Dans le cadre d’un projet
conduit par les enseignantes de français du collège d’Eloyes, les élèves
de troisième ont assisté le mardi 16 octobre à la projection, au cinéma
Le France de Remiremont, du film « Pride » du réalisateur Matthew
Warchus, sorti en 2014. Le propos du fil est tiré d’une histoire vraie.
Lors de la longue grève des mineurs au Royaume –Uni en 1984 contre la
fermeture de 20 mines de charbon, de jeunes activistes homosexuels
décident de collecter de l’argent pour les grévistes.
Pride raconte cet élan de
générosité et la rencontre inattendue de deux communautés qui vont
apprendre à se découvrir dans la lutte et faire tomber les barrières de
la différence. Ce film profondément humain a été l’occasion pour les
élèves de troisième, au-delà de sa valeur d’exemplarité, d’évoquer
l’homophobie, les stéréotypes qui lui sont liés, le harcèlement, et de
réfléchir aux valeurs qui fondent la tolérance et permettent d’assurer
le respect de l’égale dignité de tous.
Le pitch !
Inspiré d'une page
authentique de l'histoire britannique récente, le film de Matthew
Warchus dépeint très justement la rencontre entre un groupe londonien de
militants gay et lesbien et la population d'un petit village minier du
Pays de Galles. Cette expérience riche d'enseignement en matière de
tolérance et de respect mutuels plonge en réalité ses racines dans la
décision que prennent quelques homosexuels de récolter lors de la Gay
Pride de juin 1984 des fonds pour les familles des mineurs alors en
grève. Il faut dire qu'à l'époque, le gouvernement ultralibéral de
Margaret Thatcher s'apprête à fermer un grand nombre de puits de charbon
jugés non rentables, notamment dans des régions où il n'existe que très
peu sinon aucune perspective de reconversion, en même temps qu'il ignore
magistralement les revendications d'égalité et de liberté du mouvement
gay et lesbien. Face à cet ennemi commun, les deux communautés qu'au
départ rien ne prédisposait à se rencontrer vont peu à peu tisser de
vrais liens de solidarité mais aussi d'amitié, réussissant chacune à
dépasser leurs propres a priori et réticences.
Les enseignantes de Français
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