Muschelkalk dans la Bermelslach à Sarreinsming : 5. Annexe I
La série sédimentaire présente dans la vallée.
Description brève des terrains du Muschelkalk rencontrés dans la vallée de la Sarre, d'après la notice de la Carte géologique de Sarreguemines. Les photographies d'affleurements ont été prises dans le secteur proche.
Pour la situation de la série, voir le log stratigraphique.
On rencontre du haut vers le bas :
- Couches à Cératites (t5b)
Des dalles calcaires de quelques centimètres à quelques 40 cm d'épaisseur alternent avec des marnes de même épaisseur. Les calcaires sont gris et cristallins ou crème et très fins, parfois formés de lumachelles. La surface des dalles est plane ou ondulée. Les marnes sont en général grises et présentent une fine stratification horizontale. Fossiles : coquillages, Cératites, Rhizocorallium, dents, écailles. Epaisseur totale 50 mètres. Photo : site près de Grosbliederstroff.
Le milieu de dépôt correspond à un bassin éloigné du rivage (profondeur<100m) où la sédimentation marneuse est interrompue épisodiquement par des apports biodétritiques calcaires sous forme de tempestites (Duringer, Aigner). Le maximum de profondeur est atteint dans la partie supérieure de la formation.
- Calcaire à entroques (t5a)
Calcaires en gros bancs (jusqu'à un demi-mètre d'épaisseur) avec minces délits marneux. Les calcaires sont gris ou beiges, à grain fin, oolithique ou formés d'entroques soudées. Des accidents siliceux sous forme de nodules de calcédoine et des joints stylolithiques sont présents à la base de la formation. Fossiles : entroques, Coenothyris... Epaisseur totale : 6 à 8 mètres. La limite inférieure est nette, la limite supérieure est marquée par l'apparition de calcaires et marnes alternant en bancs d'épaisseur semblable. Photo : site en Allemagne.
La mer germanique communique avec la Téthys par le seuil de Bourgogne. L'environnement sédimentaire est celui d'une plateforme de haut fond (rampe carbonatée). Des "barres" occupées par des prairies d'encrines sont plus ou moins régulièrement démantelées par des événements climatiques, le matériel est alors redistribué par les courants.
- Couches grises (t4b)
Immédiatement sous le Calcaire à entroques, se trouvent 5 à 6 mètres de dolomies tendres et crayeuses, blanches, avec des intercalations de marnes grises et de cargneules. Ce sont les Couches blanches. Photo : site à proximité du pont de Zetting.
Sous les Couches blanches, des bancs dolomitiques de quelques centimètres (dolomie parfois cloisonnée) alternent avec des marnes grises. Des silicifications locales existent (mouchetures, rubans noirs : sommet de la coupe). Ces couches grises surmontent un niveau-repère reconnaissable en forage (repère Guillaume) qui surmonte le gisement de sel de Sarralbe. Photo : Blies-Ebersing.
Les conditions de dépôt sont celles d'une mer épicontinentale ne communiquant avec la Téthys que plus ou moins épisodiquement (seuils orientaux essentiellement). Dans cet environnement lagunaire, les conditions climatiques extrêmes favorisent une sédimentation de type évaporitique.