EXPOSITION « OBJETS, DE L’ACQUISITION A L’EXPOSITION » AU MUSEE DU PAYS DE SARREBOURG

Le Musée du Pays de Sarrebourg présente actuellement et jusqu’au 9 janvier 2026 une exposition sur les missions d’un musée. Une ressource utile pour le programme de l’enseignement optionnel en classe de terminale.

C’est autour des objets de ses collections que les coulisses du Musée du Pays de Sarrebourg s’ouvrent à vous. Venez découvrir les missions de ce « Musée de France » à travers ses activités tels que l’enrichissement des collections, l’inventaire, la recherche, la restauration, l’exposition, la médiation… Vous saurez tout sur la vie de ces objets et les activités réalisées par les agents du musée au quotidien.

Les textes expographiques, ci-dessous, permettent ainsi de prendre toute la mesure des missions d’un musée, autour de quatre thématiques : Enrichir – Etudier – Conserver – Exposer.


1. Enrichir : Premiers pas vers la collection

Un « Musée de France » nʼest pas un lieu figé : il est en perpétuelle évolution. Enrichir permet de compléter et de renouveler ses collections, d’agir pour l’intérêt commun et de renforcer son attractivité. Cependant, l’acquisition d’un objet ne se fait pas sur un coup de tête : elle doit répondre à des critères précis et suivre un cheminement précis.

Musée de France

Le Musée du Pays de Sarrebourg détient l’appellation « Musée de France » pour ses collections. Cette appellation a été instaurée en 2002 par la loi relative aux musées de France. Elle est accordée par le Ministère de la Culture pour souligner l’importance d’une collection et le travail effectué par le personnel du musée afin de la rendre accessible au plus grand nombre. Les « Musées de France » ont ainsi quatre missions : – conserver, restaurer, étudier et enrichir leurs collections ; – les rendre accessibles au public le plus large ; – concevoir et mettre en œuvre des actions d’éducation et de diffusion visant à assurer l’égal accès de tous à la culture ; – contribuer au progrès de la connaissance et de la recherche. Un musée a donc un rôle patrimonial mais aussi pédagogique et scientifique en initiant les publics et en faisant connaître ses collections au plus grand nombre.

Le Projet Scientifique et Culturel

Le PSC est la feuille de route du musée. Il fixe son identité et lui donne ses orientations pour les années à venir. Il peut être rédigé lors de grands changements (nouveaux aménagements muséographiques, extension, déménagement, etc.) ou lors de l’arrivée d’une nouvelle direction pour guider les choix à effectuer. Dans tous les cas, il doit être mis régulièrement à jour en prenant en compte le développement de l’établissement. Ce document stratégique est très souvent écrit par l’équipe du musée qui va lui donner corps par la réalisation d’objectifs. Obligatoire pour tous les « Musées de France », il est validé à la fois par sa tutelle qui décide des politiques publiques et le Ministère de la Culture qui est le garant scientifique et technique de ces musées.

Acquisition

Il existe 3 façons pour un objet d’intégrer les collections d’un musée : l’achat, le don et la dation. L’achat peut se faire de gré à gré, directement auprès du vendeur, ou par enchères. Dans ce dernier cas, le Ministère de la Culture peut exercer un droit de préemption et acquérir au prix de l’adjudication l’objet qui entrera dans les collections publiques. Le don concerne tous les objets qui sont donnés du vivant ou à la mort d’une personne. Ces dons peuvent être associés de conditions, par exemple une obligation d’exposition. Dans ce cas, le musée peut refuser si les conditions sont trop contraignantes. La dation est un mécanisme qui permet de payer en nature tout ou partie d’une dette fiscale, c’est à-dire de payer avec des œuvres d’arts, des livres ou tout autre objet historiquement et artistiquement important. La première dation en France fut celle de Picasso en 1979.

Dossier d’acquisition

Pour inscrire un objet à l’inventaire des « Musées de France », le musée doit passer devant une commission scientifique régionale d’acquisition. L’équipe du musée doit alors rassembler toute la documentation possible sur l’objet afin de constituer un dossier d’acquisition. Ainsi, il faut donner un maximum d’informations sur l’objet ou l’ensemble à acquérir : titre, date, matière, dimension, état, etc. Il faut retracer l’historique de l’objet pour s’assurer qu’il n’a pas été volé ou pillé. Des précisions sur le mode d’acquisition ainsi que sur le propriétaire sont aussi demandés. Enfin, le musée argumente sur l’intérêt de cette acquisition par rapport à ses collections et à son projet scientifique et culturel, et aussi en fonction des collections des autres musées. Chaque acquisition est donc le fruit d’une réflexion afin de veiller à une cohérence dans les collections et à l’identité du musée.

Commission scientifique régionale d’acquisition

L’acquisition d’un objet ou d’un ensemble au titre des « Musées de France » nécessite le passage devant une commission scientifique régionale d’acquisition afin de recueillir son avis. L’avis favorable est nécessaire pour obtenir des aides financières pour son achat et ses restaurations. Au préalable, le musée a constitué un dossier d’acquisition qui va servir de base pour rendre cet avis. Le musée a demandé au minimum deux autres avis : l’un au service des Musées de France dépendant du Ministère de la Culture et l’autre à l’un des grands départements dans des musées nationaux ou à une institution experte. Ces avis viennent éclairer les membres de la commission. Ces derniers vont juger le projet d’acquisition sur 4 critères : – son intérêt par rapport aux collections publiques existantes, aux collections du musée et de son projet scientifique et culturel ; – son authenticité ; – son état ; – son prix.

Premiers gestes

Lorsqu’un objet arrive au musée, l’un des premiers gestes est de l’isoler en attendant de réaliser son constat d’état. Il est ainsi mis en quarantaine afin d’éviter que d’éventuels micro-organismes ou insectes puissent se propager dans les collections, mais aussi pour l’adapter progressivement à la température et l’hygrométrie de son nouvel environnement. Lors du constat d’état, l’objet est examiné : mesuré, décrit et photographié, il reçoit aussi un numéro d’inventaire nécessaire à son identification. Ce numéro est marqué directement sur l’objet, sur une étiquette ou encore sur un galon de tissu. Si besoin, l’objet recevra un traitement préventif : dépoussiérage, désinsectisation, etc. Avant son entrée définitive dans les réserves, un conditionnement adapté est réalisé afin qu’il puisse être conservé le plus longtemps possible sans se dégrader.

Constat d’état

Le constat d’état est un examen complet d’un objet. Il permet de connaître ses dégradations et ses vulnérabilités qui influencent son conditionnement, sa restauration et la possibilité de le montrer au public ou de le prêter à d’autres musées. Il peut être réalisé à plusieurs moments, lors de l’acquisition, du prêt (aller et retour), du récolement et de la restauration de l’objet. Bien que les buts diffèrent, l’analyse de l’objet est la même. On observe son intégrité (est-il complet ou incomplet ?) et ses altérations qu’elles soient mécaniques (plis, déchirures, abrasions, etc.), biologiques (micro- organismes, insectes, etc.) ou physico-chimiques (empoussièrement, décoloration, corrosion, etc.). A l’issue de cet examen, des traitements peuvent être proposés. Classés par urgence, ils permettent d’établir un plan de restauration.


2. étudier : Analyser pour mieux préserver

Étudier les œuvres conservées au sein dʼun musée permet de mieux les connaître et de les conserver. Dès son arrivée, un objet est examiné et inventorié afin de définir des conditions de conservation adaptées, de sʼassurer de la transmission de ce bien et de le documenter. Cette première étude permet aussi de faire avancer la connaissance grâce à la recherche.

L’inventaire

L’inventaire réglementaire est un registre unique infalsifiable où sont inscrits tous les biens affectés à un musée. Document juridique et administratif, il authentifie la propriété des objets, notamment en cas de vol, et permet de connaître l’ensemble des objets conservés. La version originale est conservée au musée et une copie, mise à jour régulièrement, est déposée dans le service des archives compétent. 18 rubriques sont à renseigner dans cet inventaire, d’où le terme bien connu dans le monde muséal du « registre 18 colonnes ». Parmi celles-ci, on peut citer : – le numéro d’inventaire, numéro unique qui identifie l’objet ; – le mode d’acquisition ; – la date d’acquisition et d’affectation ; – la description de l’objet dont sa matière, sa technique et ses dimensions ; – l’auteur ; – l’époque ; – la provenance.

Base de données

Si l’inventaire réglementaire doit être imprimé sur papier, il est possible afin de faciliter la gestion quotidienne des collections d’informatiser cet inventaire en vue de créer une base de données documentaire. Cette base de données permet de gérer le travail scientifique sur les collections en rassemblant au même endroit les informations générales sur l’objet mais aussi, ses références bibliographiques, les mouvements d’œuvres, les restaurations et les constats d’état. Grâce aux différents champs qui peuvent être renseignés et aux possibilités de recherche, le travail d’étude est grandement facilité : ainsi, il est possible de lister tous les objets archéologiques trouvés dans une même commune, de rassembler toutes les œuvres créées sur une période ou encore de regrouper tous les objets figurant un même animal.

Le récolement décennal

Il consiste à « vérifier, sur pièce et sur place, à partir d’un bien ou de son numéro d’inventaire, la présence du bien dans les collections, sa localisation, l’état du bien, son marquage, la conformité de l’inscription à l’inventaire avec le bien ainsi que, le cas échéant, avec les différentes sources documentaires, archives, dossiers d’œuvre, catalogues ». Dans les faits, un plan de récolement décennal est écrit afin de planifier les moyens et les différentes étapes nécessaires à son exécution appelées « campagnes ». L’équipe du musée réalise chacune des vérifications attendues pour tous les objets exposés et en réserve. Chaque campagne s’achève par un procès- verbal qui renseigne sur le nombre d’objets récolés, leur état et leur documentation et liste les objets manquants et ceux nécessitant une inscription ou une radiation de l’inventaire. Si besoin, des mesures, un marquage et des photographies sont réalisés.

Dossier d’œuvre

Le dossier d’œuvre permet de rassembler toute la documentation liée à une œuvre. Les documents qui y figurent sont de natures diverses : administrative, scientifique, technique, etc. Ils vont de la copie de l’inventaire réglementaire à des extraits de livres où l’œuvre est mentionnée en passant par des photographies, de la correspondance ou encore des analyses scientifiques. Ce dossier doit être mis à jour continuellement afin de constituer une mémoire de l’histoire de l’œuvre. Il peut être intégré à la base documentaire. Le travail d’enrichissement de ce dossier est effectué par tous les agents du musée : les médiateurs écrivent des textes pour le public, la responsable du centre de documentation met à jour la bibliographie, la régisseuse des collections renseigne les restaurations, les expositions, etc.

Chercheurs

L’une des missions d’un « Musée de France » est de contribuer au progrès de la connaissance et de la recherche. Différents moyens peuvent être mobilisés : le plus évident est l’accueil de chercheurs et d’étudiants. Le musée possède une salle dédiée à l’étude des œuvres qu’il conserve, qui est aussi utilisée pour la restauration. Le musée s’intègre aussi dans des projets de recherche portés par lui-même ou d’autres institutions. Par exemple, une étude sur les enduits peints gallo- romains trouvés dans la ville de Saint-Ulrich est menée actuellement. Il a pour partenaires réguliers : – les chercheurs sur les collections du musée – les universités avec l’accueil des recherches d’étudiants ; – des associations tel que l’ARAPS (Association de recherche pour l’Archéologie au Pays de Sarrebourg). La participation du personnel scientifique du musée à des groupes de recherche permet aussi de faire connaître les collections et de les faire rayonner au niveau national. Ces recherches donnent généralement lieu à des publications dans des revues régionales ou nationales, mais aussi à des monographies souvent éditées par le musée, à l’occasion d’exposition.


3. Conserver : Préserver pour transmettre

Afin de remplir toutes ses missions, un musée doit conserver ses collections. Cela passe par la conservation préventive, afin de limiter le plus possible les facteurs extérieurs qui pourraient compromettre la préservation des objets, et la conservation curative, qui agit directement sur les objets et qui concerne tous les aspects liés à la restauration.

Les réserves

Les réserves d’un musée sont un lieu essentiel où sont conservés les collections qui ne sont pas exposées. C’est un espace d’activités où les objets sont gérés, traités et étudiés. On y trouve des zones d’accès, de service, de traitement, de consultation et de stockage. Elles se doivent d’être fonctionnelles et de garantir l’accessibilité, la préservation et la sécurité des objets. Elles peuvent prendre en compte différents types de collections (sculpture, arts graphiques, textile, etc.) et de matériaux (métal, verre, pierre, etc.), mais c’est l’activité du musée et l’usage des collections qui en définissent les principes d’organisation. Ces derniers se retrouvent dans le rangement et le conditionnement des objets. Ils doivent être adaptés à la nature des objets pour permettre leur conservation. Il existe une grande variété d’éléments de rangement (rayonnages, racks, armoires, compactus, meubles à plan, etc.) et de boîtes de rangement. Attention, il faut prévoir les possibilités de stockage en tenant compte de l’accroissement des collections à venir !

Conditionnement

Tout comme l’action sur le climat, le choix des matériaux de conservation de l’objet est essentiel. Il faut le conditionner pour assurer sa préservation. Deux facteurs d’altération vont être scrutés : les facteurs mécaniques et les facteurs chimiques. Il existe 3 grands risques mécaniques : -les vibrations et les chocs, -le poids et l’écrasement, -les abrasions. Les risques chimiques concernent à la fois l’acidité du milieu et le contact avec des éléments chimiques. Ainsi, lors du conditionnement, les objets vont être maniés avec précaution Les conditionnements vont s’adapter aux matériaux, au volume et au poids de chaque objet et à leur état. Les matériaux de conservation utilisés sont inertes. On supprime les matériaux pouvant contenir des solvants,les papiers ou bois acides, les matériaux électrostatiques ou rugueux, etc. On préfère des matériaux résistants, légers, doux, au pH neutre et protégeant contre l’humidité. Les conditionnements de conservation sont encadrés par des normes nationales ou internationales.

Le plan de sauvegarde des biens culturels

Le PSBC est un document opérationnel qui donne les indications nécessaires aux équipes de secours et à l’équipe du musée afin de faire face à des situations de péril pour les collections. Il doit aider à la prise de décision dans des conditions d’urgence. Conçu par l’équipe du musée, le PSBC est validé ici avec les pompiers du Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Moselle après des exercices de mise en situation. Il doit s’adapter aux risques de chaque établissement et de ses collections. Il comprend une partie opérationnelle et une fonctionnelle avec : – le recensement de toutes les œuvres, prioritaires qui seront protégés sur place ou évacuées – la localisation des différents points utiles sur les plans du musée (réserves d’approche, situation des œuvres prioritaires et espaces de repli d’urgence). – une liste des personnes à joindre en cas d’urgence et des moyens matériels pour traiter les biens.

Climat

Pour conserver une œuvre : l’un des paramètres essentiels à prendre en compte est le climat. En effet, la température et l’humidité relative de l’air jouent un rôle très important pour préserver les objets. Il est indispensable de connaître leur nature et leur sensibilité : ainsi, on ne peut conserver un objet en métal dans les mêmes conditions qu’un objet en bois. Aussi, cet objet en métal ne sera pas conservé de la même manière s’il a été trouvé en fouille archéologique, s’il a subi des dommages ou s’il a été restauré. Les variations climatiques sont aussi dommageables pour l’objet : chaque matériau possède une capacité à absorber ces variations. Par exemple, la baisse rapide d’hygrométrie peut rendre un cuir cassant. Ces variations sont problématiques lorsque l’objet est composé de plusieurs matériaux Tout est alors affaire d’équilibre. Il faut que les variations soient la plus lente possible. Pour agir sur le climat, il importe de le mesurer et de le réguler en tenant compte de plages climatiques. Pour les objets aux conditions spécifiques, un micro-climat peut être créé à l’échelle d’une pièce, d’une vitrine ou d’une boîte.

Restauration

Lorsqu’un objet présente des signes de dégradation ou lorsqu’il est trop fragile pour être présenté au public, il est nécessaire de le restaurer. Afin d’engager la restauration d’un objet inscrit à l’inventaire d’un « Musée de France », le musée doit passer devant une commission scientifique régionale « conservation et restauration ». Comme pour les acquisitions, les membres de cette commission s’expriment à partir d’un dossier. L’avis se base notamment sur le constat d’état de l’objet, la pertinence du projet, la nature et les conditions matérielles de l’intervention, la prise en compte de la conservation préventive et les qualifications professionnelles de l’intervenant. En effet, pour agir sur ce type de collection, le conservateur-restaurateur doit être habilité. Les restaurations doivent, en outre, être lisibles, réversibles, stables et respecter la création originale.


4. Exposer : Révéler les œuvres au public

Rendre accessible les œuvres au plus grand nombre et diffuser la connaissance est une autre mission fondamentale des « Musée de France ». Expositions, médiation, communication, etc. Les outils sont multiples et doivent s’adresser à tous.

Exposition

Le premier moyen dont dispose un musée pour faire connaitre ses collections et de les rendre accessible au public le plus large est l’exposition. S’appuyant sur les œuvres conservées au sein du musée, l’exposition permanente propose un parcours sur les thématiques propres au musée inscrites dans son Projet Scientifique et Culturel (PSC). Le Musée du Pays de Sarrebourg se concentre ainsi sur trois domaines : -l’archéologie du Pays de Sarrebourg, -les faiences et porcelaines de Niderviller, -l’œuvre de Chagall à travers le vitrail « la Paix » et les tapisseries d’Yvette Cauquil-Prince. Si le parcours ne change pas ou peu pendant une longue période, les objets peuvent connaître une rotation pour les préserver. À l’inverse, l’exposition temporaire est conçue pour être plus courte, quelques mois, avec un recours plus important aux prêts. Les thèmes sont choisis en lien avec les collections du musée pour les éclairer différemment. Elle permet de développer un angle original ou de valoriser l’actualité de la recherche. Certains éléments développés dans ce cadre pourront être réutilisés dans le parcours permanent afin de l’enrichir.

Transport

Lorsque les œuvres doivent être transportées pour des prêts, des précautions doivent être prises afin d’éviter les altérations mécaniques et les chocs thermiques. Deux options s’offrent au musée : un transport fait par une société spécialisée ou un transport fait en interne par l’équipe du musée. Dans ce dernier cas, les agents du musée doivent être formés au conditionnement, à la manipulation et au convoyage des œuvres. Des solutions sur mesure adaptées à chacun des objets sont définies en termes de matériaux, de mode opératoire, de techniques (tamponnage, calage, caisse rigide) et de modes de transport. Un constat d’état est réalisé avant l’emballage et le départ des œuvres. Arrivés au musée, les objets ne sont pas sortis de leur caisse immédiatement afin qu’ils puissent s’habituer à leur nouveau climat avant d’être mis en vitrine. Au déballage, un nouveau constat d’état est réalisé afin de vérifier que le transport ne les ait pas endommagé.

Présentation

La scénographie, est un élément important lors de la conception d’une exposition qu’elle soit permanente ou temporaire. Au-delà d’une mise en scène des objets dans l’espace, il faut trouver un juste équilibre entre la nécessité de les conserver et leur bonne compréhension de la part du visiteur. Très souvent, les objets ne sont pas conservés de la même manière qu’ils sont présentés au public : une lithographie est conservée à plat mais elle est montrée à la verticale. Un des moyens les plus utilisés pour présenter un objet est le soclage. Il consiste à créer des supports, généralement en métal, pour le soutenir dans sa position naturelle ou pour qu’il soit plus lisible par le public. Certains éléments de soclage aident à la conservation, évitant par exemple que l’objet se fragilise sous son poids.

Médiation

Depuis la loi relative à l’appellation « Musée de France » de 2002, la prise en compte des publics est au cœur des missions du musée. En 2003, un service dédié aux publics est créé au musée du Pays de Sarrebourg. La médiation culturelle assure le lien entre les collections et les publics. Elle met en place des actions destinées à rendre les œuvres accessibles au plus grand nombre. Elle prend différentes formes: visites guidées, ateliers de pratique artistique, guide de visite, mallette pédagogique mais aussi supports numériques (applications, outils multimédias). L’action du médiateur s’appuie, d’une part, sur une connaissance des publics, des contenus et, d’autre part, sur une compétence à animer ainsi qu’à concevoir, organiser et accompagner des projets. Le médiateur porte le discours du musée et s’attache à l’adapter à chaque catégorie de publics : familles, scolaires, étudiants, publics du champ social, séniors, touristes, etc. qui ont des attentes différentes.

Cartel

Texte d’information sur l’objet, le cartel est un élément important à destination des visiteurs : il renseigne sur l’identité de l’objet (titre, auteur, date, etc.) et peut donner des indications liées au propos de l’exposition. Il y a donc plusieurs types de cartels qui dépendent du public visé : scientifique, grand public, accessible aux personnes apprenant le français, etc. De même, le cartel change suivant le contexte d’exposition : ainsi, un objet archéologique présenté dans une exposition sur la mythologie n’aura pas le même cartel que s’il était présent dans le parcours permanent. Un autre élément important lors de la création d’un cartel est son graphisme. Le choix du support, de la couleur et de la typographie vont permettre de rendre l’information accessible au plus grand nombre et peuvent renforcer le discours porté par l’objet et l’exposition. Ainsi les différents handicaps liés à la lecture peuvent être pris en compte grâce aux espacements, à la taille et à la lisibilité des formes, tout comme des typographies décoratives vont pouvoir évoquer un style, une idée et un imaginaire.

Communication

La communication est peut-être l’activité la moins connue au sein d’un musée. Cependant, elle est primordiale pour faire connaître les collections et les activités du musée. Elle prend plusieurs formes qui changent suivant les projets et les publics concernés. Ainsi, une exposition se pare toujours d’une affiche qui est diffusée dans la presse et dans les autres sites culturels et qui est accompagnée d’un flyer qui donne les informations nécessaires au public pour venir. Un communiqué de presse ainsi qu’un dossier de presse peuvent être envoyés afin que les journalistes puissent en parler. Le bulletin communal renseigne les habitants de la ville plus spécifiquement. Des insertions presse peuvent aussi compléter le plan de communication. Quant à la connaissance sur les collections, elle est le plus souvent diffusée grâce aux catalogues d’exposition. Du côté numérique, internet et les réseaux sociaux sont très importants pour la diffusion de l’information autour du musée. Le musée possède un compte Facebook et Instagram. Et, il dispose aussi d’une newsletter mensuelle commune avec la bibliothèque.

Réseaux sociaux

De nos jours, les réseaux sociaux sont devenus un outil de communication et de médiation indispensables pour les institutions culturelles. En étant présent sur Facebook et Instagram, le musée souhaite accroître sa visibilité, partager, créer du lien avec tous les utilisateurs et leur donner envie de découvrir les lieux.