Initiation au cinéma Japonais : Akira Kurosawa

Parler de cinéma sans parler d’Akira Kurosawa relèverait d’une ineptie. Alors, dans le cadre de ma série d’articles sur le cinéma asiatique, le premier portera sur l’un des plus influents de celui-ci : Kurosawa, véritable artisan d’émotions et de chefs d’œuvres.

 

Voici une rétrospective en quelques films, réalisés dans la période d’Après-Guerre, lorsque les propos de fonds et la réalisation étaient encore surveillées par l’état Japonais.

 

L’ange Ivre (1948) – 醉いどれ天使

 

 

 

 

 Takashi Shimura et Toshirō Mifune (1948)

Synopsis : Dans un cadre prenant du Japon d’après-guerre, un médecin alcoolique des quartiers pauvres de Tokyo est contraint de soigner un voyou touché par balles. Le médecin découvre que son patient est atteint de tuberculose et se propose de le soigner.

Durée : 98min

Format : Noir & Blanc

Extrait :

 

Le duel silencieux (1949) – 静かなる決闘

 Toshirō Mifune lors du tournage. (1949)

Synopsis : 1944, dans un hôpital de l’armée : Par une nuit pluvieuse, le jeune docteur Kyoji Fujisaki opère un soldat touché d’une balle dans le ventre. Débordé par son travail, et ayant retiré ses gants durant l’opération, il se coupe au doigt avec un scalpel. Le lendemain, il apprend que son patient était atteint de la syphilis, et des examens confirment qu’il est lui aussi atteint par la maladie. 2 ans plus tard, de retour à Tokyo, il rejette par conscience morale la femme qu’il devait épouser.

Durée : 95 minutes

Format : Noir et Blanc

Extrait :

https://www.youtube.com/watch?v=ZSDDLXD91W4&feature=youtu.be

 

Un chien enragé – 野良犬 (1949)

takashi shimura (1949)

Synopsis : De retour d’un exercice de tir, Un policier se fait voler son arme dans un Japon d’après-guerre. Il part à la recherche de son détracteur dans les bas-fonds de Tokyo et découvre qu’elle a été utilisée pour commettre un cambriolage.

Durée : 122 min.

Format : Noir & Blanc

Extrait :

 

Scandale – 醜聞 (1950)

Affiche officielle du film (1950)               

 

Synopsis : Dans cette comédie dramatique, Kurosawa dresse le portrait d’une chanteuse et d’un jeune peintre. Alors qu’ils conversaient tranquillement sur le balcon d’un hôtel, les deux protagonistes sont photographiés par les reporters d’un journal à scandales. Aussitôt les deux jeunes gens font la couverture du journal. Le jeune peintre impulsif débarque à la rédaction et expédie l’éditeur au tapis. Un procès retentissant s’engage où hélas tout semble joué d’avance, le rédacteur ayant soudoyé l’avocat du jeune peintre.

Durée : 105min.

Format : Noir & Blanc

Extrait :

 

Ces films constituent une tournure dans la carrière d’Akira Kurosawa et dans le patrimoine du Japon qui ajoute une pierre à son édifice culturel. Sous le contrôle de l’état, le processus de création et de réalisation du cinéaste étaient déjà élaborés, c’est alors avec brio que sa dimension artistique n’a cessé de croître lorsqu’il s’est affranchi de ses idéaux démocratiques lors de l’occupation. Nous verrons donc prochainement les autres périodes qui édifient son oeuvre globale.

Cédric Rossi

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