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Parc d'agrément de Champ-Le-Boeuf : 5. Annexe I

Historique

 


Le calcaire oolithique ou bâlin, décrit dans la fiche "Parc d'agrément de Champ-Le-Boeuf" a été abondamment exploité dans plusieurs carrières de l'agglomération de Nancy.
Cette roche compacte affleurant sur la côte de Moselle, a été très longtemps utilisée pour la construction des maisons, des chemins et des routes. Elle a aussi été transformé en chaux par cuisson.
Sous la couche de bâlin et séparée d'elle par des marnes appelés "marnes de Longwy" apparait le calcaire à polypiers, compact et étanche ce qui lui confère des qualités de résistance au gel. Ce calcaire a été utilisé pour construire des monuments de Nancy.

L'historique ci dessous concerne les grandes carrières de Maxéville, où le calcaire observé à Champ Le Boeuf a été exploité longuement et intensément, d'où le nom d'Oolithe de Maxéville qui lui est parfois attribué.

 

1 : Calcaire argileux du Bajocien supérieur (calcaire à Clypeus ploti).
2 : Calcaire pur, le balin, ou oolithe de Maxéville, Bajocien supérieur.
3 : Marnes de Longwy (épaisseur de 2 à 3 m).
4 : Calcaire à polypiers (calcaire corallien) Bajocien inférieur.
5 : Minerai de fer Aalénien.
6 : Marnes imperméables Toarcien.
Cette coupe représente la carrière du Haut du Lièvre.
La côte de Moselle est localement appelée côte de Maxéville.


La société des carrières de Maxéville

 

L'avènement de l'industrie sidérurgique au 19ème siècle, consommatrice de calcaire pour l'affinage du minerai de fer a entrainé le développement industriel de l'extraction du calcaire.
La roche détachée à l'aide de petites charges d'explosif était débitée à la masse puis au marteau à long manche en petits morceaux. Le produit était ensuite mis dans des wagonnets poussés par l'Homme jusqu'à la trémie d'un transporteur aérien. Ce transporteur reliait la carrière à la vallée de la Meurthe notamment au canal et à la voie ferrée.


La société Solvay

 

 

Solvay est une société pharmaceutique et chimique. En 1914, elle rachète la carrière de Maxéville. Solvay, depuis l'origine de sa présence à Dombasle n'a cessé de développer son usine de carbonate de sodium, grosse consommatrice de calcaire.
A partir de 1925, la société Solvay exploite la carrière de Maxéville en raison de la bonne qualité du calcaire "bâlin" et de l'importance des réserves.
En 1946, 200 personnes travaillent à la carrière Solvay et 130 au début des années 80.
Pour protéger les habitants des nuisances de l'exploitation du calcaire, le merlon, une colline artificielle est construite : 500 m de long et 20 m de haut.


L'abandon de la carrière Nord
En 1938, le front d'abattage avance en direction de l'ouest. Il apparait à cette époque les premières manifestations géologiques à l'origine de l'arrêt de cette exploitation. Des poches d'argiles rouge apparaissent de plus en plus souvent, et perturbent le fonctionnement des machines d'extraction et des pans d'affleurement se détachent.
En 1950 la carrière Nord est totalement abandonnée. La carrière Sud fournit la totalité du calcaire.

Fin de la carrière de Maxéville
Dés 1975, la société Solvay annonce la cessation de l'activité de la carrière de Maxéville. L'arrêt définitif se produit en 1984.

D'après Mémoire de Maxéville / Les carrières Solvay, sur le site de la mairie de Maxéville.

 


Auteurs : Claudette DIDIERJEAN - Roger CHALOT - Date de création : 12/06/2007 - Dernière modification : 05/10/2022

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Contact : Roger CHALOT (Géologie) - Christophe MARCINIAK (Réalisation)