portrait d’un Sapeur-pompier

Ayant été jeune sapeur-pompier, j’ai décidé de faire l’interview d’un sapeur-pompier de Rombas Julien KIEFFER

capture d’écran de google maps
devanture de la caserne de Rombas

Quentin Marschhausen: En quelle année avez-vous commencé votre carrière?

Julien Kieffer: Je suis resté 5 ans jeune sapeur pompier. A l’issue de ces années j’ai passé mon brevet de cadet et à 16 ans 1/2 j’intégrais le centre de secours de Rombas en tant que sapeur pompier volontaire ! La période 2001-2016 a été la plus fantastique de ma vie, j’ai pu m’épanouir dans mes choix dans ma vie et dans ma carrière ! J’ai rencontré des gens extraordinaires , qui ont tous un passé et donc une vie en dehors de la caserne ! Des hommes comme des femmes , des gens qui croient en dieu et d’autres qui n’y croient pas , des gens d’horizons différents mais qui ont tous dans le cœur cette flamme, la flamme d’aider son prochain et le désir de faire quelque chose ensemble pour améliorer l’humain.

Q.M: D’où vous est venue  l’idée de devenir pompier?

J.K: Alors tout d’abord à l’école primaire , en CM1 précisément, j’ai eu l’occasion avec la classe dans laquelle j’étais, de visiter la caserne de pompiers de Rombas. J’ai toujours été attiré par ce monde là. Plus petit je rêvais déjà de servir et aider mon prochain. Lors de la visite de la caserne, j’ai tout de suite su que c’était ce que je voulais faire ! Je me suis donc inscrit chez les jeunes sapeurs pompiers, la section de Rombas allait ouvrir. Je n’avais alors qu’onze ans !!!

Q.M: Quelle est l’ intervention qui vous a le plus marquée ?

J.K: Il y a des interventions qui marquent plus que d’autres mais aussi de belles ! Comme une dame qui perd les eaux et qui met au monde son enfant dans l’ambulance sous les yeux de l’équipe !

Q.M: Est-ce que c’est dur d’intervenir chez des personnes que l’on connait?

J.K: Au fur et à mesure de ma carrière il est vrai que certains jours ne sont pas roses .. Quand on habite la ville ou on a grandi forcément on arrive en mission sur des personnes que l’on connaît . Et c’est peut être le plus dur. Je me souviens d’un garçon avec qui je jouais souvent étant petit, un bon ami à moi avec qui j’ai grandi … un jour mon bip a sonné, j’ai rejoins la caserne et là j’ai appris qu’il venait de se pendre …

Q.M: Que faites-vous comme métier hors de votre engagement chez les pompiers ?

J.K: Aujourd’hui, de cette passion j’en ai fait mon métier car je suis chez les pompiers à la banque européenne d’investissement à Luxembourg Ville ! Un « petit village  » à lui tout seul ou nous avons la vie de 4000 personnes tous les jours entre nos mains ! Tous les matins je me lève en ayant des frissons car je sais que je vais me rendre utile à quelque chose et je ne sais pas sur quoi je vais tomber!

Quentin Marschhausen

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