Vendredi 18 mai 2018

Sortie cinéma pour les troisièmes

 

Le vendredi 18 mai, les classes de troisièmes ont assisté à la projection du film «Les figures de l'ombre» qui retrace les destins de Katherine Johnson, Mary Jackson et Dorothy Vaughan, trois femmes noires dont les travaux ont permis de grandes avancées pour la Nasa dans un contexte de ségrégation raciale aux Etats-Unis. Ce film, choisi par les professeurs de français, fait suite à l'étude d'une œuvre sur le même thème, intitulée « Sweet Sixteen », écrite par Annelise Heurtier. Tous deux s'inscrivent pleinement dans les objectifs de l'année de troisième «  Dénoncer les travers de la société » et «  Agir dans la cité » et ont permis une ouverture culturelle certaine.

Le pitch

Le film, réalisé en 2016, narre le destin extraordinaire, au début des années 60, des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l'astronaute John Glenn. Maintenues dans l'ombre de leurs collègues masculins et dans celle d'un pays en proie à de profondes inégalités liées à la ségrégation, leur histoire longtemps restée méconnue est enfin portée à l'écran. Le réalisateur, Théodore Melfi, a choisi de rendre hommage à ces magiciennes des mathématiques, « calculatrices » au service du progrès scientifique et de la course à la lune menée contre l'URSS dans le contexte de la Guerre Froide.

L'affiche

 

Critique du film extraite de Télérama 11/03/2017 

« Dans les coulisses de l'exploit, elles calculent la trajectoire de John Glenn, qui va devenir le premier Américain à entrer dans l'espace, en 1962. Bien moins connues que lui, maintenues dans l'ombre parce qu'elles étaient femmes et parce qu'elles étaient noires, les mathématiciennes du programme Mercury sont les héroines de ce film que en fait de vraies stars, interprétées par des actrices pleines de tempérament. Une belle revanche. " - Frédéric Strauss

Avis  des élèves

«  Intéressant malgré quelques longueurs », Hugo

« Emouvant, touchant, marquant », Eva P

«  Un film qui permet d’enrichir ses connaissances, de développer sa culture générale ! », Chloé

«  Les personnages sont fort attachants ! », Erwan

«  Film sérieux comportant quelques touches d’humour », Eva T

 

Le film, une adaptation du roman de Margot Lee Shetterly

Armées de simples crayons et de règles, elles ont propulsé les États-Unis en tête de la course à la conquête spatiale.Les « ordinateurs de couleur ». Tel était le descriptif de poste des mathématiciennes afro-américaines Dorothy Vaughan, Mary Jackson, Katherine Johnson et Christine Darden, employées à la NASA dans les années soixante.Grâce à ces femmes, les États-Unis envoyaient l’astronaute John Glenn en orbite en 1962, dix mois seulement après Youri Gagarine. Pourtant, leurs noms sont restés inconnus du grand public pendant des décennies. Dans une Amérique rongée par la ségrégation raciale, sans compter le sexisme auquel elles devaient faire face, leurs carrières ont été, pour ainsi dire, oblitérées.Récompensée notamment par la Virginia Foundation for the Humanities pour ses recherches sur l’histoire des femmes dans l’informatique, Margot Lee Shetterly réhabilite aujourd’hui ces héroïnes de l’ombre dans cet ouvrage exceptionnel.
 
Sweet sixteen, d' Annelise Heurtier

Little Rock, Arkansas, Sud des Etats-Unis, fin des années 50. La ségrétation entre Blancs et Noirs est plus que jamais d’actualité, mais les mentalités changent petit à petit. Rosa Parks est rentrée dans l’Histoire en refusant de céder sa place à un homme blanc dans un bus. C’est au tour de jeunes lycéens de marquer les mémoires. Une loi d’intégration votée par le Congrès américain autorise des étudiants noirs triés sur le volet selon leurs performances scolaires, à intégrer un établissement public pour Blancs. La petite ville fait office d’expérience. Et les choses ne s’annoncent pas simples…

La jeune Grace est une adolescente de la bonne société blanche de Little Rock, Arkansas. Elle et ses amies écoutent de la musique rock, lisent des magazines pour midinettes et rêvent à l’organisation de leur 16e anniversaire parfait, le fameux Sweet Sixteen. Lorsque la loi pro-intégration est votée et que leurs mères apprennent que neufs étudiants Noirs se présenteront aux portes de leur lycée le jour de la rentrée scolaire, elles décident de prendre les choses en main. Organisation d’actions de protestation, distribution de tracts, pétitions… tout est bon pour empêcher la mixité, vue d’un très mauvais œil par ces Blancs qui craignent que ce premier pas soit la porte ouverte à un mélange total entre les gens de couleurs et les Blancs, jusque dans les unions civiles.

Ces deux communautés se côtoient au quotidien, les uns servant les autres, mais n’apprenant jamais à mieux se connaître. Les Noirs sont bons à servir de domestiques, à élever les enfants des Blancs, tenir leur maison, mais pas à utiliser les mêmes toilettes.

Parmi les neufs élèves noirs sélectionnés pour cette première expérience d’intégration, Molly s’est portée volontaire. Elle n’avait certainement pas mesuré l’ampleur de la mobilisation à l’encontre de cette mesure. Les élèves, influencés par le comportement haineux de leurs parents, ne réfreinent pas leurs actes de discrimination et d’agression, jamais sanctionnés. Les Noirs doivent adopter l’attitude appropriée, baisser la tête et ne pas réagir, car aucune incartade ne leur sera tolérée. Tout est guetté comme prétexte d’exclusion. Ce harcèlement moral et physique entre adolescents prend une ampleur difficilement imaginable, au point que le président lui-même se sent l’obligation d’intervenir et de prendre les mesures qui s’imposent…