Qui est vraiment Julie Daubié ?

Vous et moi sommes au lycée depuis déjà quelques années, peut-être quelques mois pour certains. Tout le monde connait le nom de notre lycée, tout le monde sait vaguement dire qui est Julie Daubié, surtout depuis qu’une fresque est apparue devant notre portail il y a quelques semaines.

Mais saviez-vous que Julie Victoire Daubié a fait bien plus dans sa vie que d’être la première bachelière de France ?

Les femmes dans l’histoire, dans la littérature et dans le tout en général ont très souvent été partiellement, voire totalement, effacées. Les grandes avancées qu’elles ont portées ont été mélangées, brouillées, attribuées parfois aux hommes, mais surtout censurées. Julie Daubié a tenté d’être reconnue, en vain. Peu de gens connaissent à l’heure actuelle sa vie, et il faut faire le point.

Le sujet revient sur la table aujourd’hui, car en 2024, on fête le bicentenaire de sa naissance. Née dans les Vosges en 1824, Julie Victoire Daubié découvre à un très jeune âge, une passion pour les études. A l’âge de 20 ans, en 1844, elle devient professeure des écoles après avoir passé son certificat d’aptitude. Après cela, elle est sûre de vouloir poursuivre ses études, et va tenter de passer le bac. Mais personne n’imagine une seconde qu’une femme puisse passer le concours, et aucun établissement ne l’accepte, sauf l’académie de Lyon. Et en 1861, à l’âge de 37 ans, elle devient « bachelier » car l’équivalent féminin n’existaient pas encore. Elle arrivera à poursuivre ses études, et décrochera même son diplôme de licence de lettres.

Militante pour les droits de la femme et de l’enfance, chroniqueuse (un modèle pour toutes nos journalistes du web journal), c’est surtout l’auteure de « La femme pauvre au 19e siècle ». Elle y expose la condition des femmes autant d’un point de vue économique que moral et politique.

Puis en 1874, après avoir été sans cesse censurée sous la IIIe République, elle a du faire  face aux multiples refus de ses travaux. Elle meurt de la tuberculose, épuisée.

Julie Daubié fait maintenant partie de l’histoire, ses convictions et ses actions ont permis une avancée majeure pour le droit des femmes, et c’est à nous tous de faire perdurer son souvenir.

 

M.LOZANO

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