Pour notre deuxième édition des Olympiades à destination des latinistes du bassin de Toul, nous avons pris comme « prétexte » le recrutement des cohortes urbaines, qui servait de fil rouge à toutes les épreuves auxquelles les élèves ont été confrontés au cours de cette journée. En début de journée, les équipes ont reçu un carnet de route où figurait l’entrée en matière suivante :
Vous aurez à observer des lieux et vous rencontrerez des personnages qui vous parleront à travers des textes. A vous de trouver qui sont ces personnages, quelle est leur identité, leur milieu social, leur âge, ce qu’ils nous disent de leur vie, de leur manière de vivre, de leurs habitudes…pour en rendre compte au préfet de la Ville.
Suivez le parcours indiqué dans votre livret, faites la preuve que vous êtes capables d’enquêter, grâce aux épreuves que vous propose le préfet pour vous tester. »
Sur le parcours, qui permettait de montrer les vestiges du passé gallo-romain de Toul et les réminiscences de l’Antiquité dans l’architecture de la ville, les élèves passaient différentes épreuves :
- des étapes d’observation dans la ville (façade de la mairie à l’architecture classique, vestiges du mur d’enceinte romain, façade de l’ancien théâtre de la ville, de la maison dite « Bossuet » portant les inscriptions festina lente et fortuna comite…, façade de l’hôtel des Chevaliers de Malte comportant des colonnes de style dorique, musée)
Par exemple sur les « atlantes » de la Place de la République :
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Indices : ce personnage a donné son nom à une chaîne de montagne d’Afrique du Nord, à un livre qui rassemble des cartes géographiques et historiques, à la première vertèbre de la colonne vertébrale.
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Un des atlantes représentant le dieu Mars, on demandait aussi aux élèves :
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- des étapes sportives liées à l’Antiquité : une course de chars (qui a été reprise en compétition amicale entre les collèges en fin de journée), un lancer de javelot, des épreuves de précision (jeu de noix)
- six étapes d’analyse de textes : il s’agissait de travailler sur six épitaphes (choisies dans le recueil Tombeaux romains de D. Porte) qui évoquaient
- un écolier mort à dix ans,
- une matrone romaine étranglée par un collier en forme de serpent,
- un citoyen tué à coups de pieds et de poings,
- un messager impérial roué de coups par des brigands,
- un apprenti aurige mort d’un mal de ventre lui ayant brûlé les entrailles,
- une patricienne morte des suites d’un envoûtement.
À chacune de ces épreuves, les élèves recherchaient l’identité du personnage évoqué dans l’épitaphe, ses activités, ses goûts, les raisons de sa mort, quand celle-ci apparaissait. Ils devaient également trouver cinq images (parmi une trentaine) en relation avec l’épitaphe proposée.
Les lycéens avaient travaillé, en amont, les épitaphes et, costumés en romains et romaines, ils encadraient les collégiens et les guidaient de manière fructueuse, une façon de montrer aux plus jeunes que l’enseignement du latin se poursuit au lycée.
Les élèves se sont montrés actifs et ont bien participé. Ils ont manifesté leur enthousiasme lors du rassemblement final, pendant la course de chars où un équipage représentait chacun des collèges et lors de la proclamation des résultats. Pour clore la journée, chaque élève a reçu, marqué à son nom, un certificat de recrutement dans les cohortes urbaines et, en guise de premier « salaire », un livre Librio (La mythologie est un jeu ou L’Antiquité est un jeu ou La cuisse de Jupiter).
Voici
- un exemple de texte tel qu’il a été présenté aux élèves
- la grille que les élèves devaient compléter – le travail a été réparti entre plusieurs groupes d’élèves – et le corrigé de cette grille .
- les images que les élèves devaient retrouver en rapport avec l’épitaphe du discipulus
Florence M’Baye, Philippe Schaut
Jean-Loup Hazael-Massieux, Véronique Cabrer