Le 30 novembre, Joséphine BAKER va entrer au Panthéon

Résistante pendant la seconde guerre mondiale, militante antiraciste, artiste, Joséphine Baker fera son entrée au Panthéon le 30 novembre, devenant la première femme noire à rejoindre les grandes personnalités qui y sont inhumées.

Qui était Joséphine BAKER ?

Josephine Baker est née le 3 juin 1906 à St. Louis (USA). Pendant toute son enfance, elle a vécu dans un bidonville dans le Missouri. Sa mère espérait être danseuse de music-hall, mais gagnait sa vie en faisant la lessive. 

En Amérique, à cette période, le racisme était partout. Elle a donc, depuis toute petite, été victime de la ségrégation raciale. Joséphine Baker voit grand, et l’envie de danser à Broadway la pousse, âgée d’à peine 16 ans. Elle devient alors une petite danseuse. Malgré son statut d’artiste, elle est souvent refusée à des entrées, toujours considérée comme inférieure aux autres à cause de sa couleur de peau. Joséphine va donc s’envoler pour Paris avec sa troupe, ce qui va lancer sa folle carrière.

A Paris, elle se sent à sa place, contrairement aux Etats- Unis où le racisme faisait fureur.

“J’ai deux amours : mon pays et Paris.”

(Titre d’une chanson célèbre de Joséphine BAKER)

Joséphine Baker a éveillé l’intérêt du public parisien pour le jazz et les mélodies afro-américaines. Elle devient la Reine du cabaret et est très célèbre et influente à travers le monde.

Elle a en effet, adopté de nombreux enfants aux origines différentes non seulement pour être mère, mais également pour témoigner de sa lutte contre le racisme.

Les douze enfants qu’elle a adoptés étaient ainsi coréen, finnois, français, japonais, ivoirien,  colombien, canadien, algérien, marocain, vénézuélien, et juif français. Elle appelle ses enfants sa “tribu arc-en-ciel”.

Son destin s’est cependant brutalement arrêté le 12 avril 1975, date de sa mort. Agée de 68 ans, Joséphine Baker a succombé à une attaque cérébrale.

Quand entrera-t-elle au Panthéon ?

Joséphine Baker est le symbole d’une France fière et réconciliée. Le 30 novembre, la meneuse de revue des Années folles, enfant misérable de l’Amérique ségrégationniste, femme noire devenue française, héroïne de la Résistance et militante antiraciste, entrera au Panthéon.

 Celle qui se fit connaître de ce côté-ci de l’Atlantique en 1925, sera la deuxième femme, après Simone Veil en 2018, à occuper un caveau parmi les « grands hommes », depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017. Elle sera aussi la première artiste et première femme noire à y trouver sa place.