Féminicide à Amnéville : près de 300 personnes réunies en hommage à Jocelyne Leclaire

Près de 300 personnes étaient présentes, malgré un Maire absent, à un rassemblement silencieux en hommage à Jocelyne Leclaire, tuée et découpée par son compagnon la semaine dernière dans un quartier pavillonnaire d’Amnéville. Parmi les participants, la vice-président de la Fédération Nationale des Victimes de Féminicides et de nombreux anciens collègues de la victime, qui travaillent chez PSA à Met

Un entourage sous le choc : « cet homme n’a pas su respecter la dépouille de Jocelyne »

Francine a travaillé aux côtés de Jocelyne pendant 19 ans, elles allaient à la piscine ensemble, promenaient son chien au Fort de Queuleu et est particulièrement choquée par la disparition soudaine de son amie. Une autre participante à ce rassemblement se souvient de Jocelyne comme une personne « à la voix toujours douce, très souriante ».

Lutter contre les féminicides

Sur la place Frédéric Rau devant la mairie d’Amnéville, Xavier Dieudonné qui a organisé le rassemblement à la demande de Maxel Didier, proche d’une victime fusillée en 2010 à Montrequienne, non-loin de Bousse où le corps découpé de Jocelyne a été retrouvé, a pris la parole : « il s’agit d’exprimer notre mobilisation contre les violences aux femmes » en rappelant les féminicides de Stéphanie Di Vincenzo tuée en mai 2021 à Hayange et de Muriel Pinchi-Marchetti tuée à Labry, en Meurthe-et-Moselle en janvier 2022. L’élu de la commune ajoute « n’oublions jamais, il y a aussi toutes celles qui souffrent, dans le silence en étouffant leurs cris ».

La vice-présidente de la FNVF venue de Reims, Alyson Blondy, a également pris la parole en rappelant les 113 féminicides en 2021 et les 13 commis depuis le 1er janvier 2022 en France : « notre association accompagne les familles des victimes dans leurs procédures, leurs démarches, l’accompagnement psychologiquement encore trop difficilement mis en place. Mais aussi pour les enfants souvent oubliés qui se retrouvent avec une maman décédée, un papa emprisonné ou souvent suicidé ». Alyson Blondy rappelle que l’association créée par Sylvaine Grevin est également présente pour aider les femmes victimes de violences conjugales.

« Plus jamais ça, stop féminicide » écrit sur la veste de l’un des participant au rassemblement venus rendre hommage à Jocelyne Leclaire.

Un quartier sous le choc

Dans la foule, Christelle, une voisine et amie de Jocelyne est venue récupérer les roses blanches que des participants avaient amenées afin de les déposer devant le domicile de la victime. Une trentaine de collègues de Jocelyne Leclaire se sont réunis au 11 rue Molière où vivait leur collègue de longue date et y ont déposé une trentaine de roses. Cependant, le quartier demande la mise en place d’une cellule psychologique car « c’est encore frais » dit une voisine. Celle-ci devrait être possible grâce au Dr. Cédric Sudrow, médecin de la ville.

Maxel D.

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