Le cryptage ADFGVX 1ère Guerre Mondiale

De 1914 à 1918 les chiffrements n'ont que peu progressé et la plupart d'entre eux ne vécurent que le temps de les déchiffrer. On peut noter l'un des plus fameux,
le code ADFGVX,
un système de chiffrement allemand inventé par le lieutenant Fritz Nebel en 1918. le lieutenant francais Georges Painvin réussit à casser ce code et à décrypter le code ennemi
éclairant ainsi les Français sur tous les agissements allemands.
La mise en place de ce dispositif se fait en 2 étapes :
Première étape : On utilise une grille de taille 6x6 remplie des 26 lettres de l'alphabet et des 10 chiffres. Les lignes et les colonnes sont indexées par les lettres ADFGVX.
Pour chiffrer un message, on note uniquement la lettre correspondant à la ligne et celle correspondant à la colonne (un peu comme dans le carré de Polybe). A ce stade, c'est une simple
substitution monoalphabétique, et l'analyse des fréquences en viendrait à bout facilement. C'est pour cela qu'une seconde étape est utilisée.
Seconde étape : On choisit
clé (un mot) secret et connu uniquement des deux correspondants et on crée un tableau avec autant de colonnes que la longueur de la clef et on
place la les lettres de la clé en têtes de colonnes. On inscrit ensuite le message à chiffrer avec un caractère par colonne, sur plusieurs lignes.Enfin on permute les colonnes de la
table de telle sorte que les lettres de la clé soient rangées dans l'ordre alphabétique. Le lettres lues dans cette dernière table ligne par ligne constituent le message crypté.
Faiblesse
La machine Enigma 2ème Guerre Mondiale

Enigma est la première méthode de cryptographie électronique. Elle a été utilisée par les armées allemandes du début des années trente jusqu'à la fin de Seconde Guerre Mondiale.
Cette machine ressemble à une machine à écrire. Quand on presse sur une touche, une lettre s'allume sur un panneau lumineux: c'est la lettre chiffrée. Puis, un mécanisme fait tourner
le rotor de droite d'un cran; toutes les 26 frappes, le deuxième rotor tourne d'un cran, toutes les 676 frappes, c'est le troisième rotor qui tourne d'un cran. Certaines Enigmas
avaient 3 rotors, d'autres en avaient 4 ou 5. Ces rotors tournants modifient les connexions électriques dans la machine, ce qui fait que la touche "A" allumera peut-être le "B" la
première fois, mais le "X" la deuxième, le "E" la troisième, etc.
C'est le nombre faramineux de réglages de la machine qui fait sa force et ces réglages changeaient évidemment chaque jour. On peut en effet changer l'ordre des rotors,leur orientation
initiale et les branchement du tableau de connexions. Par exemple, on pouvait spécifier la clef du jour ainsi:
Position des rotors : 2 - 3 - 1
Orientations des rotors : 2 - 23 - 5
Branchements des connexions : A/L - P/R - T/D - B/W - K/F - O/Y
Indicateurs : B - W - E
Au final, on a:
26 x 26 x 26 = 17'576 combinaisons liées à l'orientation des chacun des trois rotors,
6 combinaisons possibles liées à l'ordre dans lequel sont disposés les rotors,
100'391'791'500 branchements possibles quand on relie les six paires de lettres dans le tableau de connexions.
Les machines Enigma à 3 rotors peuvent donc chiffrer un texte selon 17'576 x 6 x 100'391'791'500 = 10'000'000'000'000'000 combinaisons différentes!