(source: RL du 03/05/2022)
Accompagner les plus de 16 ans sans solution
Paip pour Plateforme d’accompagnement vers l’intégration de parcours. Installées au lycée Alain-Fournier à Metz, Isabelle Thines et Noémie Cusso, assurent la prise en charge de tous les élèves de plus de 16 ans qui se retrouvent sans solution.
Les missions de la Paip
Paip signifie Plateforme d’accompagnement vers l’intégration de parcours. Installées au lycée Alain-Fournier de Metz, Isabelle Thines et Noémie Cusso assurent l’accompagnement et le suivi des élèves de plus de 16 ans sans solution. Orchestrée par l’Éducation nationale, la Paip répond à la mission de lutte contre le décrochage scolaire.
Différents parcours
« Quand un élève s’inscrit chez nous, on propose un parcours, individualisé ou non, suivant le profil », expliquent les deux coordinatrices pédagogiques. « On travaille avec l’élève, les parents et d’autres structures. » La prise en charge de chaque élève commence par une analyse des besoins afin de proposer un parcours. « À tout moment on peut ajuster un parcours et mettre en place autre chose », précise Isabelle Thines. Ce parcours doit être en adéquation avec les compétences, les besoins des jeunes et leurs envies.
L’orientation des élèves
Les élèves sont orientés vers la Paip par d’autres établissements scolaires qui contactent dans un premier temps le CIO (centre d’information et d’orientation). Le psychologue scolaire assure un premier contact avant d’envoyer le dossier vers la Paip, via la commission Focale, composée du directeur du CIO, des chefs d’établissement et des coordinatrices pédagogiques. La prise en charge des élèves se poursuit durant sept semaines en moyenne, « on peut prolonger en sollicitant une nouvelle fois la commission Focale », assure Isabelle Thines.
Trouver des solutions
Retour scolaire, service civique, apprentissage, parcours vers l’emploi… les coordinatrices disposent d’un large éventail pour trouver des solutions. Le but est de ne laisser aucun élève sur le bord du chemin. Le parcours peut-être très long. « Nous côtoyons des enfants qui ont des épreuves de vie humainement très difficiles », témoigne Noémie Cusso. Toutes deux ont un carnet d’adresses bien fourni, elles travaillent avec les chefs d’entreprise, les lycées professionnels, des structures adaptées… « On peut envoyer des enfants en immersion pour un apprentissage particulier. Parfois on tâtonne, on imagine des parcours réalisables. » Près de 80 % des élèves de la plateforme trouvent une solution. La Paip du bassin de Metz accueille entre 150 et 200 personnes par année scolaire.