Je m’appelle Zlata, j’ai 13 ans. Je suis née à Odessa en Ukraine. Je suis en France depuis trois ans. Je suis en classe de 5°6 au collège a Amnéville.


La guerre :
Je suis venue en France à cause de la guerre. J’ai quitté l’Ukraine le 2 mars 2022 ( soit quelques jours après l’invasion russe) Je me suis installée à Amnéville car ma tata habitait ici. Mon père lui a une entreprise au Luxembourg. Depuis que nous sommes en France, ma mère travaille avec lui, comme juriste.
Quand la guerre a commencé, c’était la nuit. On entendait de terribles bruits. J’ai dit à ma mère que c’était certainement des bombardements. mais pour ne pas m’inquiéter, elle m’a dit que c’était des feux d’artifice. J’ai dit alors à ma mère que non, c’était la guerre. Nous avons fui l’Ukraine, il fallait nous protéger. Il était impossible de prendre l’avion, à cause des bombardements. On a pas voulu nous laisser passer. Aussi, mon parrain, ma maman et ma sœur Maria, âgée 4 ans, avons dû prendre la bus. On est passés par la Moldavie, puis on a traversé la Roumanie.
Ma grand-mère, mon grand-père maternels et presque la moitié de ma famille sont restés en Ukraine.
Ma vie en France :
Ca a été assez facile pour moi de m’adapter à ma nouvelle vie. J’ai été scolarisée en CM2 à l’école du Parc. Même si je ne parlais pas le français, beaucoup de personnes venaient me parler. Je n’étais pas toute seule donc ce n’était pas difficile. Mon oncle et ma tante qui parlent français m’ont aidée. Par contre, écrire le français a été compliqué car ce n’est pas le même alphabet en Ukraine ( cyrillique). J’ai eu aussi la chance d’apprendre l’anglais à 6 ans, je pouvais communiquer dans cette langue avec des adultes.
Depuis trois ans, beaucoup de choses ont changées. Je me suis fait de nouveaux d’amis. Je n’ai plus le même entourage. Je fréquente encore des ukrainiens qui sont arrivés comme moi en Moselle. Et surtout, je comprends et parle mieux le français.
Je continue à suivre des cours en Ukraine, via internet.
L’actualité :
Je regarde tous les jours les informations ukrainiennes et russes sur youtube.
L’avenir :
Je pense que je retournerai en Ukraine quand il y aura la paix, parce que c’est ma maison. Mais, dans tous les cas, je souhaite étudier en France ou en Suisse, pour avoir un diplôme européen.
Plus tard j’aimerais être avocate.