Stockage de gaz à Cerville : 3. Description
Le gaz naturel utilisé en France provient de l'étranger, essentiellement des Pays-Bas, d'Algérie, de la Mer du Nord, de Russie, du Nigeria et d'Egypte.
Il est difficile de faire correspondre les quantités de gaz livrées par ces différents fournisseurs aux besoins, tout au long de l'année. Les excédents de gaz naturel reçus l'été doivent donc être stockés afin d'être disponibles l'hiver en période froide.
Le stockage permet donc de répondre à d’éventuelles défaillances d’approvisionnement et aux variations de la consommation (qui est cinq fois plus importante en janvier qu’en août).
Deux procédés sont actuellement utilisés en France :
- le stockage en aquifère profonde (entre 400 et 1 200 mètres), comme c'est le cas à Cerville
- le stockage en cavités salines (entre 900 et 1 600 mètres)
Comparaison du stockage de gaz en aquifère profonde et en cavités salines
Mis en service en 1970, Cerville est un des 14 sites de stockage français. Il permet le stockage de 1500 millions de m3 soit l'équivalent de plusieurs mois de consommation régionale.
La station de compression de Laneuvelotte assure le transit du gaz en provenance de Russie, des Pays-Bas et de Norvège ; celle de Cerville est uniquement dédiée au stockage souterrain.
Structure géologique du site de stockage de Cerville
Profondeur du sommet du stockage de Cerville : 470 m.
La structure géologique de stockage s'étend sur 20 km2, alors que la zone d'exploitation et de surveillance en surface est 100 fois plus petite (20 hectares).
Le réservoir est un aquifère constitué par les grès à Voltzia et les grès coquilliers du Trias, surmontés d'une couverture de terrains argileux triasiques et liasiques, qui en assurent l'étanchéité.
Ce réservoir présente une structure en dôme allongé orienté est-ouest ; l'épaisseur moyenne de la couche-réservoir est de 70 m, celle de la couverture argileuse est de 80 m.
Le gaz est injecté à une pression suffisante pour qu'il remplace l'eau de l'aquifère (la pression de fond maximale est d'une soixantaine de bars).
Il existe une quarantaine de puits d'exploitation et une quinzaine de puits de contrôle.
Sources : Gaz de France (GDF Suez) et "Géologie en Lorraine" de B. Haguenauer