Mardi 29 janvier 2019

La Tortue rouge : Deuxième séance « Collège au cinéma » 

   
   

 

Les élèves du niveau 6ème du collège René Cassin d'Eloyes se sont rendus  avec joie à leur deuxième séance cinématographique le mardi 29 janvier 2019 pour visionner un film d'animation, intitulé « La Tortue rouge ».

 

Le pitch

Un homme est jeté par une tempête sur une île déserte. Au milieu des crabes et des oiseaux, il tente de survivre. Il construit bientôt un radeau. Mais sitôt sur l’eau, une force mystérieuse l’empêche de quitter l’île. À sa troisième tentative, il se retrouve face à une grosse tortue de mer rouge. Dotée d’une force incroyable, elle détruit à nouveau l’embarcation. Peu après, la tortue arrive sur l’île à la suite du naufragé. Celui-ci, furieux, se précipite à sa rencontre, la frappe puis la retourne pour la laisser mourir sous le soleil brûlant.

La nuit venue, la carapace de la tortue se fend et laisse place à une jeune femme à la longue chevelure rousse. L’homme et la femme se méfient d’abord, restent à distance l’un de l’autre, mais finissent par tomber amoureux. L’homme renonce alors à quitter l’île.
Un petit garçon naît. Il grandit, développant des dons de nageur et un lien magique avec trois tortues vertes. La vie se déroule paisiblement jusqu’à ce qu’un violent raz de marée vienne ravager l’île. L’homme, la femme et leur fils s’en sortent. Mais l’envie du jeune homme de découvrir le monde est ravivée. Il finit par quitter ses parents qui accueillent sa décision avec compréhension.


Les années passent. L’homme et la femme vieillissent et continuent de s’aimer, seuls et heureux sur l’île.Une nuit, l’homme, devenu vieux, ferme les yeux et s’endort pour toujours. La femme, désormais seule, peut quitter l’île. Elle se transforme à nouveau en tortue et s’enfonce dans la mer.

 

Les personnages 

Le naufragé

C’est le seul des trois personnages qui soit présent tout au long du film. On ne sait rien de lui lorsqu’il échoue sur l’île. Il est courageux et déterminé mais peut aussi être saisi de découragement, de colère ou de remords. Trouvant l’amour sur l’île, il y vieillira et y mourra, heureux.

 

La femme-tortue

Est-ce une femme ? Une tortue ? Les deux à la fois ? C’est en tout cas le personnage le plus mystérieux, qui apparaît comme par enchantement à la moitié du film, arrachant le naufragé à sa solitude. Courageuse, elle semble être de passage pour l’aider dans les épreuves et l’accompagner dans sa longue vie.

 

Le fils

On le découvre bébé, puis enfant, adolescent et jeune homme. Il est fort et agile, très attaché à ses parents. S’il ressemble à son père, il tient surtout de sa mère, partageant avec elle une origine probablement surnaturelle (il peut respirer sous l’eau, sait communiquer avec des tortues qui veillent sur lui). Il quittera l’île et ses parents pour partir à l’aventure.

 

Le réalisateur

Michael Dudok de Wit a réalisé peu de films mais, dès son troisième court métrage d’animation, « Le Moine et le poisson », il obtient les faveurs de la critique. Le talent de ce cinéaste néerlandais est indéniable. Une plume à la main, il réalise de magnifiques dessins à l’encre de Chine sur des aquarelles. Dans ses courts métrages, son style épuré, proche des peintures chinoise et japonaise traditionnelles, se conjugue à des récits plein de sagesse et de malice. Avec « La Tortue rouge », son premier long métrage, Michael Dudok de Wik poursuit sa réflexion philosophique en donnant cette fois-ci véritablement corps et âme à des personnages qui, jusqu’à présent, ressemblaient plus à des figures, des esquisses.

L’histoire de « La tortue rouge » tient de la leçon de vie : un respect profond pour la nature, ainsi qu'une conception naturelle de la vie et de la mort, cycle que l'homme doit vivre en harmonie avec la nature. Sans aucune parole et par le simple pouvoir du cinéma, Michael Dudok de Wit parvient à nous toucher en nous faisant ressentir, à travers le destin d’un homme, notre petitesse face à la nature mais aussi ce que la vie a de magique, d’incroyable.