Les divins Césars, Lucien Jerphagnon

Nous avons lu pour vous


Les divins Césars (Idéologie et pouvoir dans la Rome Antique) de Lucien JERPHAGNON – Edition France Loisirs, 2004 (env. 30 € ) (533 pages)

Dans ce récit qui va d’Auguste à Justinien, c’est-à-dire de 27 avant Jésus-Christ à 529 de notre ère, Lucien Jerphagnon raconte, avec son humour habituel, les rouages de l’idéologie et du pouvoir dans la Rome impériale. Livre riche en histoires d’hommes mais aussi histoire de la pensée, dialogue entre le politique et le philosophique.
J’ai voulu le lire d’affilée, comme un roman, et, malheureusement, cela devient vite « un peu lourd », peut-être en raison du style parfois un peu pompeux et un humour parfois pesant …
A petites doses, c’est-à-dire par périodes historiques, par exemple, c’est plaisant, très instructif car les références littéraires d’auteurs antiques ou modernes sont nombreuses. Travaillant sur les empereurs, cela m’a été d’une aide très précieuse.
Je conseille donc de le lire, non comme un roman mais plus comme un ouvrage de références sur l’Empire, pour mieux le comprendre.
César et Cléopâtre de Colleen McCULLOUGH – Edition France Loisirs, 2002 (env. 35 € )

 

Passionnée par les romans d’amour, l’auteur des Oiseaux se cachent pour mourir a décidé de raconter ici la passion amoureuse qui va naître entre César et Cléopâtre. Pompée, après sa défaite cuisante de Pharsale, vient de se réfugier  dans la Vallée du Nil, en pleine sécheresse. César, victorieux, se rend en Egypte pour faire la paix avec son adversaire… mais trop tard : Pompée est assassiné.
De son côté, Cléopâtre veut récupérer le pouvoir usurpé par son frère-époux… Et c’est le point de départ d’une passion entre ces deux « chefs » d’état.
Cela pourrait être une banale histoire de plus pour célébrer l’amour entre cette jeune princesse et César. Mais cela devient vite une intrigue presque policière, César devant ruser avec ses ennemis comme avec ses faux amis…
Et c’est finalement une fresque historique que nous offre Colleen McCullough dans ses 1280 pages qui se lisent avec un vrai plaisir, allant jusqu’aux débuts d’Octave. Intrigues politiques, amoureuses tissent des liens étroits puisque l’on voit Antoine, Octave et tous les « grands » Romains de cette époque.
A lire vraiment comme un roman…

Denis Ferlin
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