Arrêter la politique, c’est possible !

On dit souvent que la politique est un virus incurable. Rares sont ceux qui ont trouvé un vaccin pour s’en guérir. A Rombas, nous en avons déniché un ! C’est Alphonse Monaco, professeur de mathématiques au Lycée Professionnel Julie-Daubié. En 2008, il ne lui avait manqué que 24 voix pour devenir  maire de Rombas. Depuis, il a jeté l’éponge. Il a accepté de nous parler de son parcours politique. Et nous explique surtout ce qui l’a poussé à arrêter…

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Vous avez été candidat à l’élection municipale de Rombas en 2008. Avant cela, quel a été votre parcours politique ?

Alphonse Monaco. « J’ai d’abord débuté comme conseiller municipal en1989 et ensuite adjoint aux affaires culturelles dans la ville de Rombas jusqu’en 2008. »

Et pourquoi avez-vous arrêté la politique ?

« Je n’en fais plus car cela m’a blasé. J’ai fait de la politique durant 24 ans, et j’ai été pendant un mandat dans l’opposition. Cela à été très fatiguant, notamment la campagne électorale à l’issue de laquelle j’ai failli devenir maire, à 24 voix près. »

Pourquoi vouliez-vous devenir maire à l’époque ?

« J’aurais aimé avoir un maire qui n’a rien à se reprocher et qui n’a pas été condamné pour détournement de biens publics. Ce que je reproche également au maire actuel c’est le cumul des mandats : il est maire, président de la communauté de communes, conseiller général. Je pense qu’un maire doit s’en tenir à son mandat municipal pour être proche de ses élus. Si j’avais été élu j’aurais aimé gérer la ville au mieux, être au plus proche des gens, recevoir les gens, les écouter : c’est ma conception de la fonction d’élu. Par exemple, dans ma rue, je n’ai jamais vu une seule fois passer un élu, alors qu’il se doit être proche de ses citoyens. »

Qu’avez-vous apporté à la ville ?

« Les projets que j’avais initiés  sont toujours d’actualité. J’ai été élu adjoint au service culturel, j’ai mis en place les Vendredis d’étés et ça fonctionne toujours très bien, idem pour la mise en place de la salle de danse.

Et ça ne vous manque pas…?

« Non. Je ne pense pas que je reviendrai, bien que beaucoup de gens m’interpellent dans la rue. La politique c’est trop fatigant et ingrat. On demande trop de choses aux politiques. C ’est aussi pour cela que je suis contre le cumul des mandats. »

Maëlle Hand, Amandine Bardin, Hatice Demir

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