Activités

INTEGRATION DES TICE DANS L'ETUDE DU REFLEXE MYOTATIQUE
CLASSE DE PREMIERE S

Jean-Yves Boulanger - Groupe TICE-SVT
Lycée J.Callot - 54500 VANDOEUVRE-LES-NANCY
Jean-Yves.Boulanger@ac-nancy-metz.fr


INTRODUCTION

ORGANISATION POSSIBLE DE LA SEQUENCE

APPORT DE L'EX.A.O. APPLIQUEE AU REFLEXE MYOTATIQUE ACHILLEEN
1. Précautions initiales
2. Type de tracé obtenu
3. Exploitation des tracés obtenus

APPORT DES LOGICIELS DE SIMULATION APPLIQUES AU REFLEXE MYOTATIQUE
1. Logiciel « Winsynapses »

2.  « Flexion » d'Amiens (Philippe Consentino) 3. « Flexion » de Nice
INTRODUCTION

     L'étude du réflexe myotatique permet d'intégrer les Technologies de l'Information, de la Communication et de l'Expérimentation grâce à deux outils :

  • l'Ex.A.O. (Expérimentation assistée par ordinateur) qui mesure la réponse d'un muscle à son étirement ;
  • les logiciels de simulation, qui permettent de mettre en évidence l'intervention du système nerveux puis de déterminer le circuit nerveux impliqué dans la réponse.
    La percussion du tendon d'un muscle par un médecin est un examen que nous avons tous subi. Nous avons donc tous fait l'expérience de cette contraction fugace du muscle en réponse à la percussion de son tendon.

    Comment mesurer les caractéristiques de cette réponse et en quoi peut-elle apporter des informations sur le fonctionnement de notre système nerveux ?

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ORGANISATION POSSIBLE DE LA SEQUENCE

    En une séance de Travaux Pratiques de deux heures, les principales notions liées au réflexe myotatique peuvent être abordées en combinant ces deux outils. Ainsi, l'occupation de la salle informatisée en SVT est « rentabilisée » mais surtout l'élève est placé en situation de construction de son savoir dont l'efficacité dépendra de la stratégie expérimentale mise en œuvre.

Objectifs de connaissances :

  • support anatomique fonctionnel du réflexe myotatique ;


Objectifs de méthodes :

  • obtention d'électromyogrammes humains par percussion ;
  • construction d'une démarche expérimentale visant à établir les voies du réflexe myotatique ;
  • exploitation de ces enregistrements dans un but explicatif.


Moyens/Matériel :

  • marteau à réflexe myotatique, alcool à 70° et coton ;
  • poste ExAO, périphériques électrophysiologiques, électrodes autocollantes, marteau réflexe, logiciel adapté ;
  • ordinateurs avec logiciel de simulation « synapses » ou autre.
    L'organisation de la séquence dépend du nombre de postes Ex.A.O. disponibles pour l'enregistrement du réflexe myotatique. Souvent, ce nombre est faible : 1 à 2 postes. Il est alors possible de procéder ainsi :
  • enregistrement du réflexe myotatique par rotation de binômes :
    • - 1 élève est le sujet d'étude
      - 1 élève manipule la chaîne Ex.A.O.
      - durée totale de la manipulation : 5 à 10 minutes, incluant le temps de sauvegarde et d'impression du résultat si une fiche technique adaptée est à disposition des élèves.
  • simulation d'expériences de démédullation, sections et stimulations nerveuses sur des animaux virtuels et leurs interprétations par les autres binômes pour le reste du temps.
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APPORT DE L'EX.A.O. APPLIQUEE AU REFLEXE MYOTATIQUE ACHILLEEN

1. Précautions initiales

  • vérifier la bonne mise à la terre de l'installation afin d'éviter les courants parasites de 50 Hz ;
  • ne pas faire toucher par l'élève d'objet métallique (cadre de chaise ou de table) pour la même raison ;
  • préparer le montage en plaçant les électrodes sur la peau nue nettoyée à l'alcool au-dessous du niveau du soléaire = muscle du mollet (attention : un système pileux développé diminue l'adhésion des électrodes) ;
  • une goutte de gel d'électrophysiologie peut être ajoutée au centre de l'électrode qui aurait un peu séché ;
  • vérifier les bonnes valeurs aux divers paramètres de mesure (calibre 1,5 mV par exemple chez Orphy…) ;
  • placer le sujet debout devant une chaise tournée vers lui, genou plié sur la chaise, pied à l'extérieur ;
  • tester le déclenchement du tracé par le marteau réflexe en percutant la table ; en profiter pour rechercher et marquer la zone de la tête du marteau la plus sensible au déclenchement : inutile de meurtrir le tendon d'Achille !
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2. Type de tracé obtenu

Le montage expérimental n'est pas détaillé puisqu'il dépend des interfaces utilisées. Cependant toutes utilisent le même principe : des électrodes réceptrices collées sur le muscle du mollet enregistrent l'électromyogramme consécutif à une percussion appliquée au tendon d'Achille. Le marteau utilisé déclenche l'enregistrement, assurant sa synchronisation avec le moment du choc.

 Exemple de tracés obtenus (interface Orphy - Pierron) :






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3. Exploitation des tracés obtenus

Il est possible d'approcher la vitesse de propagation du message nerveux par quelques approximations et l'information suivante

“Un muscle étiré, par exemple lors d'un choc sur son tendon, s'oppose à son étirement : c'est la réponse enregistrée au niveau du muscle quadriceps sural à la suite de la percussion du tendon d'Achille. Mais ce muscle quadriceps sural ne répond plus lorsqu'une lésion affecte la moelle épinière au niveau de la ceinture ; par contre, elle persiste si la lésion est située plus haut.”

 Deux mesures peuvent être réalisées :

  • mesure du temps séparant le choc de la réponse musculaire : t = 28 ms ici ;
  • mesure de la longueur d du circuit mis en en jeu :
      - point de départ : tendon d'Achille (lieu du choc) ;
      - passage par :  la moelle épinière au niveau de la ceinture ;
      - point de retour :  emplacement des électrodes réceptrices.

 
 
On a donc t et d, ce qui permet de calculer : V = d/t

Remarque :
 Il peut être utile de combiner cet enregistrement à celui de l'activité de muscles antagonistes ; dans ce cas il faut compter 5 à 10 minutes par rotation sur un poste Ex.A.O.
 

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APPORT DES LOGICIELS DE SIMULATION APPLIQUES AU REFLEXE MYOTATIQUE

Plusieurs logiciels proposent des simulations de ce type. Deux seront exploités ici :

  • Winsynapses, commercialisé par le CRDP de Versailles
  • Flexion, logiciel libre de droit dans le cadre d'une utilisation pédagogique non commerciale, et élaboré par …..
1. Logiciel « Winsynapses »

Ce logiciel, déjà ancien, est édité par le Carfi de Versailles. Très complet, il permet d'aborder de nombreuses notions. Nous nous limitons à celles que l'on peut aborder au cours de cette séance consacrée au réflexe myotatique.
 
 

  • Pages d'accueil du logiciel

Fig.1A
 


      Fig.1B

Un clic gauche sur la flèche de l'angle supérieur droit (fig.1A) conduit aux choix possibles (fig.1B).

Deux échelles d'étude sont offertes :
- Etude d'ensemble : au niveau organique, accessible par une dissection ;
- Etude détaillée : au niveau cellulaire par étude de l'activité des neurones et de leurs fibres.

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  • Accès au montage expérimental
Choisir l'icône inférieure gauche « Etude d'ensemble » pour accéder au montage expérimental (fig.1C).

      Fig.1C

Dans la moitié gauche est présenté le montage expérimental : le muscle extenseur du pied d'une grenouille décérébrée est détaché de son point d'insertion inférieure et relié à une jauge de contrainte fixée à un socle pouvant s'abaisser de 0, 1, 2 ou 3 mm au choix de l'expérimentateur et reproduisant l'étirement subi par le muscle lors du choc sur le tendon.

Dans la moitié droite s'affichent les enregistrements des effets éventuels de l'étirement du muscle sur (de bas en haut) :
- son niveau augmentation de longueur (écran “étirement”) ;
- son degré de tension = tonus  (écran “mécanogramme”) ;
- son activité électrique ou l'activité électrique des structures nerveuses associées (écran “électrogramme) selon la position des électrodes d'enregistrement : on aura donc un électromyogramme ou un électroneurogramme selon le cas.

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  • Une activité possible : la recherche des composantes physique et biologique du réflexe myotatique
cliquer sur l'icône « Observation des faits », valider et lire les informations fournies qui conduisent à se demander si la réponse du muscle s'opposant à son étirement est-elle :
- passive, c'est-à-dire physique (mécanique) en raison de l'élasticité du muscle ?
- active, c'est-à-dire biologique en raison de la propriété de contractilité du muscle ?

Il peut être utile pour répondre à cette interrogation de rappeler que ce muscle est innervé par un nerf rachidien lui-même relié à la moelle épinière par une racine nerveuse dorsale et une racine nerveuse ventrale (fig.1D).
 
Fig.1D
1 : moelle épinière
2 : racine nerveuse dorsale
3 : nerf rachidien
4 : racine nerveuse ventrale
5 : muscle gastrocnémien, extenseur du pied
6 : tendon du gastrocnémien, relié à la jauge de contrainte

 L'élève peut être amené à proposer un protocole expérimental. Pour des raisons de temps, le protocole peut être limité aux deux conditions expérimentales extrêmes :
- aucun étirement ;
- étirement maximal de 3 mm.
 

    • Exemples de résultats obtenus dans le cas d'une démédullation :
Etirement imposé au muscle
0 mm
Etirement imposé au muscle
3 mm
Grenouille décérébrée
Grenouille décérébrée, démédullée
Fig.1E

Il est alors facile de :
- mettre en évidence le rôle de la moelle épinière dans la réponse musculaire (cf. affirmation donnée dans le module Ex.A.O.) ;
- montrer la part minoritaire mais réelle de la réponse « mécanique » due à l'élasticité du muscle, et la part majoritaire de la réponse « biologique » ;
- d'introduire la notion de réflexe, cette réponse musculaire étant répétitive et stéréotypée.

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  • Une autre activité envisageable : la détermination du circuit nerveux impliqué dans le réflexe myotatique
L'élève est susceptible de :
- proposer un protocole ;
- suivre une démarche expérimentale logique ;
- concevoir un tableau récapitulatif des résultats obtenus en fonction des expériences menées.

Par exemple, les observations de modification d'activité au cours de l'étirement peuvent être codées dans les tableaux de façon relative de la manière suivante :

0 : absence d'activité ;
+ activité réduite ;
++ activité moyenne ;
+++ activité intense.

 L'élèvre devra connaître, en cas de section de voies nerveuses, les termes suivants :
- bout central ;
- bout périphérique.

Pour les mêmes raisons que précédemment, on peut limiter l'étude aux deux conditions expérimentales extrêmes :
- aucun étirement ;
- étirement maximal de 3 mm.

Les étapes du cheminement suivi sont mémorisées dans le « livre » et consultables par l'élève mais aussi le professeur (fig.1F et 1G) : la stratégie utilisée peut être alors l'objet d'une évaluation.


Fig.1F
 
 


Fig.1G







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    • Tableau récapitulatif possible :
Fig.1H







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    • Proposition de schéma de synthèse à compléter :
La répondre au problème posé sera figurée sous forme de schéma anatomique fonctionnel en traçant les flèches qui représentent le trajet et le sens de circulation suivis par le message nerveux dans les différentes structures étudiées. Ce schéma peut être à construire par l'élève, fourni muet ou légendé.


Fig.1I








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    • Evaluation possible :

 
 
 
  •  Autres possibilités offertes par « Winsynapses » :

2.  « Flexion » d'Amiens (Philippe Consentino)

Logiciel téléchargeable sur le site académique. Ce logiciel vise à la reconstitution des voies nerveuses impliquées dans le réflexe myotatique.  Son emploi, simple, est intuitif.
 
 

  • Page d'accueil du logiciel

Fig.2A

Remarque : l'option "Grenouille décérébrée" est obligatoire (elle ne peut être décochée).
 

L'option « Afficher la légende » précise le support anatomique sur lequel l'élève travaillera (fig.2B).


Fig.2B

  • Accès aux conditions expérimentales et aux expériences :
    Les conditions expérimentales seront définies par l'élève en fonction de sa stratégie, mais toutes portent sur une grenouille décérébrée (condition implicite et obligatoire). Il est possible de :
- déméduller ;
- sectionner des voies nerveuses.

    Les expériences consistent à :
- pincer l'extrémité du membre postérieur droit ;
- stimuler électriquement différentes zones anatomiques prédéterminées.

Cet accès se fait directement à partir de la page d'accueil :
 
Conditions expérimentales
Expériences
« Déméduller » : les conséquences anatomiques sont représentées aux deux échelles d'observation.
 
 

« Pincer » : une flexion du membre postérieur droit peut ou non être obtenue selon les conditions expérimentales choisies.

« Sectionner » : trois zones de section sont proposées.

« Stimuler électriquement » : six zones de stimulation sont proposées.

Le bandeau supérieur permet l'accès à ces différentes actions par :
  l'onglet « Conditions » :
 l'onglet « Expériences » :
Fig.2C
  • Synthèse attendue :
Un schéma anatomique muet, directement inspiré du logiciel, peut être le support de la synthèse attendue, en traçant les flèches qui représentent le trajet et le sens de circulation suivis par le message nerveux dans les différentes structures étudiées.

Fig.2D









3. « Flexion » de Nice

Logiciel téléchargeable sur le site académique. Ce produit est une variante du précédent, qui vise également à la reconstitution des voies nerveuses impliquées dans le réflexe myotatique. Son emploi, simple, est intuitif.
 

  • Page d'accueil du logiciel
Fig.3 A








L'option « Afficher la légende » précise le support anatomique sur lequel l'élève travaillera (fig.3B).


Fig.3B



 
 
 
 
 
 
 
 

  • Accès aux conditions expérimentales et aux expériences :

 

    Les conditions expérimentales seront définies par l'élève en fonction de sa stratégie, mais toutes portent sur une grenouille décérébrée (condition implicite et obligatoire). Il est possible de :
- déméduller ;
- sectionner des voies nerveuses.

Les expériences consistent à :
- pincer l'extrémité du membre postérieur droit ;
- stimuler électriquement différentes zones anatomiques prédéterminées.

Cet accès se fait directement à partir de la page d'accueil :
 
 
Conditions expérimentales
Expériences
« Déméduller » : les conséquences anatomiques sont représentées aux deux échelles d'observation.





















 

« Pincer » : une flexion du membre postérieur droit peut ou non être obtenue selon les conditions expérimentales choisies.
« Sectionner » : trois zones de section sont proposées.
« Stimuler électriquement » : six zones de stimulation sont proposées.

Fig.3C
  •  Synthèse attendue :
Elle est de même nature que celle présentée dans le paragraphe 2.

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