La réforme des lycées professionnels 2024

Le 4 mai 2023, Emmanuel Marcon, Président de la République Française, a présenté la réforme des lycées professionnels qui a commencé à se déployer depuis la rentrée scolaire 2024.

Celui-ci a mis en avant trois idées autour desquelles est construite la réforme.

  • Mieux accompagner chaque lycéen·ne professionnel·le et lutter contre le décrochage scolaire
  • Faire du lycée professionnel un choix d’avenir pour toute notre économie
  • Donner à l’équipe éducative des moyens pour agir

Mais concrètement, comment ces actions sont menées ?

En premier lieu, en transformant l’offre de formation, afin de répondre aux besoins de l’économie.

En fonction des besoins des territoires et dans l’optique d’une modernisation des voies professionnelles, des filières pourrons être fermée et d’autres pourrons être ouvertes (prévision de 146 fermetures et 230 ouvertures). Pour ce faire, des données statistiques seront mises à la disposition des Régions, rectorats et chefs d’établissement pour examiner l’offre de formations et décider des révisions pertinentes. Il est important de souligner que les élèves déjà engagés dans un cursus de formation pourront le suivre jusqu’à son terme.

Pour les professeurs dont les filières seront rénovées ou fermées, un accompagnement personnalisé dans la concrétisation de leurs projets professionnels sera mis en place, une majorité choisie de se faire former dans le cadre d’une évolution au sein de leur établissement ou des établissement environnants, si les conditions le permettent.

Les informations concertants les ouvertures et fermetures des filières sont disponible sur la carte des formations sous statut scolaire.

En second lieu, en modifiant l’organisation des périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) et des cours de mathématiques et français.

La grande nouveauté est la gratification des PFMP, dites allocation de stage, mise en place depuis la rentrée scolaire 2023, les versements pour la période de septembre à octobre, devaient normalement avoir lieu en janvier 2024.

Afin de percevoir cette allocation, les lycéens professionnels doivent préparer, au sein d’un établissement public ou privé sous contrat, un diplôme professionnel de niveau secondaire (CAP, baccalauréat professionnel, mention complémentaire, brevet des métiers d’art) ou être engagés dans des formations complémentaires d’initiative locale (FCIL), et y être assidus.

La gratification sera différente en fonction des niveaux ;

  • 50 euros par semaine pour ceux inscrits en 1re année de CAP et en seconde du baccalauréat professionnel ;
  • 75 euros par semaine pour ceux inscrits en 2e année de CAP, en première du baccalauréat professionnel, première année de BMA, mention complémentaire de niveau 3 ;
  • 100 euros par semaine pour ceux inscrits en terminale du baccalauréat professionnel, deuxième année de BMA, mention complémentaire de niveau 4 et formation complémentaire d’initiative locale.

Cependant, à partir de l’année scolaire 2024-2025, la durée des PFMP sur l’année de terminale sera augmenter de 4 semaines (en plus des 22 semaines en vigueurs), dans le but de favoriser l’insertion professionnel.

Afin de consolider les avoirs des élèves et de leur permettre d’avoir un meilleur accompagnement, en classe de seconde, les cours de mathématique et de français se dérouleront en groupe de niveau. La crainte principale du corps enseignent est qu’un faussé entre les niveaux des élèves pourrait se creuser. En utilisant cette méthode, les élèves ayant un meilleur niveau scolaire ne pourront pas avoir d’influence positive sur les élèves ayant un niveau plus fragile. Cela pourrait créer une homogénéité dans les groupes qui ne verraient de grande amélioration.

 

En troisième lieu, en apportant des modifications sur le déroulement de l’année de terminale.

A partir de l’année scolaire 2024-2025, des matières optionnelles seront proposées dans les lycée volontaire. Quant au baccalauréat, les épreuves finales des enseignements généraux se dérouleront plus tôt dans l’année.

Pour finir, en mettant en place des dispositifs pour prévenir les risques de décrochage scolaire pendant et après le lycée.

Pour se faire, 3 dispositifs ont été mis en place ;

  • Dispositif Ambition emploi

Les élèves qui sortent du lycée sans solution, d’emploi ou de poursuite d’études, pourront conserver leur « statut » d’élèves pendant 4 mois maximum, en se réinscrivant dans leur lycée d’origine à la rentrée.

Ils pourront formuler une demande de bourse jusqu’au 19 octobre 2023.

Les dispositifs de soutien qui leur seront proposés, par l’équipe éducative du lycée et ses partenaires extérieurs, pourront se dérouler hors de leur lycée, dans leur lycée ou dans un autre lycée, à proximité de leur domicile.

  • Dispositif Tous droits ouverts

Tous droits ouverts sera mis en place dans tous les lycées professionnels dès la rentrée 2023.

Ce dispositif permettra de proposer très vite une palette de solutions adaptées aux élèves en fort risque de décrochage, grâce à la mobilisation l’ensemble des acteurs susceptibles de les aider dans le lycée ou hors du lycée (Épide, E2C, Afpa, Agence du service civique, etc.).

 

  • Parcours de consolidation

Ce dispositif permettra, dès lors qu’un risque important d’échec est identifié chez un étudiant en 1re année de BTS issu de la voie professionnelle, de lui proposer dès le mois de décembre un, parcours, pour consolider ses savoirs académiques et méthodologiques et favoriser ses chances d’obtenir un BTS en 2 ou 3 ans.

Ce parcours de consolidation sera expérimenté dans les lycées volontaires dès la rentrée 2023.

 

Au total, cette réforme aura couté 1 milliard d’euro à l’état français.

 

Vous pouvez à présent retrouver l’interview de M Calligaro, professeur Lettres Histoire à la SEP:

Manon M.

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