Le basilic est une bête légendaire, souvent présenté comme un reptile, mentionné dès l’antiquité gréco-romaine comme étant un petit serpent au venin et au regard mortels. Très proche de la Cocatrix, le basilic apparaît dans de nombreux bestiaires et des encyclopédies avant de devenir, à l’époque contemporaine, une créature figurant dans de nombreux jeux de rôles. Cet être fabuleux est l’incarnation même du pouvoir royal qui foudroie ceux qui lui manquent d’égards. C’est l’un des symboles de Satan et la représentation du danger mortel que l’on ne peut éviter à temps et dont seule la protection d’un ange divin peut préserver.
Pline l’Ancien (en latin Caius Plinius Secundus) est un écrivain et naturaliste romain auteur notamment d’une encyclopédie « Histoire naturelle ». Il est mort en 79 après J-C lors de l’éruption du Vésuve près de Naples.
Texte de Pline L’Ancien
Eadem et basilisci serpentis est uis. Cyrenaica hunc generat prouincia, duodecim non amplius digitorum magnitudine, candida in capite macula ut quodam diademate insignem. Sibilio omnes fugat serpentes nec flexu multiplici, ut reliquae, corpus inpellit, sed celsus et erectus in medio incedens. Necat frutices, non contactos modo, uerum et adflatos, exurit herbas, rumpit saxa: talis uis malo est. Creditum quondam ex equo occisum hasta et per eam subeunte ui non equitem modo, sed equum quoque absumptum. Atque huic tali monstro saepe enim enectum concupiuere reges uidere mustellarum uirus exitio est: ade naturae nihil placuit esse sine pare. Inferciunt has cauernis facile cognitis soli tabe. Necant illae simul odore moriunturque, et naturae pugna conficitur.
Traduction
Le serpent appelé basilic n’est pas doué d’une moindre puissance. La province Cyrénaïque le produit ; sa longueur n’est pas de plus de douze doigts ; il a sur la tête une tache blanche, qui lui fait une sorte de diadème. Il met en fuite tous les serpents par son sifflement. Il ne s’avance pas comme les autres en se repliant sur lui-même, mais il marche en se tenant dressé sur la partie moyenne de son corps. Il tue les arbrisseaux, non seulement par son contact, mais encore par son haleine ; il brûle les herbes, il brûle les pierres, tant son venin est actif. On a cru jadis que, tué d’un coup de lance porté du haut d’un cheval, il causait la mort non seulement du cavalier, mais du cheval lui-même, le venin se propageant le long de la lance. Ce monstre redoutable (on en a fait souvent l’épreuve pour les rois, désireux d’en voir le cadavre) ne résiste pas à des belettes ; ainsi le veut la nature : rien n’est sans contre-poids. On les fait entrer dans des cavernes, que l’on reconnaît facilement parce que le sol est brûlé alentour ; elles tuent le basilic par l’odeur qu’elles exhalent, et meurent en même temps. Tel est le résultat du combat de la nature avec elle-même
Je veux plus de renseignements sur le serpent appelé basilic. Merci
La connaissance est la voie du salut.