Un guide de Metz très singulier
Après sa 4ème place au concours de la meilleure destination d’Europe, la ville de Metz est décrite comme une ville idéale, attirante et dotée de grandes institutions culturelles.
“Le petit singulier”, guide touristique écrit par Jean-Christophe Diedrich, Olivier Toussaint et François Drapier nous fait découvrir les magnifiques endroits touristiques et incontournables de Metz, vu à travers le regard d’un historien, d’un photographe et d’un graveur.
Pour en savoir un peu plus sur l’histoire de ce livre, Jean-Christophe Diedrich a accepté de venir à notre rencontre et ainsi, répondre à nos questions.
Qu’est ce que le petit singulier?
Le petit singulier est un guide qui se veut un peu différent, c’est un guide que je rêvais de faire sur la ville de Metz, ma ville natale. L’idée était à la fois de dire des choses différentes de ce qu’on peut trouver dans un guide et en même temps de partager ce projet personnel avec les talents de mes amis, d’où la collaboration avec Olivier Toussaint et François Drapier.
Pourquoi avez vous choisi ce titre?
Puisque le guide devait être différent, il fallait trouver un terme qui résume notre démarche : « singulier » semblait bien décrire notre ambition et la prétention de ce livre c’est à dire, d’être un peu différent. Et « petit » car il tient bien dans la poche !
En quoi le petit singulier est-il différent des autres guides touristiques?
Il ne se prend pas au sérieux même s’il l’est quand même. On le voit notamment dans les dessins où François Drapier détourne les personnages historiques, les statues. Ce ton décalé qui est difficile à définir, nous caractérise tout de même, donc il est singulier.
Pensez-vous qu’il est original?
On espère qu’il l’est. Il est original dans le fond mais pas vraiment dans la forme, il respecte les conventions des guides que l’on peut trouver habituellement. Il y a à la fois l’historique, des parcours et des bonnes adresses avec des codes couleurs pour que ce soit facile de trouver l’information. Donc la forme est classique quant au fond, nous défendons une ville qui donne la place aux petits commerces, aux personnalités de Metz plutôt qu’aux franchises que nous retrouvons systématiquement dans les autres agglomérations.
Votre top 3 des lieux incontournables si quelqu’un devait venir visiter Metz ?
Ca dépend bien sûr de ce que la personne attend de Metz. Si vous voulez de l’incontournable, il faut se pencher sur les endroits où tout le monde va habituellement, le Centre Pompidou, la cathédrale. Personnellement, j’ai un attachement particulier pour le musée de la Cour d’or. Parmi mes endroits préférés, je conseillerais l’église des trinitaires transformée en salle d’exposition mais aussi l’église St-Eucaire magnifiquement restaurée et puis j’aime la couleur de la pierre jaune de Jaumont qu’on retrouve un peu partout dans la ville.
Quels sont les bons et mauvais côtés du travail d’auteur?
Le bon côté pour moi est d’avoir un projet et de parvenir à son terme. On est entre copains, je propose une idée et on travaille dessus. Le mauvais côté, c’est que nous avons mis un peu trop de temps à le réaliser.
Qu’est ce que la maison d’édition Paulette?
J’avais envie de fonder une maison d’édition en hommage à ma grand-mère qui s’appelait Paulette, c’est celle qui m’a appris à lire. Cette maison d’édition va nous permettre de publier d’autres livres en toute indépendance.
Combien coûte votre livre?
Le livre vaut 13 euros, son succès nous permet d’envisager d’autres projets : un guide sur Nancy, un roman graphique ou un livre de portraits d’ouvriers lorrain.
Combien de temps a t-il fallu pour l’écrire?
C’est assez long, il fallait lire les vieux guides puis les ranger pour écrire tout autre chose et cultiver son originalité. Par exemple, nous avons sélectionné les 10 meilleurs bancs publics et leurs jardins. Nous avons mis quatre ans du fait aussi de nos tâtonnements dans la conception et la maquette.
D’où est venu votre envie d’écrire?
En tant que chercheur en histoire, j’ai été amené à écrire des articles pour des revues régionales. De fil en aiguille je me suis dit que je pourrais aussi écrire un livre. Tout a commencé avec l’écriture d’un premier livre en 2000 sur les cafés de Metz.
Votre livre a donc connu le succès que vous espériez ?
Oui. C’est même un peu inespéré dans le sens où nous avions fait un premier tirage de 1500 livres et on pensait qu’en 2 ou 3 ans on arriverait à les écouler pour au final, les vendre tous en 2 mois. Donc nous avons fait un deuxième tirage de 1500, et là on compte faire un troisième tirage parce que le succès se poursuit. Au départ il s’est vendu grâce au bouche à oreille mais maintenant c’est principalement en librairie qu’il se vend.
Allez-vous apporter des modifications dans les nouveaux tirages?
Oui, pour chaque tirage, on effectue des mises à jours comme par exemple les cafés qui ont ouverts et fermés, sur les textes historiques on a expurgé les coquilles comme on dit.
Et enfin, pourquoi faut-il acheter Le petit singulier?
Si vous voulez visiter Metz et que vous êtes curieux, il y a plein de petites adresses et de petites anecdotes. Les retours des acheteurs sont très bons. Le Petit Singulier plaît et c’est tant mieux !
Alicia, Laura.