.