Barbara Nazianzeno, chargée d’études documentaires et des relations avec le public à l’INJS de Metz, elle-même, en situation de handicap, est intervenue auprès des élèves pour leur présenter la langue des signes.
Barbara a commencé par raconter aux élèves son histoire. Elle n’est pas totalement sourde mais va le devenir bientôt, à cause d’une maladie qui la ronge. Elle travaille en ce moment-même à L’INJS, l’institut national des jeunes sourds, où elle enseigne la langue des signes aux jeunes. Ancienne professeur de Lettres, elle est également autrice.
Puis elle a expliqué l’histoire de la langue des signes qui a été systématisée au XVIIIe siècle par l’abbé de l’Epée. Alors qu’il se promenait dans la rue, il aperçut deux jeunes filles à une fenêtre, qui faisaient d’étranges gestes. Elles étaient sourdes. Intrigué, il va parler à leur mère, qui lui explique que c’était comme cela qu’elles communiquaient avec elle, depuis qu’elles étaient petites. Et c’est comme ça que l’abbé de l’Epée décida de créer une école accessible à tous les sourds, afin de leur enseigner ce langage.
Barbara nous a ainsi confié qu’elle-même ne maîtrisait pas totalement la langue des signes, étant donné qu’elle n’a “que” huit ans de pratique. Les personnes mettent en moyenne dix-huit ans pour en connaître les moindres recoins.
Ce que les élèves ont fait et appris :
Les élèves ont d’abord appris à “signer” en langue des signes : Bonjour, au revoir, pardon, de rien…
Puis, Barbara a distribué deux feuilles qui contenaient quelques mots en langue des signes et l’alphabet. Les élèves ont dû signer leur prénom lettre par lettre.