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Activités
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MESURES CARDIOVENTILATOIRES ET RESPIRATOIRES
REALISEES CHEZ L'ÊTRE HUMAIN
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STAGE "RELATION ACTIVITÉ PHYSIQUE - PARAMÈTRES PHYSIOLOGIQUES"
Lycée J.Callot 54500 VANDOEUVRE - FÉVRIER 2001
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Jean-Yves Boulanger
Professeur de SVT - Lycée J.Callot 54500 VANDOEUVRE les NANCY
Objectifs : - mesure de l'évolution conjointe
des fréquences cardiaque et ventilatoire et de la consommation de dioxygène
selon l'activité physique ;
- approche de paramètres physiologiques associés à l'activité physique.
Matériel : - élèves aptes à l'EPS
- matériel d'Ex.A.O. en physiologie cardioventilatoire et respiratoire
- cardiofréquencemètres éventuellement.
Plan :
5.1. Remarques médicales générales
Celles-ci proviennent d'un stage réalisé
dans l'académie en collaboration avec :
-
CHU NANCY-BRABOIS Laboratoire d'exploration fonctionnelle
des voies respiratoires (Pr Uffholtz ; Dr Gimenez)
-
COLLÈGE et LYCÉE CALLOT Vandoeuvre (Mr Marty Professeur
EPS ; Mr Boulanger Professeur de SVT)
-
LYCÉE POINCARÉ Nancy (Mr Berche Professeur de SVT)
-
Mr Mathieu, Préparateur Physique.
L'observation des évolutions conjointes des fréquences cardioventilatoires
et de la consommation en dioxygène, en relation avec des niveaux différents
mais toujours brefs et mesurés d'activité physique, conduit à rechercher
les modalités de cette synchronisation. Il est donc exclu de soumettre des
élèves à des efforts importants, la performance physique n'étant ni notre
but, ni de notre compétence.
Il est nécessaire de rappeler qu'un exercice physique mal contrôlé peut
entraîner par exemple :
- une température corporelle de 38°C, voire de 39°C ;
- un asthme d'effort ;
- une ischémie cardiaque, des extrasystoles ou des arythmies dangereuses
(fréquemment impliquées dans les cas de mort sur le terrain) ;
- une hypoxémie (pouvant descendre à 70 % de saturation de l'hémoglobine),
cause de problèmes cardiaques et cérébraux plus ou moins importants ;
- un « point de côté », fréquent chez l'enfant, dû en particulier à une
augmentation du flux sanguin hépatique nécessaire à la détoxification des
métabolites acides, et responsable d'une hypertension portale (le débit
cardiaque peut passer de 3 L.min-1 à 30 L.min-1).
De la même façon, il est hors de question de travailler à
la fréquence cardiaque maximale (ex : mesure de la VO2 max. d'un élève) ou
à des valeurs proches. Un effort pratiqué à la fréquence cardiaque maximale
ne peut être testé que sous contrôle médical dans des conditions de sécurité
strictement adaptées.
Tout exercice physique doit être suivi d'une phase de récupération active
qui consiste le plus souvent en une marche lente.
Enfin, la quantité de dioxygène extraite d'un même volume d'air inspiré dépend
des sujets. C'est un indicateur d'efficacité de la ventilation. Le volume
d'air inspiré (L.min-1) rapporté au volume de dioxygène consommé (L.min-1)
est l'"équivalent respiratoire dioxygène". Sa valeur au repos est proche de
25, supérieure à 35 en activité.
5.2. Mesures en établissement
scolaire
-
mesures Ex.A.O. pratiquées depuis longtemps, sans problème
particulier ;
-
utilisation nécessaire d'un filtre antimicrobien à
usage unique pour chaque manipulateur ;
-
désinfection régulière des valves et flexibles ;
-
possibilité d'interrompre l'enregistrement à la fin
de l'activité physique si on ne veut pas être confronté au problème
de la dette en dioxygène qui est hors-programme de seconde ;
-
intérêt des interfaces portables qui permettent notamment
à l'élève une phase de récupération active par une marche lente, ce
que n'autorisent pas les interfaces fixes.
5.2.2. Cardiofréquencemètres
et mesure de la fréquence cardiaque
Un cardiofréquencemètre est un petit appareil électronique
constitué :
- d'une ceinture pectorale dans laquelle sont noyées des électrodes
captant les signaux électriques de la contraction cardiaque et un
petit émetteur ;
- d'un bracelet équipé d'un cadran où s'affichent la fréquence cardiaque
et, selon les modèles, le temps, une fréquence cardiaque supérieure
et une fréquence cardiaque inférieure que l'on peut fixer.
Son emploi, simple en salle comme sur le terrain, est fréquent en
EPS. Différents distributeurs en proposent.
Fiche « UTILISATION DU CARDIOFRÉQUENCEMÈTRE
»
I. MISE EN PLACE DE LA CEINTURE A ÉLECTRODES
1. Humidifier éventuellement les électrodes avec de l'eau.
2. Placer la ceinture à même la peau, l'émetteur positionné à l'endroit
et à la base du sternum.
3. Rechercher un réglage optimal, obtenu quand les deux extrémités de
la ceinture non tendue sont distantes de 15 cm. Ce serrage doit être suffisant
pour éviter le déplacement de la ceinture pendant l'activité physique,
mais ne doit pas être oppressant.
II. MISE EN PLACE DU BRACELET RÉCEPTEUR
1. Ajuster le bracelet au poignet. Le port simultané de
montres électroniques et de bracelets métalliques est déconseillé.
2. Vérifier que le récepteur capte bien les signaux de l'émetteur et qu'une
fréquence cardiaque s'affiche. Sinon, modifier légèrement la position
de la ceinture à électrodes.
III. EXERCICES DE MANIPULATION DU CARDIOFRÉQUENCEMÈTRE
Consulter la notice technique propre à chaque type d'appareil.
Par ces enregistrements, l'élève observe l'évolution des
paramètres cardioventilatoires et respiratoires.
Mais les activités difficiles à calibrer en terme de puissance, et
les mesures d'une précision parfois insuffisante, gagneront à être complétées
par des résultats scientifiquement validés.
5.3. Mesures en milieu médicalisé
Les données suivantes ont été obtenues au Laboratoire d'exploration fonctionnelle
des voies respiratoires par le Dr Gimenez. Deux types de tests sont ici proposés,
réalisés sur un cycliste de 22 ans :
- test rectangulaire : test à puissance constante ;
- test triangulaire : test à puissance progressive.
5.3.1. Test rectangulaire
5.3.2. Test triangulaire
Ces résultats peuvent être combinés pour représenter l'évolution de différents
paramètres physiologiques ou bien obtenir leurs valeurs approchées selon les
cas.
- Évolution de la fréquence cardioventilatoire
en fonction de l'effort :
- Évolution de la consommation en dioxygène en fonction
de l'effort :
- Évolutions de la fréquence cardioventilatoire
et de la consommation en dioxygène en fonction de l'effort :
- Évolution du volume courant en fonction de l'effort
:
Or la fréquence cardiaque maximale théorique d'un individu est donnée
par la formule empirique suivante :
F max. = 220 – âge en années .
Le sujet étudié étant âgé de 22 ans, on obtient :
F max. = 220 – 22 = 198 cycles par minute .
L'extrapolation de la droite obtenue permet de tracer une horizontale passant
par cette fréquence cardiaque maximale. A partir du point d'intersection entre
ces deux droites, on abaisse d'abaisser une verticale sur l'axe des abscisses.
La valeur obtenue en x donne la puissance maximale de travail théorique. Ici,
en valeur arrondie :
P max. = 360 W .
L'extrapolation de la droite obtenue permet d'élever une verticale du point
d'abscisse correspondant à la puissance maximale de travail théorique de
l'individu (voir ci-dessus). A partir du point d'intersection entre ces
deux droites, on projette une horizontale sur l'axe des ordonnées. La valeur
obtenue en y donne le volume maximal de consommation de dioxygène théorique
ou VO2 max. Ici, en valeur arrondie :
VO2 max. = 6,15 L.min-1
- Deuxième méthode
L'expression du volume de dioxygène consommé en fonction de la fréquence
cardiaque donne un nuage de points. La droite de régression permet une extrapolation
qui approcher le volume maximal théorique de consommation de dioxygène nommé
VO2 max. Celui-ci est en effet atteint à la fréquence cardiaque maximale.
Celle-ci s'estime par la formule empirique :
F.C. max. = 220 - âge en années.
L'élévation d'une verticale à partir de cette F.C. max. estimée coupe
la droite d'extrapolation en un point duquel on tire une horizontale vers
l'axe des Y. Ceci permet d'estimer le volume maximal de dioxygène consommable
par l'organisme. Ici, en valeur arrondie :
VO2 max. = 6,15 L.min-1
- Approche de la Puissance Maximale Aérobie
L'expression de VO2 en fonction du travail fourni (en
W) amène à l'approche de la Puissance Maximale Aérobie, c'est-à-dire l'effort
théorique maximal en watts, à VO2 max.
Ici l'effort théorique maximal en watts est d'environ 360 W.
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