L’ouverture, un gage de réussite pour les élèves du lycée Stanislas
S’ouvrir, se construire, s’interroger voilà certains chemins offerts par l’Éducation Nationale. Les dernières semaines ont été riches pour les élèves de première et de terminale du lycée Stanislas : un sénateur de premier plan et un officier pilote de chasse de la base aérienne de Nancy-Ochey sont venus à la rencontre des élèves, ce qui a donné lieu à des échanges d’un grand intérêt autour de la notion de défense, notion désormais élargie puisqu’elle concerne l’ensemble des citoyens, et plus seulement les professionnels.
Pourquoi la défense ? Tout simplement, parce que depuis 1997 son enseignement incombe clairement à l’Education Nationale, parallèlement au recensement et à la journée défense et citoyenneté en contrepartie de la suspension du service national. C’est le parcours citoyen dans lequel lycée Stanislas est pleinement investi. Donc dans le cadre de l’éducation morale et civique, mais aussi plus largement dans celui des programmes d’histoire – géographie, il est apparu évident de faire témoigner des autorités extérieures, apportant un autre regard sur les questions abordées.
Ainsi les élèves de 1ère ES et S ont eu la chance de rencontrer le sénateur Daniel Reiner, vice-président de la commission des affaires étrangères et de la défense, pour une présentation de la place de la France et de sa défense les 10 février et 17 mars. Faisant part d’une vaste connaissance approfondie et d’un sens aigu de la pédagogie le sénateur a tenu en haleine son jeune public pendant 2 heures. Il a ensuite volontiers répondu à toutes les questions allant de l’engagement des forces en Afrique, aux enjeux de la scène politique. Impossible pour le sénateur de tout dire, alors il est revenu une seconde fois afin de sensibiliser plus largement encore les élèves de première. Loin d’être statique, cette découverte s’est accompagnée le 22 mars au matin par la visite de la base aérienne par plus de 100 élèves. Secourisme, mécanique avion, rencontre avec les personnels, etc. ont été les grandes étapes de cette riche matinée.
Dans le cadre du programme de terminale, les élèves voient les enjeux du Proche et du Moyen Orient au XXe siècle. C’est à ce titre que le 16 mars, un jeune capitaine est intervenu pour présenter le contexte de l’intervention Chammal menée par la France aux côtés de ses alliés. Il a montré tour à tour l’imbrication des raisons de l’engagement en insistant sur les facteurs historiques, politiques et religieux. Malgré la familiarité médiatique du sujet, sa complexité qui a conduit à donner naissance à l’Etat Islamique et au terrorisme se devait d’être décodée. Le capitaine l’a fait ici avec brio et simplicité.
Mais cette ouverture ne s’est pas arrêtée à la problématique de la défense. En effet, afin de rendre plus concret le fonctionnement de l’Union Européenne, à qui on reproche souvent son côté bureaucratique, maître Bruno Zillig, avocat et ancien bâtonnier du barreau de Nancy, est venu au lycée expliquer « les adaptations du droit français sous l’influence européenne ». Sujet ardu que notre invité a su rendre clair et concret en utilisant des exemples ancrés dans la vie quotidienne. Les élèves de première ES ont ensuite pu poser des questions approfondissant la question mais aussi débordant largement du cadre de l’intervention, auxquelles maître Zillig a répondu avec franchise et précision. Voilà une ouverture sur l’extérieur qui a le double avantage d’offrir un autre regard sur l’UE, abordée dans les programmes de géographie et d’EMC de première, mais aussi une rencontre avec un membre éminent d’une profession que certains élèves choisiront peut-être !
Ces actions ont été des temps d’échange riches par la qualité des apports intellectuels et des échanges qui ont suivi. Voilà un moyen d’apprendre qui s’inscrit dans une démarche complémentaire aux cours classiquement dispensés par les enseignants … Cette approche de l’univers légal, défense, judiciaire, sécurité se trouve prolongée depuis septembre 2016 par l’ouverture d’une classe de cadets de la gendarmerie à laquelle participe environ 25 élèves volontaires de toutes les classes de 1ère de notre lycée ainsi que de celui du lycée Loritz. Cette collaboration vise à la fois une mixité sociale et scolaire, preuve que la variété pédagogique des supports et des lieux est un biais d’enrichissement, mais aussi un signe d’ouverture en direction de la société.